Selon un sondage BVA pour i>télé et notre journal, ils seraient 74 % à donner raison au ministre de l’Intérieur.
Didier Micoine | Publié le 18.10.2013, 23h36 | Mise à jour : 23h42
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé vendredi sa décision d'écourter sa visite aux Antilles en raison de l'affaire Leonarda, la collégienne dont l'expulsion vers le Kosovo est au coeur d'une polémique, et de rentrer à Paris avec un jour d'avance. | Miguel Medina
La situation est jugée suffisamment grave pour que Manuel Valls écourte son déplacement aux Antilles. Le ministre de l’Intérieur sera donc dès ce matin à Paris, pour la présentation de l’enquête administrative sur les conditions d’expulsion de la collégienne Leonarda vers le Kosovo. Depuis cinq jours, l’affaire déchaîne les passions.
Selon notre sondage exclusif BVA réalisé pour « CQFD », i>télé et « le Parisien »-« Aujourd’hui en France », moins d’un Français sur deux (46 %) se déclare choqué par l’interpellation de la collégienne rom, lors d’une sortie scolaire. Et une majorité des sondés (65 %) affirment être opposés à ce que l’expulsion de la jeune Kosovare soit annulée et, donc, que la famille de Leonarda puisse revenir en France.
Valls plébiscité à 89 % par les sympathisants de droite
Bien sûr, les résultats de l’enquête sont très différents selon le positionnement politique des personnes interrogées. Les sympathisants de gauche disent ainsi majoritairement (68 %) avoir été choqués par les conditions de l’interpellation de Leonarda. C’est notamment le cas de 64 % des électeurs socialistes, de 76 % des sympathisants de Jean-Luc Mélenchon et du PC ou de 78 % de ceux des Verts. Près de sept électeurs écologistes sur dix seraient d’ailleurs favorables à ce que l’expulsion soit annulée. Sur ce point, les électeurs PS, eux, sont plus partagés. La moitié d’entre eux se disent partisans d’une annulation de la procédure d’expulsion et du retour de la famille de la collégienne. Un cas de figure qui est clairement rejeté par les sondés de droite (à 85 %).
Très attaqué par certains de ses amis, Manuel Valls défend donc une ligne qui serait soutenue par trois Français sur quatre (74 %), c’est-à-dire une majorité. La position du ministre de l’Intérieur dans cette affaire est approuvée par les deux tiers des sympathisants socialistes (65 %), mais aussi — plus surprenant — par une minorité non négligeable des électeurs écologistes (46 %) ou du Front de gauche (37 %), alors même que les leaders de ces partis y sont très hostiles.
Mais là où Valls fait un tabac, c’est dans le camp d’en face : 89 % à droite approuvent la position du ministre socialiste… un plébiscite ! Trois semaines après ses propos polémiques sur les Roms, Manuel Valls n’apparaît donc pas fragilisé alors que le gouvernement cherche une issue à la crise. Mais si la fermeté affichée par le ministre de l’Intérieur est approuvée dans l’opinion, le jugement sur sa personnalité est plus nuancé. Certes, il reste le ministre le plus populaire du gouvernement, mais il est perçu comme un diviseur dans son camp. En clair, il ne gagne pas sur tous les tableaux.
LeParisien.fr
Commentaires
Connaissant fort bien la Serbie et tout spécialement la Vojvodine (frontières communes avec la Roumanie et la Hongrie) j'ai constaté lors de mes séjours prolongés dans cette région que les roms sont des éléments asociaux qui ne vivent que de rapines et d'astuces en tous genres et qui sont une malédiction pour la population.
Alors que la France surtout ne les laisse plus rentrer sur le territoire national.
Malheureusement une telle attitude renforcera la position du picador d'outre Pyrénées.
Les 35 % restant, ont été sondés pendant leur sommeil .