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Syrie : l'Europe s'accorde, Berlin rejoint Washington

 

    • Par Jean-Jacques Mevel
    • Mis à jour le 07/09/2013 à 18:35
    • Publié le 07/09/2013 à 16:25

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Catherine Ashton et John Kerry. Crédits photo : POOL/REUTERS

Les ministres européens des Affaires étrangères ont appelé samedi à une «réponse claire et forte» aux attaques chimiques en Syrie. En outre, Berlin a apporté son soutien à l'appel diffusé par la Maison-Blanche.


 
 

De notre envoyé spécial à Vilnius en Lituanie

 

Les Européens ont retrouvé samedi le chemin de l'entente sur la Syrie, en se prononçant à l'unanimité pour une «réponse claire et forte» à l'attaque chimique du 21 aout, sans aller jusqu'à soutenir les frappes militaires souhaitées par Paris et Washington. Mais la France et l'Allemagne, jusqu'ici sur des bords opposés, ont fait les concessions nécessaires pour sortir de l'ornière.

 

Le texte des 28 de l'UE reprend l'esprit, sinon la lettre, de l'appel publié vendredi par la Maison-Blanche à Saint Petersbourg. «La communauté internationale ne peut pas rester les bras croisés face à un recours immoral aux armes chimiques, écrivent les ministres des affaires étrangères. Une réponse claire et forte s'impose pour signifier qu'un tel crime est inacceptable et ne supporte pas l'impunité.». Dans l'attente des conclusions de l'ONU, les Européens se montrent cependant moins net sur la culpabilité du régime de Damas, parlant «d'indications» et non pas de preuves.

 

Vingt-quatre heures après le fiasco du G20 à Saint Petersbourg, la surprise du rendez-vous des chefs-diplomates de l'UE a été la décision de l'Allemagne de souscrire au texte, inspiré par la Maison-Blanche, qui réclame «une réaction internationale forte» contre le régime de Bachar el-Assad, tenu pour responsable. L'appel avait déjà l'aval de onze pays, dont la France et le Royaume Uni. Vendredi, c'est l'Élysée qui avait fait le premier pas en acceptant de retenir toute frappe contre la Syrie, jusqu'à ce que l'ONU publie ses propres conclusions sur l'attaque du 21 août. Laurent Fabius salue le ralliement de la chancelière Merkel. Son homologue allemand Guido Westerwelle décrit une concession «décisive» du président Hollande.

John Kerry, samedi à Vilnius.

John Kerry, samedi à Vilnius. Crédits photo : Mindaugas Kulbis/AP

L'échéance d'une attaque contre la Syrie, possible dès lors que le Congrès américain se sera prononcé (il se réunit à partir de lundi), se trouverait ainsi retardé d'au moins plusieurs jours d'après un participant au huis-clos des ministres. Mais tout dépendra de la patience de Barack Obama. Invité à Vilnius, le secrétaire d'État américain John Kerry a salué une convergence retrouvée des deux côtés de l'Atlantique et la «forte» détermination des Européens. Mais il s'est bien gardé d'engager son pays sur nouveau délai.

«La communauté internationale ne peut pas rester les bras croisés face à un recours immoral aux armes chimiques»

Les ministres européens des Affaires étrangères

Dans l'optique européenne, le calendrier des jours à venir se déroulerait ainsi: le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon présenterait, peut-être dès le milieu de la semaine prochaine, les conclusions provisoires de ses inspecteurs au Conseil de sécurité. Pour la plupart des Européens, c'est un rendez-vous essentiel, susceptible de lever les réticences de capitales qui refusent de s'engager sur la base des seuls renseignements américains, français ou britanniques.

Cette session du Conseil de sécurité serait immédiatement suivie d'un débat sur les conséquences à en tirer. Face à une nouvelle et probable obstruction de Moscou, les Occidentaux auraient réussi à prouver leur bonne foi au reste du monde. «Nous entrerions alors dans un tout autre scénario, même si l'option d'une attaque militaire ne s'impose pas de manière inconditionnelle», dit le ministre luxembourgeois Jean Asselborn, l'un des Européens sans doute l'un des moins va-t-en guerre.

 

Le Figaro

Commentaires

  • Ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle . Nous devons cependant convenir que ce n'est pas une surprise .
    L'Europe n'existe pas ; c'est une ruse utilisée par l'oligarchie financière pour nous coloniser insidieusement .
    L'Europe , celle que tentèrent maladroitement de faire naître Napoléon et plus tard le maître du III° Reich , cette Europe est maudite . Elle seule était digne de nous .
    Ce qui nous est imposé par la secte démocratique , c'est une recette pour nous embarquer , comme supplétifs , dans toutes les guerres perdues d'avance imaginées par des cerveaux malades .
    L'Occident , ce n'est pas que le totalitarisme . L'Occident , c'est la guerre .

  • Kerry-Kohn penché vers la baronne Ashtonqui rit : quelle image symbolique de la trahison et du mensonge !

  • Le grand malheur des Syriens les fait rire, ces charognes!

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