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Invasion 1944 Le Débarquement vécu par les Allemands

 

Invasion 1944 - Le Débarquement vécu par les Allemands

 

Pierre Le Vigan
le 19/05/2014
Depuis longtemps, et plus encore depuis la parution de l’ouvrage de Robert Redeker, on se rend compte de l’importance de la prise en compte des guerres comme concentré de la politique, mais aussi sur le plan de l’étude des mentalités, des opinions publiques, des représentations mêmes de soi et de son rapport à la patrie. 

L’ouvrage très documenté de Benoît Rondeau sur le débarquement en Normandie vu du côté allemand a bien des mérites. Il replace les événements du débarquement dans la perspective des débats stratégiques en Allemagne – la conception Rommel opposée à la conception Rundstedt –, la bataille sur les plages opposée à l’idée de la contre-offensive stratégique, à vrai dire impossible – Rommel l’avait compris – compte tenu de la supériorité aérienne alliée. Les conceptions d’Hitler sont à leur place. Hitler espérait rejeter les Alliés à la mer pour concentrer ensuite ses forces face aux Russes. Frêle espoir. Les rapports de forces sont rappelés : en termes d’effectifs, au mieux de 1 à 3 pour les Allemands, de 1 à 10 pour les chars, de 1 à 20 pour les avions. L’étonnante résistance allemande sur le petit territoire d’une partie de la Normandie, pendant presque 2 mois, s’explique par les capacités des Allemands en combat rapproché, par la présence d’unités d’élite (parachutistes, Wehrmacht classique, et pas seulement Waffen SS, et par quelques fameux bataillons de chars lourds Tigre, parfois mal employés dans des combats de rue mais souvent efficaces dans le bocage).  

Aucune étape importante de la bataille n’est oubliée, y compris la contre-attaque de Mortain, sans doute la pire des solutions, à l’exception de toutes les autres. Pour revenir au débarquement lui-même, à vrai dire, au bout de 2 jours, dès le 8 juin, l’essentiel parait déjà joué. La tête de pont anglo-américaine est déjà trop importante pour être résorbée. Reste la question essentielle : comment les Allemands, patriotes, mais pas hitlériens fanatiques pour beaucoup, ont-ils résisté ? L’exigence de capitulations sans conditions (Casablanca, janvier 1943) n’y a-t-elle pas été pour beaucoup ? Il y a à la fois sans doute le mystère essentiel de l’amour des copains et de l’amour de la patrie. Le 10 juillet des soldats SS montent à l’assaut en chantant O Deutschland hoch in ehren ! un vieux chant du XIXème siècle. Pour sa part, le commandant de la division Frundsberg, au moment de la percée pour sortir de la poche de Falaise, rassemble ses hommes : « Ecoutez-moi ! Nous attaquons et nous perçons. Fidèle au vieux cri de guerre  des ’’frundsbergers’’ : ‘’de près, par-dessus et à travers’’ ». (Dran, drauf und durch).
 
Invasion ! Le Débarquement vécu par les Allemands, de Benoît Rondeau, Ed.Tallandier, 440 pages, 23,90 €
 
METAMAG

 

 

Commentaires

  • Ce débarquement , rituellement célébré chaque année , livre l'Europe à son pire ennemi : le financier apatride dont les démocrates professionnels ne sont que les commis voyageurs.
    Mieux valait les Russes à Caen que les vertueux " croisés de la Démocratie " . Le communisme n'était pas viable et il était moins destructeur que l' " American way of life "( un bolchevisme réussi )
    L'invasion de l' Europe par les mercenaires de la City et de Wall Street n'annonce pas seulement sa Libération , elle prélude à son "enrichissement " par des flux tendus de faméliques incapables , dangereux et prolifiques venus d'Afrique .
    Le 6 juin 1944 est une date fatidique de notre histoire . C'est la mort de l'Europe , l'holocauste des Européens et l'annonce de temps nouveaux où l'homme blanc sera traité en paria .
    Un progrès au gré des idéologues de la République universelle .
    A moins que ce ne soit une horreur digne des écrits les plus sombres de H.P. Lovecraft .
    - un excellent ouvrage de Andrew Macdonald : Hunter.
    à lire absolument , comme stimulant .

  • Le point de vue allemand est en effet intéressant.
    Ceux qui s'intéressent à cette période cruciale de l'histoire liront aussi avec intérêt le livre du Gal Hans Speidel intitulé "Invasion 44" (Invasion 44 J'ai lu - leur aventure No 71).

  • à lire , vu que les commentaires sont toujours de l,autre bord!!
    salutations.

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