Fabienne Roy-Nansion, l'avocate de la mère infanticide de Berck-sur-Mer, a décrit ce dimanche au micro de BFMTV une femme "manifestement très intelligente". "J'ai été stupéfaite par le calme dans lequel elle se trouvait", a ajouté l'avocate qui a souligné le "langage châtié" de Fabienne Kabou, la mère d'Adélaïde.
"La mère d'Adélaïde ne se cherche pas d'excuses", a affirmé l'avocate qui ajoute: "elle a profondément aimé cette enfant". D'après Fabienne Roy-Nansion, "cet enfant a été une surprise" "qui aurait été bonne pour [la mère] et qui ne l'a pas forcément été pour le père de cette enfant, en tout cas c'est ce qu'elle dit".
Selon l'avocate, "cet homme (...) a refusé de la reconnaître au plan légal". D'après ce qu'elle rapporte des propos de Fabienne Kabou, cette dernière aurait eu "le sentiment que l'enfant était abandonnée par son père au plan psychologique et affectif", "il ne voulait par exemple pas se promener avec elle dans la rue".
Un geste "inéluctable"
Selon l'avocate, la mère est "un personnage qui est dans une logique qui nous échappe". "Elle ne se défile pas", "elle n'est pas dans un délire", a expliqué Fabienne Roy-Nansion, "elle conçoit l'atrocité de son geste et elle le présente comme quelque chose qui était inéluctable". L'avocate se dit d'ailleurs "stupéfaite" par "le calme" dans lequel se trouvait sa cliente.
L'avocate emploie avec précaution des mots forts, évoque l'euthanasie. "Quand je vous dit 'elle l'a euthanasiée', elle en a le sentiment, en tout cas c'est ce qu'elle exprime, qu'elle l'a quelque part libérée d'un avenir qui pour elle ne pouvait pas être heureux".
La mère d'Adélaïde, la fillette de 15 mois retrouvée morte, noyée, à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), est passée aux aveux, a été mise en examen et écrouée pour assassinat mais de nombreuses zones d'ombres subsistent sur ses motivations.
Commentaires
L' avocate a besoin d'etre examinee a son tour..
Est-ce que je reve ou que j'ai fait un cauchemar?
Elle a libere son enfant d'un avenir malheureux en la laissant seule sur la plage, a la maree montante ?
Des zones d'ombre subsistent sur ses motivations..
Mais c'est une sorciere, c'est tout!!
Qu'on la renvoie dans son pays, au lieu de l'entretenir en prison....
@ Nelly: elle avait d'autres moyens moins étranges et moins cruels de "libérer" son enfant, mais elle a voulu aller la noyer dans les vagues de la marée montante. Il y a une raison cachée dans ce mode opératoire. Elle l'a "donnée" en quelque sorte à la mer, à l'Océan, comme pour un rite magique. Sacrifice humain ? Exorcisme? On peut le penser quand on sait que la "déesse de la mer" (qui porte divers noms) est l'objet d'un culte toujours en vigueur en Afrique Noire. Voir quelques sites à ce sujet sur le Net.
Son avocate (qui porte le même prénom qu'elle) essaie de la défendre, maladroitement, au lieu de plaider la folie... Curieux.
Nelly sûrement ! cette avocate après examen devrait étre enfermée . .!!!
salutations.
Oui ce qui interroge le plus est le mode de "libération" de l'enfant qui n'est plus assumée par personne.
Pas le père qui n'a rien voulu savoir de sa paternité et a renvoyé la mère à en faire son "affaire personnelle" de manière à ne jamais être inquiété à ce sujet.
Pas la société puisque l'enfant n'a pas d'existence légale. Pas les proches puisqu'ils ne sont pas informés.
Pas les voisins qui ne se mêlent que de ce qui les regarde.
Pas la mère qui s'est isolée et baisse les bras face à sa situation d'insécurité et celle de l'enfant resté anonyme, inexistant.
Une négation, donc face à l'investissement collectif que doit être une nouvelle vie.
La mère se retrouve face à un mur, une sorte de tâche aveugle dans son regard. Elle n'a pas su faire le deuil de la "muse" et de la femme au profit des urgences qui s'imposent à la mère qu'elle aurait voulu parfaite dans le regard de son compagnon pour le séduire autrement ... Alors elle fait le deuil de la mère ...
C'est pour elle un effondrement sans issue. Un clivage de la personnalité.
La sanction de la non déclaration d'enfant est dissuasive et mettrait en cause certainement la garde de SA progéniture. Rendre au néant une vie qu'elle a un jour décidé de laisser émerger du néant et dont elle n'a pas pu/su organiser un avenir avec elle comme elle l'avait envisagé. Un projet de vies avortées, donc, pour elle comme pour sa fille.
Alors elle a mis un terme à l'avenir : no future
Celui de l'enfant et le sien.
Elle est morte dans sa tête. Mais elle ne pouvait pas tuer sa fille et se tuer, ce qui revient à la même chose. Elle n'avait pas ce courage. Elle avait juste celui de se libérer elle-même en se fermant à toute humanité, en déposant l'enfant à ce dont toute vie est issue, l'océan, en fermant les yeux, en fuyant la plage, en se disant qu'elle n'était plus concernée, que tout cela n'avait pas existé ou dans cauchemar et dans une autre vie, toutes émotions zappées par le soulagement.
Elle ne s'est pas cachée parce qu'elle acceptait, consciemment ou non, la sanction éventuelle comme contrepartie de son acte si elle ne pouvait l'éviter. Un retour à l'équilibre.
Bien entendu tout cela n'est que mon ressenti personnel et je n'ai pas la prétention ni de comprendre ni de juger cette femme qui se jugera bien assez elle-même si tant est qu'elle soit assistée dans la compréhension de ce ras de marée qui l'a emportée vers le néant des origines avec sa fille.
PS: Je suis née il y a longtemps dans la brousse africaine, de parents européens et j'y ai passé les premières années de ma vie. Envoutante Afrique qui change à jamais le regard et la perception intime des vibrations du vivant !.