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Le steward d’Air France avait été mis à pied pour sa coiffure

 

Carole Sterlé | Publié le 29.04.2014, 19h20 | Mise à jour : 19h35

                                   

 

Bobigny, ce mardi. (LP/C.S.)                                

Bobigny, ce mardi. (LP/C.S.) | LP

                                          

Une compagnie aérienne a-t-elle le droit d’interdire à ses stewards de porter des tresses africaines ? La question a été posée au conseil de prud’hommes de Bobigny, en commission de départage, ce mardi après-midi, concernant Aboubakar Touré. Ce de 40 ans, originaire du Pré-Saint-Gervais, attaque pour discrimination et atteinte à la dignité.                                        

 
 
Il avait été mis à pied cinq jours en 2012 pour une coiffure jugée trop peu classique, en l’occurrence des petites dreadlocks rassemblées à l’arrière.

 

Aucune des coiffures qu’il tentait, pour respecter la longueur et le volume, ne convenait à l’employeur, qui a refusé de le laisser embarquer plusieurs fois et l’a sanctionné par une mise à pied. Seule une perruque aux cheveux lisses lui permettait de monter en . « On a imposé à cet homme de cacher la nature de ses cheveux, on ne veut pas voir de cheveux crépus dans les avions! » a plaidé Me Houria Amari, l’avocate du steward, qui réclame notamment 50 000 € et la réintégration d’Aboubakar Touré à son poste de steward, après accord de la médecine du travail.

Pour l’heure, il est toujours salarié d’Air France mais dans un bureau, au sol, depuis qu’il a été jugé inapte par la médecine du travail à poursuivre la navigation. Il est tombé en dépression à cause de cette affaire, a-t-il expliqué avant l’audience de départage aux prud’hommes de Bobigny.

SOS Racisme s’est joint à la démarche et réclame un euro symbolique. Pour Air France, ces accusations de racisme sont « choquantes », estime Me Baudouin de Moucheron : « le manuel interdit d’avoir des cheveux longs pour un homme, cela n’est pas la question des tresses africaines et cela s’applique à toute la population masculine d’Air France ». Les prud’hommes rendront leur décision le 10 juin.

   

LeParisien.fr

Commentaires

  • Erreur de recrutement.

    L'erreur a été commise lors du recrutement... Si cet homme n'était pas en mesure de comprendre le règlement intérieur qui interdit les cheveux longs pour les stewards, il ne fallait pas l'engager!

  • Cette affaire judiciaire n’existe que parce qu’il s’agit d’un immigré (né au Pré-Saint-Gervais !) ou d’un descendant d’immigré. Un FDS se livrant à de telles fantaisies aurait été depuis longtemps licencié sans tambour ni trompette !
    Comme quoi c’est toujours l’immigration qui est au cœur de la plupart de nos problèmes !
    Et dans quelques années, ce seront les dirigeants d’Air France qui seront coiffés à l’africaine et les stewards de souche qui voudront à se coiffer à la française seront renvoyés sur le champ !

  • Vivement les os dans le nez et les plateaux !
    La France s'enrichit chaque jour un peu plus ;o)

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