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Expulsion des délinquants étrangers : la Suisse aggrave son cas !

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Le 18 février 2014
Si on laisse la Suisse expulser les délinquants étrangers, l'UDC demandera un jour, qui sait, l'interdiction des kebabs sauce blanche.
         

Déjà mise au ban de l’humanité depuis l’immonde votation du 9 février, la sinistre Confédération helvétique vient une nouvelle fois de faire honte à tous les démocrates de la « communauté internationale ». Cette fois-ci, la Suisse s’attaque à une des populations les plus fragiles et les plus discriminées : les « délinquants » étrangers sont désormais menacés d’expulsion !

Unies dans une course contre la montre, les lumineuses forces démocratiques – du moins celles qui survivent dans ce quatrième Reich parfumé à la raclette – avaient pourtant tout fait pour ne pas appliquer un texte voté par ce peuple dégénéré en … 2010.

Fiers comme des gestapistes, 52,9 % des Suisses avaient en effet voté le 28 novembre de cette année-là pour l’expulsion systématique de tous les étrangers condamnés pour « meurtre, viol, brigandage, traite d’êtres humains, trafic de drogue ». Un véritable scandale, indigne d’une civilisation avancée. Plus horrible encore (ne lisez pas ce qui suit si vous êtes sensibles), ceux qui avaient « perçu abusivement des prestations des assurances sociales ou de l’aide sociale », même étrangers nés en Suisse, devaient aussi être déportés, pardon expulsés.

Heureusement, Conseil fédéral et Parlement résistèrent pendant ces trois années pour ne pas appliquer cette décision populaire nauséabonde. Le parti néo-fasciste (UDC) décida donc de faire son maximum pour faire passer dans la réalité cette loi d’expulsion, appelant encore une fois démagogiquement au peuple, réunissant – sans doute sous la contrainte – plus de 150 000 signatures pour appuyer ladite application.

Le plus triste, c’est que vendredi dernier, l’UDC s’est trouvée confortée dans sa manœuvre par la « commission des institutions politiques du Conseil national » qui a… désavoué le gouvernement ! Une victoire, donc, pour les réactionnaires, les racistes et les Suisses affreusement de souche. On imagine que de l’autre côté de la frontière, Bernard-Henri Lévy et Daniel Cohn-Bendit sont sur le qui-vive, fulminant contre ces référendums qui nous rappellent les fondues les plus odorantes de notre histoire !

Espérons que l’Union européenne, les USA et l’OTAN sauront remettre au pas ce pays décadent d’ici peu. Cette pratique du référendum, complètement rétrograde, doit être interdite au plus vite sous peine d’exclusion définitive de toutes les instances internationales. Si on laisse la Suisse expulser les délinquants étrangers, l’UDC demandera un jour, qui sait, l’interdiction des kebabs sauce blanche. Une idée qui donne le frisson à tout humaniste qui se respecte !

Joris Karl

BOULEVARD VOLTAIRE

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