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Européennes/Pays-Bas: la crainte des Marocains face au populiste Geert Wilders


Européennes. Les Marocains choqués par les... par leparisien

A deux semaines des élections européennes, les partis populistes, et notamment ceux qui prônent des valeurs et xénophobes, risquent de réaliser des scores historiques le 25 mai. En cherchant à créer un groupe parlementaire avec le néerlandais Geert Wilders et d’autres partis d’extrême droite, Marine Le Pen espère se doter d’une tribune pour pilonner l’Europe. <btn_noimpr>

Aux Pays-Bas, l'inquiétude grandit au sein de la communauté marocaine, prise pour cible par Wilders.

Le 19 mars dernier, lors d’une fin de soirée électorale des municipales à La Haye où son parti finissait second, le leader populiste Geert Wilders haranguait ses supporters : «Voulez-vous plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas ?» «Moins, moins !», hurlaient les foules. Et le chef de file du PVV, le Parti pour la liberté, de promettre, tout sourire : «Nous allons nous en charger !»

Ces paroles, qui ont provoqué une immense vague de protestations à travers tout le pays et même des démissions au sein de la formation d’extrême droite, ont évidemment choqué la communauté prise pour cible. A quelques jours des élections européennes lors desquelles le PVV pourrait arriver en tête des suffrages, une grande partie des 360 000 Néerlando-Marocains sont plus que jamais inquiets.

Plaintes pour discrimination et incitation à la haine raciale

«Il y a aujourd’hui de l’angoisse mais aussi une volonté de se mobiliser», résume Habib El Kaddouri, porte-parole de la Fondation pour les Néerlando-Marocains qui se prépare à porter plainte contre les diatribes xénophobes du député Geert Wilders. Déjà, à titre individuel, des centaines d’habitants ont déposé plainte ces dernières semaines pour discrimination et incitation à la haine. Des recours visant le fondateur du PVV qui, par le passé, avait comparé le Coran à «Mein Kampf» d’Adolf Hitler et qualifié l’Islam de «religion fasciste».

A La Haye, dans le quartier de la gare Hollands Spoor, là où la communauté marocaine est la plus importante, la sortie ultra-radicale de Geert Wilders a laissé des traces. «J’ai un peu peur, je me sens insulté, il nous prend pour des criminels», s’alarme Mustapha, un coiffeur qui fait cohabiter à l’entrée de son échoppe les drapeaux hollandais et marocain. A quelques rues de là, devant le «supermarkt (supermarché) Tanger», Fouad, 51 ans, professeur d’arabe originaire de la région d’Oujda, se dit «très touché». «Je ne comprends pas ce discours haineux. Moi, je n’ai aucun problème avec les Hollandais. En fait, il ne connait pas les Marocains, il n’a jamais parlé avec ceux qui ont réussi aux Pays-Bas, qui sont professeurs à l’université, parlementaires...» Le jeudi 22 mai, jour de scrutin en Hollande pour choisir ses représentants au Parlement de Strasbourg, il donnera sa voix à un parti de gauche «pro-européen».

«Je suis pour qu’on vive tous ensemble», explique-t-il. Nordine, qui a également le coeur à gauche confie, lui, qu’il ne se sent pas «visé» par les attaques anti-marocaines. «Moi, je suis allé à l’école, je suis entrepreneur dans le secteur de la communication, je fais du bon business. Nous, les Marocains sommes plus qu’intégrés, nous sommes assimilés !», défend-il. Son «pote» Omar, 29 ans, travailleur social, préfère «ignorer» le député provocateur. «Il faut le laisser parler, ne pas aller au combat. J’ai le passeport néerlandais, c’est ma nationalité et ça ne lui appartient pas. Prêcher contre l’islam, ça lui donne du pouvoir auprès de certains Hollandais», regrette-t-il. Le jeune homme qui se «sent marocain à la maison, avec la famille» et «hollandais» dès qu’il en sort, ne croit pas à une nouvelle vague populiste aux européennes. «C’est beaucoup de blabla. Je ne vois pas les Hollandais passer, dans les urnes, à l’acte de la radicalisation», pronostique-t-il. Lui se prononcera en faveur du «CDA», le parti démocrate-chrétien.

Le Parisien 11 05 14

Commentaires

  • Rappelons à monsieur El Kaddour que s’il ne sent pas bien en Hollande, il a la possibilité de retourner chez lui ; tandis que les néerlandais qui se sentent étrangers chez eux, ils n’ont aucune autre possibilité que de subir le poids de l’immigration ! Ah non, ils ont encore la possibilité de se suicider : c’est bien ce que veulent les immigrationnistes : les Trois-points, le Crif, le Cran ; les Droits de l’homme, etc… : enfin tous ceux qui haïssent les nations europénnes!

  • Pourquoi diable vouloir intégrer ou assimiler ces gens !
    Rappelons le contrat de base de l' immigré : il peut rester tant qu' il y a du travail mais une fois au chomdu ; le retour (remigration) doit être la règle .

  • "ces paroles ont provoquer des démissions dans cette même formation" , ces démissionnaires avaient du se tromper de porte ou de parti . .!
    moins de Marocains ne veut pas dire rejeter tout ceux et celles qui sont intégrés, travaillent et qui respectent les lois du pays . . etc . .!!
    par contre cela veut dire stop à l,immigration invasion et la racaille retour au pays d,origine , une politique menée sous d,autres cieux , sans que fusent les cris d,orfraie de toutes les pleureuses du politiquement correct .!!
    salutations.

  • Marine Le Pen, appréciée à juste titre des nationalistes français, envisage un rapprochement avec les députés de Mr Wilders au sein du Parlement européen. Bon... Mais si Mr Wilders ne cesse de critiquer le Coran depuis des années, il faudra tout de même un jour qu'il nous dise ce qu'il pense du Talmud!...

  • Ces clébards n'ont pas aboyé en discriminant les Pieds-Noirs, les gens de gôche ont courageusement fermé leurs grandes gueules à l'époque, alors qu'ils fassent d'abord acte de repentance totale, et que les Peuples Européens fassent librement la loi chez eux.

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