La télévision nord-coréenne annonce l'exécution... par lemondefr
Exécution de Jang Song-thaek : la vraie face de la Corée du Nord ?
Photo: Jang Song-thaek dans le tribunal procès militaire spécial
SEOUL, 13 déc. (Yonhap) -- Le rapport d’exécution détaillé de Jang Song-thaek (oncle du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et ex-numéro deux du régime de Pyongyang), rendu public ce vendredi par l’Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA), paraît en dire long sur l’effroyable culte de la personnalité pratiqué dans l’un des pays les plus fermés de la planète et sur sa situation économique catastrophique.
Le rapport de cinq pages énumère notamment une liste interminable de cas de désobéissance et autres actes allant à l’encontre du régime de Kim Jong-un, considérés comme des tentatives visant à «renverser le régime». Parmi les points qui lui sont reprochés : Jang a cherché à établir une agence de supervision immobilière avec d’autres officiels. Quand ces derniers lui ont fait remarquer que cela était contraire à la Loi sur la construction rédigée par les «grands leaders suprêmes», Jang avait répondu (selon la KCNA) : «Pourquoi ne réviserions-nous donc pas la Loi sur la construction ?»
L’agence officielle de Pyongyang a dénoncé la réponse de Jang comme étant une «remarque folle (à l’encontre) des grands leaders suprêmes», faisant référence aux ex-dirigeants défunts Kim Il-sung et Kim Jong-il. La KCNA a ajouté que Jang a tenté de matérialiser son projet sans l’aval du ministère compétent.
Ce nouvel épisode confirme que la dynastie Kim est sans pitié face à ceux qui cherchent à jeter aux oubliettes le fondateur de la nation, Kim Il-sung, et son fils et successeur, Kim Jong-il, vénérés comme des dieux par tout un peuple.
Cela expliquerait-il donc les failles économiques de ce pays peuplé de 24 millions d’habitants ? Jang était perçu comme un réformiste, notamment dans le domaine économique, et une figure politique modérée au milieu d’une pléthore de généraux militaires aussi bellicistes les uns que les autres. Son exécution laisse supposer qu’une purge est en cours au sein de son entourage et que d’autres exécutions auront lieu.
L’élimination de Jang affectera sans doute les politiques futures de Pyongyang. Jang, qui était marié à Kim Kyong-hui, la sœur de Kim Jong-il, était le personnage numéro deux du pays communiste. Selon des observateurs, il aurait cherché à se faire une place plus grande au sommet de l’Etat suite à la mort de son beau-frère en décembre 2011.
Son exécution est une surprise car peu d’experts avaient anticipé une telle détermination de la part du jeune Kim Jong-un, de surcroît quatre jours seulement après la destitution de toutes les fonctions de Jang lors d’une réunion du Bureau politique du Parti du travail.
L’ancien vice-président de la Commission de défense nationale a été exécuté hier, immédiatement après l’annonce de sa condamnation à mort par un tribunal militaire spécial, pour «crimes hideux comme tentative de renversement de l’Etat», a annoncé à l’aube d’aujourd’hui la KCNA. D’après le président de la commission parlementaire sur le renseignement de la Corée du Sud, Seo Sang-kee, citant le Service national du renseignement (NIS) de Séoul, Jang a été exécuté à la mitrailleuse.
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Commentaires
un différend familial réglé à la mitrailleuse , cela fait penser aux méthodes de la pègre . . .!!
salutations.