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Marseille : pour Stéphane Ravier, "le Front national est partout chez lui"

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Marseille / Publié le mardi 10 septembre 2013 à 05H46
 

Le leader marseillais prépare l'université d'été du parti le moral au beau fixe

 
Tête de liste aux municipales, Stéphane Ravier accueillera à Marseille ce week-end l'université d'été du FN.

Photo Cyril Sollier

Le meilleur score du FN aux municipales à Marseille date de 1995 (22 %). Qu'indiquent les 25 % dont vous crédite un sondage Ifop paru dimanche ?

Stéphane Ravier : Dix-huit ans de gaudinisme se sont écoulés et le bilan est mauvais. Le maire a bénéficié de Chirac et Sarkozy à l'Élysée et n'a pas obtenu les résultats attendus. Il est devenu directeur de l'Office de tourisme. Pendant ce temps, nous nous sommes organisés autour de Marine Le Pen. Nous avons crédibilisé notre discours.

N'est-ce pas la conjoncture de crise qui vous pousse ?

S.R. : Le mal est profond et s'est enraciné dans le temps. Gaudin a eu 18 ans pour faire baisser une pauvreté qui touche 30 % des Marseillais et pour en finir avec le clientélisme. Or, c'est un petit groupe d'apparatchiks qui fait la politique en relation avec Force ouvrière. La situation est sclérosée par des intérêts personnels contre lesquels il n'y a pas eu de volonté d'en finir.

Que feriez-vous ?

S.R. : J'expliquerais aux syndicats que chacun doit rester à sa place. Mais je commencerais par le devoir d'exemplarité. Comment demander aux délinquants à capuche de se tenir à carreau quand les délinquants à cocarde condamnés dans les quartiers Nord ou trois fois mis en examen viennent donner des leçons de morale un samedi matin en préfecture ? Là encore, l'UMP a été passive, préférant se mettre à genoux devant les 100 millions du Conseil général. Avant de nettoyer les cités, nettoyons les hémicycles.

Les projections de l'UMP sur le conseil municipal en 2014 vous prêtent au moins dix élus. Quelles sont vos ambitions ?

S.R. : Gagner. Si Jean-Claude Gaudin ou l'un de ses adjoints socialistes (sic) garde la mairie, il faudra que l'on puisse compter sur un groupe charnière, capable d'influer sur les décisions. Si cela avait été le cas plus tôt, on aurait secoué le cocotier.

Mais vous avez 21 élus à la Région et vous êtes peu audibles...

S.R. : La gauche a la majorité absolue et ne nous écoute pas. Sur la sécurité, c'est pareil. Mais UMP et PS ne peuvent revenir en arrière ou ils seraient obligés de dire qu'on a raison.

Quelles solutions prône le FN au-delà des critiques ?

S.R. : En 2008, je demandais déjà le triplement des effectifs de police municipale ainsi qu'une formation pour les armer. Cette ville n'en peut plus. Je ne parle pas des règlements de comptes qui n'intéressent personne. Un maire a un pouvoir de police et peut prendre des arrêtés. Un maire peut aller camper devant le ministère de l'Intérieur pour obtenir de vrais moyens de l'État.

La question de la sécurité ne se règle que par la police ?

S.R. : Certains veulent dépénaliser le cannabis. Soyons sérieux. Coupons les autoroutes de la drogue. Remettons à l'endroit certaines valeurs à l'école et conditionnons allocations et subventions au respect de ces valeurs. La base, c'est la famille. Stoppons l'immigration qui amène des mères seules, des familles déstructurées et déstructurant notre société.

C'est le message qui sera délivré à l'université d'été et dans les 13e-14e où vous concourez ?

S.R. : L'université d'été viendra montrer que le FN est partout chez lui et qu'il a pour ambition de conquérir les grandes villes. Dans les 13e-14e, je ne suis pas sûr que la chair à voter socialiste des cités se mobilise autant qu'avant. Les législatives partielles montrent que l'électorat populaire PS nous rejoint parce qu'il en a marre de se faire balader. Je tends la main à tous, en leur promettant de la sueur, pas de sang ni de larmes. Moi, je n'ai pas de chèques à distribuer.

 

 

François Tonneau

 

La Provence

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