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Verdun 1916, l’armée française sous les ordres du général Philippe Pétain résista aux soldats du Kronprinz

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Philippe Pétain  (1856-1951)

 

À Verdun, on ne passe pas !.. Dixit Philippe Pétain.

Lundi 26 juin 2006, par Paul Vaurs // L’Histoire

De famille modeste, Philippe Pétain sortit de Saint-Cyr en 1876. Après avoir été professeur à l’École de guerre, il était colonel commandant un régiment d’infanterie à Arras à la déclaration de guerre de 1914. Ses idées stratégiques favorables à la guerre de position en un temps où les stratèges officiels prônaient l’offensive, jointes à certains traits de caractère, l’avaient fait noter comme un esprit trop indépendant. En août 1914, il se distingue dans la région de Guise. Promu général, il commande la 6e division dans le 33e corps d’armée en Champagne. En mai 1915, il commande un corps d’armée en Artois. En septembre 1915, il est à la tête d’une armée en Champagne. En février 1916, on lui confie le secteur défensif de Verdun. Prudent, énergique et calme, il est très attaché à des conceptions défensives.

Sa présence exceptionnelle parmi ses soldats fit de lui un héros national. Cette bataille fantastique le fit nommer le « vainqueur de Verdun ». Au mois de mai, il était nommé au commandement des armées du Centre. En 1917, à la suite de l’échec de la sanglante offensive de Nivelle sur le Chemin des Dames, il fut nommé commandant en chef des armées et appelé par le gouvernement Ribot pour faire face aux inquiétantes mutineries qui se développaient dans certains régiments de première ligne. Il réussit, réduisant les sanctions même si parfois il se montre impitoyable, améliorant l’organisation et l’intendance : les soldats sont soignés, nourris convenablement, les permissions rétablies ; surtout, les troupes ne sont plus jetées à l’attaque sous le feu ennemi en de meurtrières et inutiles offensives. Pétain ménage le sang des hommes. En mars 1918, c’est Foch qui est désigné comme généralissime des armées alliées, Pétain restant commandant en chef de l’armée française.

À l’aube de l’année 1916, le commandement allemand, décidé à user complètement l’armée française en l’obligeant à s’engager à fond, choisit d’attaquer Verdun, saillant vulnérable dans la ligne de défense allemande, pivot du front fortifié et ville historique que les Français voudront défendre coûte que coûte. Le plan du Kronprinz, commandant la V° armée allemande, est de rompre le front nord du saillant dans la plaine de la Woëvre et d’exploiter le succès par les ailes, d’abord sur la rive droite de la Meuse pour refouler les Français sur la rivière, puis sur la rive gauche pour leur couper la retraite.

Les troupes françaises sous le feu des canons, à Verdun, en 1916.

Les Français, qui ont relevé des indices d’attaque prochaine sur Verdun, renforcent l’infrastructure routière et ferroviaire de cette région, dès janvier et le dispositif des troupes en février.

Le lundi 21 février, après une courte mais violente préparation d’artillerie, le Kronprinz lance une attaque brusquée avec trois corps d’armée. Les deux divisions françaises qui défendaient les seize kilomètres de la première position sont submergées. Le 25, les Français évacuent la Woëvre et reportent leur défense sur les hauts de Meuse, en restant sur la rive droite où le général Joffre a prescrit à la IIe armée (Pétain) d’arrêter l’ennemi à tout prix. Les Allemands ne reprennent l’offensive que deux jours plus tard (le 27), le temps de déplacer leur artillerie et en vertu du principe, ancré dans les esprits depuis les combats de Champagne, que « l’artillerie conquiert et l’infanterie occupe ». La lenteur de l’exploitation du succès allemand permet aux Français d’amener des renforts. Leur front résiste.

