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Santa Maria : l’épopée des découvertes - Le plus célèbre navire de Colomb retrouvé

 

Santa-maria : l’épopée des découvertes - Le plus célèbre navire de Colomb retrouvé


Jean Ansar
le 14/05/2014 

La Pinta, la Nina et la Santa Maria. Du temps où l’on enseignait l’histoire à l’école, tous les écoliers connaissaient les noms de ces trois bâtiments. Ils symbolisaient le courage de l’européen face à l’inconnu et la découverte d’un nouveau monde qui allait tout changer. Se lamenter sur les malheurs entraînés par la suite pour certaines populations est inutile. On peut le regretter mais pas réécrire l’histoire. 
 
Pourquoi Christophe Colomb a-t-il découvert le nouveau monde ? Parce qu’il le pouvait ! Sinon ce sont les Indiens qui auraient découverts l’Europe. C’est de l’épopée des caravelles que date la conquête du monde par l’Europe et la grande mondialisation avec toutes ses conséquences heureuses ou funestes. Ce n’est donc pas rien que d’avoir retrouvé, perdue depuis 5 siècles, la Santa Maria.

Une épave découverte au large de la côte nord d’Haïti pourrait être celle de la Santa Maria, l’une des trois caravelles à bord desquelles Christophe Colomb avait traversé l’Atlantique et découvert l’Amérique en 1492, a annoncé une équipe d’explorateurs. « Toutes les preuves archéologiques, géographiques et de topographie sous-marine suggèrent fortement que cette épave est le fameux navire amiral de Christophe Colomb, la Santa Maria  », a déclaré Barry Clifford, un enquêteur marin du Massachusetts dans un communiqué. La Santa Maria, après être arrivée près des Bahamas, s’était heurtée à un récif et avait dû être abandonnée. Christophe Colomb avait demandé à ses hommes de construire un fort tout à côté et était reparti en Espagne avec ses deux autres caravelles, la Nina et la Pinta, pour raconter ce qu’il avait découvert.

 
Barry Clifford et son équipe avaient localisé l’épave pour la première fois en 2003 sans pouvoir identifier le bateau. La découverte du camp de Christophe Colomb non loin de là, à Haïti, et les données du journal de bord de l’explorateur génois sont venues, semble-t-il, prouver que le navire très endommagé gisant au fond de la mer était bien la Santa Maria. Ce navire est une caraque (carraca en espagnol) construite en Galice et propriété de Juan de la Cosa. Elle était aussi surnommée La Gallega ( la Galicienne). On estime qu'elle faisait 25 mètres de long et jaugeait 223 tonnes, avec un équipage de 40 marins. La longueur de sa quille était de 16 m et sa surface vélique de 270 m2. C'est le navire amiral de la première expédition de Colomb, qui dura sept mois, partant de Palos de la Frontera la nuit du 3 août 1492 et qui aborda l'île de Guanahani le 12 octobre suivant.

Après un périple de plus de deux mois dans la mer des Caraïbes, il fit naufrage dans la nuit de Noël de la même année, sur les côtes d'Hispaniola au large de Cap-Haïtien. Par la suite, son bois servit à la construction du fort de La Navidad, premier établissement européen au « Nouveau Monde » situé à une dizaine de kilomètres plus à l'est, sur le site du village d'En Bas Saline, près de la localité de Bord de Mer , territoire de l'actuelle commune de Limonade. Colomb y laissa 39 de ses hommes d'équipage qui furent tous massacrés par les Indiens Taïnos, avant le retour du navigateur.

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Christophe Colomb est né à Gênes en 1451. Passionné depuis toujours par la mer, il devient marin très tôt. Il est admiratif de Marco Polo et rêve de laisser, un jour, son empreinte à une époque où les découvertes de terres lointaines sont des priorités pour les monarques. Dans les alentours de 1484, l’ambitieux marin est persuadé que l’on peut éviter de contourner l’Afrique pour se rendre aux Indes, destination réputée pour ses richesses. Le continent américain n’étant pas encore découvert, passer par l’Atlantique inexploré pour se rendre en Asie n’était alors pas impossible . Cette théorie devient rapidement l’obsession du Génois. Le premier voyage, celui de la Santa Maria sera suivi d’autres. En 1492, il part de Cadiz avec 1500 hommes et 17 bateaux. A présent, l’objectif est de fonder une colonie, ce qui sera fait sur un emplacement appelé Isabella. 
  
Le deuxième chapitre de la découverte de l’Amérique durera trois ans. Lors du troisième voyage, le 31 juillet 1498, les trois navires dirigés par Colomb se trouvent sur l’île de Trinidad, en face de la côte sud-américaine. Mais la désorganisation qui règne sur la colonie l’oblige à revenir en arrière pour y régler les problèmes. A la suite des rumeurs et des plaintes visant Colomb, les monarques nomment Bodadilla à la tête de la colonie. 
  
 
Le quatrième et dernier voyage marque la fin de la carrière de Colomb. Cette ultime péripétie débute en 1502. L’ancien commandant d’une flotte de 17 navires n’a, à présent, plus que quatre bateaux. Depuis son renvoi du poste de gérant de la colonie, Colomb a repris son rôle initial, celui d’explorateur. La chance semble à nouveau lui sourire lorsqu’au Panama, il trouve de l’or en quantités abondantes. Mais cela ne plait pas aux indigènes, des Indiens qui voient d’un très mauvais œil l’arrivée de ces hommes venus de loin qui volent leur précieux métal. Ces tensions obligent le commandant Colomb et ses équipages à partir. Le pire reste à venir. Colomb va perdre ses navires les uns après les autres. Sans empressement, des marins venant de la colonie qu’il a fondée viennent le secourir. 
  
Le commandant déchu revient en Espagne en 1504. Il meurt deux ans plus tard à Valladolid, après avoir perdu ses privilèges mais en gardant la conviction d’avoir atteint les Indes. L’homme qui a changé le monde en se trompant et fait de l’Espagne la première des puissances pour deux siècles a été incompris, moqué et mal traité par ceux dont il a fait la fortune. Il restera à jamais cependant « l’amiral des mers océanes » comme la découverte de la Santa Maria vient nous le rappeler.
 
METAMAG

Commentaires

  • Il me semble que les vikings ainsi que d'autres peuples ont débarqué en Amérique du sud et du nord bien avant Christophe Colomb ?
    Cela ne retire rien au courage de l'épopée de Colomb sur les caravelles.

  • à l,époque "symbole du courage de l,européen"
    à la nôtre , l,européen est le symbole de l,ordure , ou de la tafiole qui doit dommages et réparations à la planète entière . .!!
    autres temps autres mœurs .!!
    salutations.

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