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Photo : http://de.wikipedia.org/ Roland.h.bueb / cc-by-sa 3.0
Les Linke. C'est à tomber à la renverse. Gerrit Große, responsable de la commission pour l'art au Parlement de Brandebourg, du parti des Linke, ne veut pas retirer les portraits d'Hitler et de Goebbels lors des cérémonies d'ouverture du nouveau parlement du Brandebourg. Gerrit Große, qui dit « je ne veux plus vivre dans un pays ou n'importe qui décide quelle peinture a le droit d'être exposée», a même obtenu le soutien de sa fraction politique. Les Linke, qui exigent depuis des années la dissolution du parti NPD, exposent les portraits des deux leaders nazis. Gerrit Große est aussi la vice-présidente du Parlement du Brandebourg depuis 2009 et députée depuis 2001 et fut membre du SED (parti dominant de la RDA) depuis 1976.
Tableaux. Ce sont 112 portraits réalisés par Lutz Friedel, un peintre du Land de Brandebourg, né en 1948 à Leipzig, qui seront exposés au nouveau parlement du 18 janvier 2014 au 13 décembre 2014. C'est le Président en personne du Bundestag, Norbert Lammert (CDU) qui va tenir un discours d'ouverture le 21 janvier. Parmi les 5 fractions, SPD, Linke, FDP, Grüne, CDU, représentées à l'assemblée du Brandenbourg, seules la CDU et le FDP ont, sans succès, tenté d'interdire l'accrochage des portraits des deux leaders nazis. « Les peintures de dictateurs et de criminels n'ont pas leur place au Parlement», disent-ils. Au contraire, le SPD, les Linke et les Grünen revendiquent la liberté de l'art pour accrocher Hitler et Goebbels pendant une année dans les couloirs du nouveau parlement. « C'était évident que ce projet allait être attaqué », dit Lutz Friedel, qui explique son refus de retirer un seul portrait.
Symboles nazis interdits. En Allemagne, les symboles liés au nazisme sont interdits. Un fonctionnaire ne peut pas avoir sur son lieu de travail le drapeau du Reich sous la forme d'un autocollant sous peine d'être puni comme ce fut le cas pour un chauffeur de bus berlinois. Que Hilter et Goebbels trouvent leur place dans un lieu emblématique de la démocratie à côté de Konrad Adenauer et d'Helmut Schmidt montrerait une évolution certaine des mœurs outre-Rhin. Sans complexe, la politique allemande réintroduit les portraits des dignitaires nazis dans l'enceinte d'un parlement. L'affaire a de quoi choquer, surtout qu'il est question d'un nouveau parlement flambant neuf qui devait faire table rase sur le passé du vieux parlement qui domine la ville de Potsdam située sur une colline.
Commentaires
la liberté de l,art n,est pas un vain mot en Allemagne . .!!
salutations.