En mars et en avril, le Kronprinz s’acharne à progresser sur les deux rives de la Meuse, mais n’obtient que des succès partiels. C’est alors que Pétain adresse à ses troupes l’ordre du jour fameux se terminant par ces mots  : « On les aura ! »

Constatant que les Français ont engagé à Verdun plus de divisions que lui-même (40 contre 26), le haut commandement allemand en déduit qu’ils s’épuisent et ne tarderont pas à s’effondrer. Il se trompe : si les divisions françaises passent si nombreuses sous Verdun, c’est que le commandement français y a établi une « noria » de toutes ses grandes unités, qu’il relève avant qu’elles ne soient trop éprouvées.

Le 23 juin, les Allemands lancent un assaut qu’ils espèrent décisif. Le fort de Souville est bordé. S’il tombait (comme vient de le faire le fort de Vaux le 6 juin après une longue résistance), les Français seraient contraints à un repli sur la rive gauche. Le 24 juin, la II° armée jette et refoule l’ennemi ; lui aussi est épuisé, et il doit se renforcer désormais vers la Somme, où les Alliés préparent une offensive depuis six mois. Le déclenchement de cette offensive en juillet et une nouvelle offensive des Russes sur le front oriental obligent les Allemands à relâcher leur pression sur Verdun. En décembre, Mangin reprendra les forts perdus, mais d’ores et déjà Verdun est sauvé. Près de sept cent mille combattants français ou allemands sont morts sur ce champ de bataille.

Innovation Démocratique

 

Commentaires

  • Honneur et hommage au vainqueur de Verdun qui a toujours su voir l'ennemi, là ou il se trouvait, et le combattre.
    Voilà un homme qui a effectivement aussi, toujours su éviter que le sang de son peuple coule en vain.
    Ce rappel historique sonnerait l'entrée dans le centenaire de la Grande Guerre, flingué par Hollande-l'oublieux-volontaire.
    L'ennemi égare le temps, efface les mémoires.
    Etrange époque, que nous vivons. Nous aurons bientôt tout vu, je crois. L'ensemble de la charnière historique et ses faux revirements.

  • Pétain fût un grand chef de guerre , mais son rôle pour maintenir la France sous l,occupation Allemande , fait de lui un collabo pour tous les admirateurs de la bien-pensance . .!!!
    salutations.

  • Ceux qui entretiennent la haine:
    http://www.cartage.org.lb/fr/themes/Geohis/Histoire/chroniques/pardate/Chr/930000b.HTM
    "Laurent Fabius souhaita que ce geste de M. Mitterrand "ne se renouvelle pas ".

  • Le Général Pétain voyait loin, les soldats morts n'auraient pas de descendance, la démographie s'effondrerait dramatiquement, d'où son attitude expectante ( comme il le disait, en attendant les Américains).
    Mais il y a un autre problème qui éclate de nos jours, l'Europe subit une perte démographique catastrophique, suite à ces guerres stupides et meurtrières, les semeurs de M....ort ont provoqué ces évènements dans le but d'affaiblissement du continent Européen dans tous les domaines possibles, sans oublier l'avortement, et, avec audace, disent que l'immigration compense alors les déficits, que c'est donc une "chance pour la France " et autres pays d'Europe.
    Ce sont les mêmes, qui en 1910 organisèrent sur l'Ile-Jekyll , les crises mondiales, toutes artificielles , surtout par la création forcenée de la FED.
    En détruisant la chronologie historique dans l'enseignement, on en arrive à ce que l'anormal échappe aux élèves, ainsi, ils ne poseront pas les '' mauvaises ""questions politiquement incorrects.

  • Gaelle,
    J'ai pense que cet article d'Altermedia qui date de l'annee derniere, vous interesserait... D'autant plus que nous nous sommes tous retrouves dans votre salon!
    http://www.altermedia.info/france-belgique/culture/le-marechal-petain-en-documentaire_42151.html
    Cordialement..

  • @ Nelly: merci pour ce lien!

    Bien cordialement!

  • @Nelly : merci pour le lien, je n'avais pas lu cet article sur AM ni les commentaires fort intéressants.

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