Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Marine Le Pen: "Le risque est de passer de la révolte à la révolution"

3303407_2013-11-10-lepen-014_640x280.jpg

La présidente du , , était ce dimanche l'invitée de «Tous politiques», l'émission dont «Le Parisien»-«Aujourd'hui en France» est partenaire avec Inter et France 24. L'eurodéputée a dit comprendre la fronde qui s'est exprimée ce week-end par des manifestations, opérations escargots et autres actions de vandalisme contre les portiques et bornes écotaxes ou contre les radars.

 

 

Elle a également plaidé une nouvelle fois pour une sortie de l'euro et défendu son bras droit Florian Philippot, qui a créé la polémique en rendant hommage à de Gaulle. Marine Le Pen est par ailleurs revenue sur les ambitions de son parti, en vue des prochaines élections municipales

Marine Le Pen «comprend» la «révolte». «Il existe en France une véritable révolte que le gouvernement cherche à localiser en Bretagne ou à minimiser mais qui en réalité touche toute la France», estime Marine Le Pen à propos des manifestations et autres actions de vandalisme anti-écotaxes et anti-radars qui ont émaillées le week-end. «Je les comprends, comme beaucoup de Français», dit-elle. «Le risque, c'est de passer de la révolte à la révolution. Et ce danger existe lorsque l'on a un gouvernement qui est autiste», prévient-elle. Selon elle, «ça n'est pas une jacquerie locale». «Ceux qui veulent limiter ça à une petite révolte locale se trompent.»

La dégradation de la note de la France par Standard & Poor's «est grave». «Parce que la conséquence immédiate, c'est le danger de l'augmentation des taux d'intérêts», explique Marine Le Pen. Les marchés étaient toutefois restés cléments envers la dette française, vendredi, après la nouvelle sanction de Standard and Poor's contre le pays. La présidente du FN l'assure, «la politique d'austérité aggrave la situation, les déficits, la dette». L'eurodéputée plaide en outre pour une sortie de l'euro. «On va continuer combien de temps avec cette monnaie qui nous ruine?» «Il faut envisager calmement, avant qu'il ne nous pète aux moustaches, la déconstruction de l'euro», martèle la présidente du FN.

Marine Le Pen ne serait pas allée à Colombey. «Il était là à titre personnel», dit la patronne du FN de son vice-président, qui a provoqué une polémique en se rendant à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) pour le 43e anniversaire de la mort du général de Gaulle. «J'ai trouvé franchement indécent les réactions que cela a provoqué à l'UMP», ajoute-t-elle tout balayant les grincements de dents que cela a suscité au sein de son propre parti. «L'UMP est bien mal placée aujourd'hui pour venir se présenter comme les héritiers du général de Gaulle», redit-elle. La présidente du FN ne se serait néanmoins pas rendue sur sa tombe. «Je n'y serais pas allée parce que je sais que c'est un sujet sensible, notamment à l'égard des harkis ou des pieds noirs.»

La France, «pays le moins raciste du monde». Interrogée sur la libération de la parole raciste en France, après plusieurs dérapages visant la garde des Sceaux Christiane Taubira ou le président de l'UMP Jean-François Copé, Marine Le Pen estime que «c'est un débat qui agite la classe dominante, pas les Français». «La France est le pays le moins raciste du monde», affirme la présidente du Front national. Pourquoi ? «Parce que c'est comme ça.» «Personne n'a peur de l'étranger, mais beaucoup de gens ont peur de l'immigration», analyse-t-elle. Marine Le Pen s'en prend par ailleurs vivement à Jean-François Copé qui a dénoncé les «propos antisémites» tenus par des «responsables du FN» à son endroit. «Comment peut-on avoir aussi peu d'honneur pour faire ainsi du sous-Harlem Désir?»

Le FN veut être «présent partout» aux municipales. «Je ne me suis pas fixée d'objectif. Ce que nous voulons, c'est être présent partout. Il n'y a aucune raison pour que nous soyons pas présents dans des villes, que nous n'ayons pas des centaines de conseillers municipaux», indique Marine Le Pen quand la discussion en vient aux élections municipales de mars prochain. «Il est tout à fait normal que le Front national puisse diriger des villes», ajoute-t-elle. Y aura-t-il des alliances avec l'UMP? «Il y a des cadres de l'UMP qui se sentent très proches de nous», assure-t-elle. Et de préciser : «Nous ne faisons pas alliance avec des gens de l'UMP. Il y a des gens qui viennent.»

 

LeParisien.fr  - 10/11/13

Les commentaires sont fermés.