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Elle trouve la montre d'un Poilu en arrachant ses pommes de terre

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« J’étais en train d’arracher mes pommes de terre lorsque j’ai aperçu un étui en cuir rouge. Il y avait une veille montre à l’intérieur. » Micheline Aubry n’a pas été toute retournée de retrouver au cœur du mois d’août dernier, dans son jardin, un objet relatif à la Grande Guerre. « On en trouve régulièrement à Souilly. Des boutons, des sous, des fourchettes, des cuillères, des pelles, des pioches, des crochets de tente. Mais là, j’ai vite remarqué qu’il s’agissait d’une montre à gousset personnelle sur lequel le nom d’un soldat était inscrit. On pouvait lire Paul Vallart. J’ai alors pensé à sa famille et j’ai contacté Noël Boltz, le président local de la Fédération André-Maginot. »

Noël Boltz a récupéré la montre et l’a transmise à Daniel Fricault, le président du comité de Souilly du Souvenir français. Tous deux ont effectué des recherches sur le site internet Mémoire des hommes. « Nous avons appris qu’il était né à La Neuville-en-Tourne-à-Fuy, dans les Ardennes le 30 avril 1887. Des documents militaires indiquaient qu’il était disparu, mais en poursuivant nos recherches, nous avons remarqué que son nom était inscrit sur le monument Aux Morts d’Ivry-sur-Seine. Finalement, on a découvert qu’il était décédé le 6 octobre 1915, au point 1257, sur la butte de Souin dans la Marne. Il est enterré à la nécropole nationale de La Crouée, près de Souin. »

Que faisait le sergent Paul-Alfred Vallart à Souilly, dans le jardin de Micheline Aubry ? : « Souilly, c’était un lieu de repos, une base arrière pour les poilus. Elle était constituée de casernements, d’un hôpital », dit Micheline. « C’est là que les hommes se remettaient en condition, se lavaient. Avant de repartir au combat. On ne sait pas quand ni comment il a perdu cette montre. Peut-être qu’il était blessé, qu’on lui a retiré ses vêtements et que la montre est tombée. »

Recherche à La Neuville- en-Tourne-à-Fuy

Pour retrouver des traces de sa famille, Daniel Fricault s’est rendu à La Neuville-en-Tourne-à-Fuy : « J’ai rencontré le maire de cette commune, Mme Mireille Leguay qui m’a permis d’accéder au registre de l’état civil et j’ai découvert qu’il s’était marié à Paris Ve , en 1913, à Juliette Heuret. Il a alors reconnu et légitimé Joseph-Marie Heuret que sa femme avait eu en 1909 à Antony (92). Joseph-Marie Heuret (1909-1974) a été adopté par la Nation en 1919, sous le nom de Joseph-Marie Vallart. Ce dernier s’est marié en 1931 à Yerres (91) avec Léonie Laramé. C’est dans cette cité qu’est née en 1935 Rolande Carmen Vallart. Laquelle a épousé Lucien Vetter, en 1956. Ce couple habite aujourd’hui à Yerres. Je vais donc prochainement remettre cette montre à Rolande Vetter. »

Mais la nouvelle de la montre retrouvée du poilu ardennais, mort dans la Marne, a circulé très vite du côté de Châlons-en-Champagne : « Les organisateurs de l’exposition ‘’Sur les traces de Maurice Genevoix et des soldats de la Grande Guerre’’ m’ont demandé de venir la présenter au public. Ce que je vais faire. Avant de la rendre à la petite-fille de Paul-Alfred Vallart. »

Pascal ISCH.

 

Le Républicain Lorrain - 07/11/13

Commentaires

  • Les soldats qui se sont battus pour leur pays et qui sont tombés au cours de cette grande guerre, doivent se retourner dans leurs tombe en voyant ce qu'est devenue la France.
    Si d'aventure certains pouvaient revenir d'entre les morts, ils tenteraient sans doute de faire juger tous les hommes politiques qui ont fait cela au pays.
    Et au besoin, ils les finiraient tous, eux même, à la baïonnette.

  • Comme va nous le démontrer le fromage de l’élysée, ce Paul Vallart était en réalité un tirailleur sénégalais ! Ca y est, j’entends déjà dans mon dos les invectives habituelles : va donc, hé raciste !

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