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Deux membres d'Aube dorée abattus devant leur QG à Athènes

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ATHENES (Reuters) - Deux membres du parti grec Aube dorée ont été abattus devant le siège social de la formation d'extrême droite vendredi à Athènes laissant craindre une reprise des violences politiques en Grèce.

Les victimes, deux hommes âgés d'une vingtaine d'années, ont été tués par des agresseurs circulant en voiture qui ont réussi à prendre la fuite. Un troisième homme a été blessé dans la fusillade qui s'est produite dans une rue fréquentée de la capitale grecque à l'heure de pointe, a précisé la police.

La formation est dans la ligne de mire du gouvernement depuis l'assassinat, le 17 septembre, du rappeur d'extrême-gauche Pavlos Fissas par un sympathisant du parti.

"Ce crime est imputable au gouvernement anti grec de (Antonis) Samaras, qui a laissé des terroristes incontrôlables assassiner des jeunes gens de sang froid", affirme Aube dorée dans un communiqué.

"Les assassins, quels qu'ils soient, seront traités sans ménagement par notre démocratie. Qu'on se le dise", a quant à lui averti Simos Kedikoglou, porte-parole du gouvernement, s'adressant à la presse devant la résidence du Premier ministre.

Jusqu'au meurtre de Pavlos Fissas, le mouvement d'extrême droite est monté en puissance à la faveur du mécontentement populaire suscité par les mesures d'austérité mises en œuvre ces dernières années.

Devenu le troisième parti de Grèce, la formation dont l'emblème évoque la croix gammée nazie a fait son entrée au parlement en l'an dernier avec 18 élus.

Nikolaos Mihaloliakos, son chef de file, et deux députés du parti ont été placés en détention le mois dernier avant leur procès pour appartenance à une organisation criminelle.

Dimitris Papadimoulis, député de l'opposition de gauche Syriza qui s'est souvent opposé de manière ferme à Aube dorée, a jugé que ces assassinats constituaient une "atteinte à la démocratie". "Cela nourrit le fascisme. Cela ne l'abat pas", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

L'attaque n'a pas été revendiquée.

Karolina Tagaris, Jean-Philippe Lefief et Pierre Sérisier pour le service français

 

Yahoo!Actualités - 02/11/13

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