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À force de nous prendre pour des imbéciles…

 

BABELDe la piteuse conférence de presse tenue hier par François Hollande,  Marine Le Pen a dit  ce qu’il fallait en penser dans un communiqué consultable sur le site du FN.  La feuille de route de M.  Hollande, sa social-démocratie revendiquée n’est que le cache-sexe de la même politique,  sans âme ni souffle,  déjà menée par ses prédécesseurs, la poursuite de l’inféodation de notre pays à la ruineuse idéologie euromondialiste. Derrière les mots ronflants, une vision pantouflarde, étroite, frileuse, dépassée,  « moisie » dirait Sollers, du destin d’une France sur une pente déclinante.

Entre mensonges par omissions ou délibérés, flous artistiques, diversions et énormités (son « Il n’y a pas de Système, le seul Système que je connaisse c’est celui du racisme et de l’antisémitisme » vaut son pesant de cacahuètes), cet exercice présidentiel a un gout amer pour les Français. Il  ne manquera pas comme l’a relevé Marine,  de nourrir les inquiétudes bien légitimes de nos compatriotes.

Dans une tribune publiée il y a quelques jours  sur le site du  Nouvel Obs, des membres du  cercle de réflexion  du PS Terra Nova (Sophie Lemaire et Mehdi Thomas Allal, coresponsables du pôle anti-discriminations de cette structure, les députés Yann Galut, Alexis Bachelay,  Patricia Schillinger, Colette Capdevielle, Marie-Anne Chapdelaine) , invitaient la gaucheà  « réagir pour reconquérir l’électorat populaire. »

Il s’agirait ainsi de  «prendre en compte (…) ce besoin de reconnaissance très fort, et de considération, ressenti par les électeurs frontistes. Il existe un sentiment récurrent : celui d’être anonyme, d’être relégué, d’être déclassé (…). Les ouvriers et les employés du secteur privé ne seraient plus représentés. Le PS se priverait ainsi de relais parmi les catégories populaires. Beaucoup de mouvements sociaux lui échappent de fait. »

Ces socialistes s’inquiètent de ce que « le Front National gagne en respectabilité. Les trente ans du baromètre d’image du FN 2013, réalisé par TNS Sofres du 24 au 28 janvier pour France Info, ont ainsi été marqués par deux résultats : un tiers des Français adhérerait aux idées du Front National, tandis que 47 % des sondés considéreraient qu’il « ne représente pas un danger pour la démocratie » (contre 55 % en 2012).

 Autre crainte, l’adhésion grandissante des sympathisants/électeurs  de l’UMP aux idées défendues par l’opposition nationale qui conduit à la tentation d’une alliance à la base contre les  socialo-communistes.  « Selon un sondage Europe 1- Ifop-Fiducial réalisé en avril 2013, est-il rappelé,  53 % des sympathisants UMP se déclarent favorables au passage d’accords électoraux avec le (FN),  soit une augmentation de 9 % par rapport à une même étude réalisée par l’Ifop en 2012. »

Aussi, le FN « semble remporter une bataille des idées, se présentant aujourd’hui comme un parti de gouvernement, dans un contexte où son discours est de plus en plus accepté, légitimé, colporté… ».« Il y a donc urgence pour la gauche à se réapproprier certains thèmes constitutifs de son identité, sous peine de perdre définitivement la bataille culturelle. La reconquête des catégories populaires passe par cet aggiornamento. » 

Nous l’avons vu, n’en déplaisent aux membres de Terra Nova, fondation qui proposait il y a peu  aux dirigeants du  PS de jouer  la carte des   minorités pour contrer dans les urnes un peuple  Français qui ne veut pas abdiquer ses valeurs, son identité et sa souveraineté, le discours de M. Hollande ne porte aucune trace de cet  aggiornamento.

La toute dernière  enquête du CEVIPOF, réalisée en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental (CESE), cerne d’ailleurs assez bien ce  discrédit qui touche les partis du Système.

 Dans celle-ci, 72% des sondés (+4 points en un an) estiment que « les jeunes ont aujourd’hui moins de chances de réussir dans la société que leurs parents » ;  60% affirment « n’avoir confiance ni dans la droite, ni dans la gauche pour gouverner le pays » (+8 points), 73% (63% fin 2011) affirment que « les notions de droite de gauche ne veulent plus rien dire». 87% des personnes interrogées estiment que le personnel politicien, «se préoccupent peu ou pas du tout de leur avis », (ils étaient  81% à le penser fin 2009). 69% (+ 15 points depuis 2012)  jugent que « la démocratie française ne fonctionne pas bien».

Autres jugements qui recoupent pleinement  les critiques, avertissements  et analyses du FN, à peine plus d’un   Français sur  trois (35%)  pensent que l’appartenance de la France à l’Union européenne est « une bonne chose » tandis que  67% affirment  qu’ «il y a trop d’immigrés en France » (+ 18 points de plus par rapport à 2009).  par ailleurs,   50% (+18 points  là aussi) affirment qu’ « il faudrait rétablir la peine de mort ».

Et si François Hollande ne recueille la confiance que d’une Français sur cinq (20% contre  27% il y a un an), la cote de confiance de Marine Le Pen gagne deux points dans la même période  pour s’établir à 34%. Quant au  Front National,  il  fait  désormais jeu égal avec l’UMP: 36% des sondés jugent que le FN   représente le mieux l’opposition de droite.

Un mot encore pour évoquer la dernière saillie en date de Vincent Peillon, ministre de l’Education (de la rééducation),  agrégé de philosophie  et prosélyte extrémiste  d’une très radicale idéologie maçonnique,  comme nous le constations et comme  il l’avouait dans son livre  « Une religion pour la République… ». M. Peillon a ainsi affirmé ces derniers jours que le FN est un « parti fasciste , car il utilise « les mêmes ingrédients (que  dans les années 30). Quand elle (Marine Le Pen) fait sa mue sur les thématiques sociales, elle fait la même chose qu’à cette époque-là. »

Propos   grotesques qui montrent au mieux l’inculture de ce ministre (mais croit-il vraiment  aux énormités qu’il professe ?),  au pire sa conception de la politique ramenée à une succession de mauvais slogans éculés. Ce qui est vrai pour le coup et ne souffre pas la contestation,  c’est le mépris des électeurs qui est celui de Vincent Peillon, tête de liste du PS pour les élections européennes dans le Sud-Est pour en découdre avec  Jean-Marie Le Pen et  Bruno Gollnisch.

En effet,  seul ministre à avoir obtenu cette autorisation, il n’entend pas pour autant  respecter les sympathisants de gauche qui  voteraient  pour lui puisqu’il démissionnera, sitôt élu, pour garder son portefeuille (dans tous  les sens du terme)  ministériel.

 Et dire que ce sont ces mêmes socialistes  qui à l’instar d’un Juppé ou d’un Copé, s’étonnent douloureusement, se frappent la poitrine à la lecture  des sondages évoqués plus haut. A force de prendre les Français pour des veaux, des imbéciles manipulables et de s’essuyer les pieds sur la démocratie…

Bruno Gollnisch

Commentaires

  • malheureusement il reste et restera encore des imbéciles (heureux ) de leur sort . .!!
    salutations.

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