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Pourquoi on aime tant les crèches

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Deux millions de visiteurs, croyants ou non, feront la queue d’ici à février pour voir la crèche en bois sculpté de Notre Dame de Paris. Une tradition inébranlable.

Fayçal Zeghari | Publié le 15 déc. 2013, 07h00

 
 
Cathédrale Notre-Dame de Paris (IVe), hier. Les visiteurs, croyants ou simples touristes, se pressent au plus près de la crèche constituée de sculptures en bois pour la photographier.        
A quelques jours de la veillée de Noël, le parvis de la cathédrale de Notre-Dame de ne désemplit pas. Visiteurs, pèlerins ou touristes, croyants ou non, attendent patiemment leur tour pour se rendre dans le déambulatoire nord de l’église et découvrir la crèche qui y est installée. Exposée depuis le premier dimanche de l’avent (cette année, le 30 novembre) jusqu’au 2 février, la crèche de Noël réalisée par l’artiste Jirí Netík met à l’honneur la tradition tchèque du bois sculpté. D’après les chiffres fournis par la cathédrale de Notre-Dame de , plus de 2 millions de personnes devraient faire le déplacement pour la découvrir. Dans tous les cas, certains sont d’ores et déjà conquis.

« C’est très beau! » confie la petite Hélène, qui, du haut de ses 3 ans, ressort tout émerveillée de sa visite. Pourtant, ni elle ni aucun de ses deux parents n’est baptisé. « Dans la famille, nous sommes tous à 100% athées », sourit son père, Robin, 38 ans, qui poursuit : « Si je suis venu ce soir, c’est avant tout pour l’aspect patrimonial et familial. Le travail de sculpture sur bois est magnifique et l’idée de crèche plaît beaucoup aux enfants. C’est un peu comme une maison de Barbie traditionnelle! »

Comme beaucoup de Français, cette petite famille présente la situation paradoxale de se déclarer en décalage par rapport à la foi catholique tout en adoptant pourtant la crèche de Noël, une de ses traditions les plus emblématiques. Pour le père Bertrand Cassaigne, jésuite et rédacteur en chef adjoint de la revue « Projet », du Ceras (Centre de recherche et d’action sociales), cela s’explique avant tout par sa portée symbolique.

« Au-delà de l’aspect christique, l’idée de crèche renvoie à l’univers de l’enfance, auquel beaucoup de personnes, quelles que soient leurs croyances, restent sensibles. L’accueil d’une naissance est un événement dont la dimension spirituelle transcende la question de la foi. »

Pour ce qui est des croyances, la question ne se pose pas par contre pour Madeleine. Pour cette grand-mère de 68 ans, venue à Notre-Dame avec trois de ses petits-enfants, cette crèche représente « la venue au monde de Notre Seigneur. Son message nous permet de vivre le sens de la naissance de Jésus, pauvre parmi les pauvres ». Une notion de pauvreté qui, d’après le père Cassaigne, reste fortement liée au symbole de la crèche. « Dans la représentation de la crèche, on voit un petit SDF dont la pauvreté et la fragilité mêmes font écho à une idée de grandeur. C’est une idée, dans un monde de plus en plus tourné vers la consommation, qui reste porteuse d’espoir pour tous. »

Crèche de Noël de la cathédrale Notre-Dame de Paris (IVe), jusqu’au 2 février. Entrée libre tous les jours de 8 heures à 18 h 45, samedi et dimanche jusqu’à 20 h 45 (sauf le 29 décembre).
 

Le Parisien - 15 12 13

Commentaires

  • Quand la mère-veillel voit une crèche, elle doit entrer en furie : en voilà un qu’elle n’a pas réussi à avorter !

  • abad , rassurez-vous !! viendra un temps où pour ne pas choquer la sensibilité d,autres personnes et au nom de la tolérance républicaine , les créches n,auront plus droit de cité . .!!!
    salutations.

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