3 octobre 2013
à Lausanne, à l’âge de 77 ans.
Cet écrivain et dramaturge français de grand talent – dont l’œuvre théâtrale est particulièrement abondante et variée – fut marqué par l’horreur de « l’Epuration ».
Il s’était d’ailleurs largement et courageusement entremis pour obtenir la grâce de Robert Brasillach, qu’il ne connaissait pas :
« Le jeune homme Anouilh que j’étais resté, jusqu’en 1945, est parti un matin, mal assuré mais du pied gauche, pour aller recueillir les signatures de ses confrères pour Brasillach. Il a fait du porte à porte pendant huit jours et il est revenu vieux chez lui – vieux comme dans un conte de Grimm ».
Ci-dessous, Le Rat, une fable de Jean Anouilh, qui fait comprendre pourquoi la mémoire de ce grand auteur français n’est pas entretenue…
Le Rat
Un rat sortait de l’Opéra :
Plastron blanc et cravate noire…
C’était un rat dont tout Paris savait l’histoire.
On disait que pendant l’occupation des chats,
Il avait stocké du gruyère.
Il était décoré pourtant, de mine fière,
Mais de cette fierté incertaine des rats.
Il est rare que ces gens-là
Aient la conscience tranquille …
Contre-info.com
Commentaires
Voilà une très belle fable. Anouilh, c’était un grand !
Louis Jouvet s'en est surabondamment moqué . Et pourtant personne n'a nié son courage et son talent .
On comprend maintenant pourquoi il est (presque) tombe dans l'oubli.
Il ne faisait pas partie des rats.
Merci Gaelle de nous le rappeler!
Nelly, Jean Anouilh reviendra! Car ses pièces sont trop belles!