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Abdelhakim Dekhar est "un homme en colère" - BFMTV 21/11/13

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Son visage juvénile, alors qu'il n'avait que 29 ans, occupe la une de tous les médias. A cet âge, Abdelhakim Dekhar s'était fait connaître de la justice et des médias pour avoir été condamné en 1998 à quatre ans de prison ferme pour avoir armé le couple Florence Rey-Aubry Maupin, auteurs d'une équipée sanglante dans Paris en 1994.

Vingt ans plus tard, Abdelhakim Dekhar, aujourd'hui âgé de 48 ans, a été arrêté mercredi soir dans le cadre de l'affaire du tireur de Paris. Son ADN a confirmé qu'il était bien l'homme qui se trouvait sur les lieux de passage du tireur, à BFMTV, Libération, La Défense, puis dans la voiture de l'automobiliste pris en otage.

Actuellement hospitalisé, il est en garde à vue pour "tentatives d'assassinat", "enlèvement" et "séquestration", selon le procureur de Paris, François Molins. Deux affaires, un seul homme.

 

Prétendu espion, possible mythomane

A l'époque de l'affaire Rey-Maupin, Abdelhakim Dekhar fait partie de l'ultra-gauche française, et traîne de squat en squat dans les milieux autonomes et anarchistes des années 90. Il se fait appeler Toumi. Chevelure frisée, lunettes carrées qui lui mangent le visage, il a été réformé de l'armée à cause d'un problème occulaire. Quand son nom surgit dans l'enquête sur Rey et Maupin, il nie tout en bloc.

Evelyne Lesieur, avocate générale lors du procès de l'affaire Rey, se souvient d'un homme "aux explications très confuses", un "personnage manipulateur, trouble, aux tendances affabulatoires". A la barre, il tentera vainement de persuader la cour qu'il est un espion, un agent en mission envoyé par la Sûreté militaire algérienne, chargé d'infiltrer les milieux anars pour débusquer d'éventuels intégristes. L'histoire ne prend pas. Pourtant, à l'époque, les experts psychiatres ne décèlent aucune anomalie psychique chez lui.

Son avocate d'alors, Me Emmanuelle Hauser-Phelizon, reconnaît elle-même n'avoir jamais réussi à le cerner. "C'était quelqu'un d'extrêmement intelligent, mais avec une grande part d'ombre. Par moment, il me semblait dangereux. Il me disait très franchement 'Je ne vous fais pas confiance'. Je lui répondais 'Moi non plus'."

Des colères vieilles de vingt ans

A sa sortie de prison, Abdelhakim Dekhar aurait filé en Angleterre, travaillant dans un restaurant, selon le témoignage de l'homme qui l'a dénoncé à la police et qui l'avait connu à cette époque. Depuis, Dekhar se rendait de temps à autre chez cet homme, en banlieue parisienne.

En juillet dernier, il était rentré en France avec l'intention d'y passer un mois. Le séjour s'est finalement prolongé jusqu'à ce tragique vendredi, date à laquelle le tireur a commencé dans l'immeuble BFMTV son périple criminel à travers Paris.

Sentant probablement que l'étau se resserrait, Abdelhakim Dekhar a laissé une lettre, trouvée par les enquêteurs après son arrestation mercredi. Il y évoque pêle-mêle un "complot fasciste", fustige "la gestion des banlieues", le rôle des médias qui "manipulent les masses", et le "capitalisme" comme motivations à ses présumés actes. Vingt ans après l'affaire Rey, il semble toujours animé des mêmes colères.

 

Commentaires

  • Pour résumer, selon ses propres déclarations écrites, il s’agit d’un « antifa », islamo gauchiste, à 100% dans la mouvance de gauche…que le régime tente de marginaliser en parlant de mythomanie… ben voyons ! Il faudra le leur coller dans les gencives à chaque occasion !
    Pendant ce temps-là, ce pauvre Esteban parfaitement innocent, croupit en prison pour s’être défendu contre un autre « antifa », Méric ! Il est vrai que le Régime et sa presse fétide ne se sont pas ménagés pour l’accabler de tous les noms pour en faire un paria !

  • Dekhar en dénonçant le complot fasciste ne fait que suivre les injonctions de Valls et consorts.
    S'il n'avait pas ouvert le feu dans les deux principaux lieux de propagande du système, il aurait été considéré comme un parfait représentant des valeurs républicaines.

  • ce pauvre homme n,a toujours rien compris au Complot . .!!!
    salutations.

  • Un homme qui canarde des journaleux de Libé ne peut pas être totalement mauvais. Comme quoi ,rien n'est jamais tout noir chez les hommes. Même le pire gaucho peut cacher une parcelle de bonté. La preuve!

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