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Dunkerque: Le «gang des barbares» de la rue Poincaré jugé, ce mercredi devant le tribunal pour enfants - Tous remis en liberté !

  

Publié le 10/10/2013

Par Alexis Constant

 

                
 
      

Sur le fond, l’affaire peut s’apparenter au « gang des barbares », à la différence que la victime n’est pas morte. On entraîne un jeune dans une cave et on lui fait subir toute une série de sévices, avec une désinvolture glaçante, sans réel motif. Ce mercredi, quatre jeunes dunkerquois mineurs au moment des faits ont été jugés dans ce dossier qui avait été ouvert sur une qualification criminelle d’actes de torture et de barbarie, avant d’être correctionnalisé.

         

  

Le 29 mars 2012, vers 16 h, Vincent, un jeune homme de 18 ans, est entraîné de force par quatre mineurs âgés de 14 à 16 ans, dans une cave de la rue Poincaré. Il y restera près de six heures.

Il est déshabillé, se retrouve ligoté, en slip. On lui enfonce une chaussette dans la bouche pour étouffer les cris.

Les sévices peuvent commencer : on lui brûle le corps avec des cigarettes et des briquets, on le frappe au visage avec les pieds, avec les poings, on lui entaille les chairs avec un cutter. L’un des agresseurs ira jusqu’à graver des initiales au cutter sur le corps de la victime.

Vincent a bien pensé qu’il ne ressortirait jamais vivant de cet enfer.

Il a aussi été question d’un viol à l’aide d’une bouteille dans ce dossier. Mais faute d’éléments de preuve et devant le mutisme de la victime, cette charge n’a pas été retenue contre les mineurs. De même qu’il n’a pas été établi qu’ils lui avaient uriné dessus, comme cela transparaissait à l’origine de l’affaire.

Vincent a été libéré de cette « cave aux châtiments » dans la soirée, vivant, mais complètement démoli. Physiquement, il était méconnaissable. Psychiquement, il ne s’en remettra probablement jamais.

Les quatre mineurs, reconnus coupables ce mercredi pour tous ces actes, avaient fait preuve d’une désinvolture inquiétante, lorsqu’ils avaient été placés en garde à vue, quelques jours après les faits, prenant cette affaire à la rigolade, fanfaronnant, enfonçant encore un peu plus leur victime. À aucun moment, ils n’ont exprimé la moindre empathie pour leur souffre-douleur.

L’un des meneurs, un petit caïd décrit par les experts comme ayant des traits de psychopathie prononcés et présentant une réelle dangerosité, ancré dans la violence, sans garde-fou, avait mis un coup de tête au policier qui l’escortait devant le juge d’instruction. Il n’avait pas hésité à cracher sur la victime et à l’insulter, juste avant la confrontation dans le bureau du juge.

Des petits caïds

Un autre, le deuxième meneur de ce dossier, dont les experts ont noté les tendances sadiques et perverses, avait trouvé amusant de rédiger en détention un « mandat d’arrêt de mort » à l’encontre de la victime, lui promettant une mort longue et douloureuse. Il avait d’ailleurs été réincarcéré, sous l’effet d’un mandat d’arrêt, après s’être évadé du centre éducatif fermé qui le suivait. Dans ce dossier, deux éducateurs qui encadraient ces mineurs avaient exercé leur droit de retrait, après des menaces de mort sur leurs familles.

Les explications initiales de ces actes de sévices étaient de faire passer l’envie à leur victime – qu’ils connaissaient de vue dans le cadre scolaire – de fumer du cannabis. Cette correction avait un rôle « éducatif », avait déclaré, goguenard, l’un des mis en cause. Plus prosaïquement, au fil de l’enquête, il est apparu que les quatre mineurs voulaient tout simplement lui extorquer du cannabis. La victime, terrorisée, était absente à l’audience.

Tous remis en liberté

Les peines prononcées ce mercredi par le tribunal pour enfants, sont peu ou proue conformes aux réquisitions du parquet. Celui décrit comme le meneur et le plus violent des quatre comparaissait détenu. Il a été condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis mise à l’épreuve pendant trois ans. Il est ressorti libre de l’audience.

Le deuxième meneur de cette affaire écope de trois ans de prison dont vingt-deux mois avec sursis mise à l’épreuve. Lui aussi détenu avant l’audience, il est ressorti libre.

Les deux autres protagonistes, un peu moins impliqués, qui se sont laissés entraîner dans cette spirale de violences, écopent respectivement de trois ans dont vingt-six mois avec sursis mise à l’épreuve et deux ans dont dix-huit mois avec sursis mise à l‘épreuve. Eux non plus ne sont plus incarcérés.

Durant leurs mises à l’épreuve, tous ont interdiction d’entrer en contact avec la victime, cela va de soi. Mais il leur est interdit, de même, d’entrer en contact entre eux quatre. « A la moindre incartade, c’est la révocation du sursis et la prison directement », a martelé le juge des enfants.

Ils devront entamer des soins et effectuer des démarches pour se réinsérer.

La victime a obtenu un total de 11 900 € de dommages et intérêts pour ses préjudices divers. Les quatre condamnés devront lui verser cette somme solidairement.

Commentaires

  • La justice en France est pourrie au-delà de la moelle si c'était possible.
    Il ne reste qu'une solution, celle que devrait utiliser le père de ce malheureux garçon avec l'aide d'amis décidés à faire un immense carton dans ces quartiers de malheur, peuplés d'assassins que leurs parents ( lamentables géniteurs ) laissent errer comme des chiens fous.
    Un chien dangereux on le liquide, c'est un devoir.

  • ce genre d,agressions perdureront sous l,ére Taubirienne et méme après , car aucune mesure radicale ne sera prise à l,encontre de ces petites m . . .!!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.