C'est une première. Le Front national arrive en tête des intentions de vote pour les élections européennes de 2014, selon un sondage Ifop* pour le «Nouvel Observateur» publié mercredi. 24 % des personnes interrogées indiquent avoir l'intention de voter lors du scrutin de mai 2014 pour une liste du parti d'extrême droite.
L'UMP recueille 22 % d'intentions de vote, le PS 19%, une liste d'union UDI-MoDem 11%, le Front de Gauche 10%, EELV 6%, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) 2%, le NPA d'Olivier Besancenot 2% et «une autre liste» 4%.
«Pour la première fois dans un sondage d'intentions de vote portant sur une élection à caractère national, le FN devance nettement à la fois le PS et l'UMP», fait remarquer l'institut de sondage. Le FN progresse de 3% par rapport à une enquête du même type effectuée en mai dernier par l'Ifop, l'UMP gagne un point ainsi que le Front de gauche tandis que le PS perd deux points et les écologistes 1,5%.
Tous partis confondus, la gauche reste en tête
Il ne s'agit que d'un sondage, mais la progression du FN semble fulgurante. Lors des dernières élections européennes, en 2009, le Front national n'avait obtenu «que» 6,34% des voix.
Le bloc des gauches (PS, Verts, Front de gauche, NPA) rassemblerait donc 37% des électeurs contre 33% pour le bloc des droites (UMP, Modem-UDI, Dupont-Aignan). Le parti de Marine le Pen, troisième, obtiendrait à lui seul 24% des suffrages. Suffisant pour bouleverser profondément l'échiquier politique français.
Pourquoi une telle montée du nationalisme et du populisme en Europe ? Selon le président de la République, le phénomène ne résulte pas de la seule crise économique. Dans une interview accordé au «Nouvel observateur» ainsi qu'à deux quotidiens belges, «Le Soir» et «De Standaard», à paraître jeudi, François Hollande évoque d'autres facteurs comme «la peur du déclin», «le rapport à l'islam» ou «le vieillissement de la population».
«Né il y a déjà deux décennies», le nationalisme «tient au manque de perspective et de dynamique collective». «S'ajoute, selon le chef de l'Etat, la peur du déclin, alors que certains pays vivent avec douleur la confrontation à la mondialisation.» «Et puis parlons franchement, ajoute-t-il, l'Europe est associée, bien à tort, à l'ouverture des frontières et donc à l'immigration».
Selon François Hollande, «ce qui nourrit le populisme, c'est également le rapport à l'islam», «les craintes des travailleurs face aux restructurations industrielles, la peur de beaucoup face à la montée en puissance des pays émergents, le conservatisme lié en partie au vieillissement de la population». Et «la xénophobie fait le reste».
«Alors, sortir de la crise est nécessaire, mais il faudra faire bien davantage pour diminuer les égoïsmes nationaux et les aspirations identitaires», conclut le président de la République, confronté depuis le début de son quinquennat à une importante poussée du Front national dans plusieurs scrutins locaux.
*Sondage réalisé du 1er au 4 octobre par internet auprès d'un échantillon de 1.893 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.
LeParisien.fr
Commentaires
et la xénophobie fait le reste . .!!
à le croire , le reste du globe pratique la tolérance et l,amour universel pour tous les individus qui veulent s,installer dans leurs pays . .!!
seul un gogol , peut avaler de telles conneries. .!!
salutations.