Quand le tu tue
Le 31 octobre 1793, un décret révolutionnaire rendait obligatoire le tutoiement, ainsi que l’emploi de Citoyen et Citoyenne à la place de Monsieur et Madame.
Un égalitarisme forcené – négateur de l’ordre social traditionnel mais cachant hypocritement un nouvel ordre oligarchique fondé sur l’argent et sur une hiérarchie occulte – que les communistes allaient essayer de mettre en œuvre aussi brutalement en Russie de 1917, en instaurant le tutoiement obligatoire et camarade au lieu de monsieur.
Aujourd’hui, notons que la société libérale arrive peu à peu aux mêmes fins égalitaristes, mais plus progressivement et plus discrètement, comme d’habitude.
Le tu devient presque obligatoire socialement, et des hommes de 40 ans sont vexés quand de rares jeunes leur donnent du vous spontanément, car ils ont l’impression d’être vieillis !
Au-delà d’un appauvrissement du langage, d’un simplisme brutal dans les rapports humains et d’une négation de l’ordre social, cette dictature du tu, impitoyable chez les jeunes générations, doit être férocement combattue !
Contre-info.com
Commentaires
JE PERSISTE évidemment à vouvoyer !!de méme que je CONTINUE à dire :"MADEMOISELLE" !! , tenez , un joiur dans le métro j ai dit "pardon" pour mieux circuler...aussitot quelques "petits jeunes" se sont foutu de moi en disant "pardon" à leur tour alors qu ils étaient déjà assis.......GAUTHIER MICHEL 13
Merci Gaëlle de nous rappeler cette incroyable idiotie. Je possède un livre imprimé par Firmin-Didot en 1793 (C’est une table de logarithmes, réimprimée sans modification en 1840). Quand j’ai commencé à le lire je n’en croyais pas mes yeux car l’auteur s’adressait au lecteur en l’appelant L. C. et en le tutoyant. Pendant pas mal de temps, j’ai cru qu’il s’adressait à un ami proche qui devait être Comte. Jusqu’à ce que je me décide à lire la préface dont l’objet était d’expliquer l’utilisation de ces tables. Mais au détour de remerciements à Firmin-Didot (qui à cette occasion avait inventé les sténotypes, ce qui améliorait considérablement la qualité des tables et éliminait presque sûrement les erreurs d’impression), on comprenait que les révolutionnaires avaient obligé l’auteur à re-rédiger cette préface et tout le reste du livre : il devait tutoyer le lecteur et toutes les autres personnes citées et les désigner sous l’appellation : Le Citoyen !
La sottise de cette gauche, aujourd’hui comme il y a 220 ans, est incommensurable !