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Journée de la jupe : polémique à tous les étages…

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Le 16 mai 2014
Le plus important n’est pas forcément de savoir qui porte jupe ou culotte.
 

Il y a des « timing » plus heureux que d’autres. Ainsi, celui de la « Journée de la jupe », récemment tenue à Nantes. Là, aussitôt, les esprits s’enflamment, sachant que nos enfants se trouvent sommés (les garçons surtout) de venir à l’école en jupe ; et rouge à lèvres, si affinités.

Du coup, tout se barre un peu en sucette, comme l’aurait chanté France Gall à l’Eurovision, du temps où l’on ne portait pas les femmes à barbe au pinacle. Et de fait, toujours, tsunami sur la blogosphère ; paranoïa dans l’escalier et complotisme à tous les étages. Bref, de quoi s’agit-il, à l’origine ? D’une très nigaude riposte au sexisme ambiant, le tout remontant au téléfilm La Journée de la jupe (2009) dont Isabelle Adjani, d’origine maghrébine pour en rajouter au couscous, fut l’éphémère héroïne. Il s’agissait alors de « stigmatiser » le machisme des « quartiers ».

Et voilà que le bidule se réinvite dans le débat public. Avec Le Figaro qui part bille en tête. Yves Thréard dans ce vénérable quotidien : « Assez de cette manipulation mentale, du détournement digne – la lutte contre le sexisme – pour une cause subversive, de ce décervelage égalitariste qui veut tous nous faire ressembler à des avatars. N’en déplaise aux prêcheurs de l’indifférenciation, l’homme en jupe n’est pas le rêve de la femme, pas plus que la femme en pantalon n’a été l’avenir de l’homme. »

Assez logiquement, et non sans raison, Libération réagit sous la plume de Véronique Soulié, remettant cette initiative potache, et très nigaude, à la place qui lui revient de droit : « Au départ, une idée d’élèves nantais élus au conseil académique de la vie lycéenne : organiser une journée de lutte contre le sexisme baptisée “Ce que soulève la jupe”. Ce jour-là, filles et garçons, profs comme élèves, sont invités à porter une jupe ou un autocollant “Je lutte contre le sexisme ; et vous ?” » Bref, à peu près aussi con que SOS Racisme ou Ni putes ni soumises…

Alors, complot du genre ou pas ? Ni l’un ni l’autre, bien au contraire. Juste une ambiance favorisant théoriciens fous et margoulins d’occasion. Dans ce même Figaro, une voix qui s’élève, celle du bon sens. François-Xavier Bellamy, professeur de philosophie à Versailles et maire-adjoint sans étiquette : « La priorité éducative absolue, dans notre pays, devrait être d’apprendre l’ABCD, tout simplement : près de 20% des jeunes majeurs en France sont illettrés, 50.000 jeunes quittent chaque année notre système scolaire sans aucune qualification. »

De son côté, Farida Belghoul, infatigable égérie du JRE (Journée de retrait de l’école), est d’un tout autre avis : « Calendrier malencontreux ou pas, tout cela participe d’une ambiance détestable. Le but que poursuivent ces gens de la LGBT, c’est l’indifférenciation des genres. C’est la mondialisation qui nous menace tous. Que les Écossais portent le kilt ou que les Saoudiens s’habillent en chemise de nuit, peu importe, tant que les hommes conservent leurs c… Moi, je suis pour l’année de la robe ! Et surtout que les hommes s’abstiennent de mettre du rouge à lèvres… »

Cette dame des plus pétulantes appelle à manifester demain, à Nantes. Ça, au moins, c’est clair.

Pour le reste, et s’il est encore permis de camper sur l’esprit gaulois, on ajoutera, en forme de codicille, que le plus important n’est pas forcément de savoir qui porte jupe ou culotte, mais avant tout d’identifier celui qui ôte l’une et l’autre à ces jolies dames. Enfin, ça, c’était juste histoire de causer.

Nicolas Gauthier

BOULEVARD VOLTAIRE

Commentaires

  • "les hommes conservent leurs C. . . " de plus en plus difficile de les conserver . . .!!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.