Les enseignants des écoles publiques de la ville d'Angoulins ont décidé de ne plus préparer la Fête des mères
À l'école maternelle d'Angoulins, il n'y aura pas de cadeau pour la fête des mères © PhotoPas de collier de nouilles ou de personnage en pâte à sel à l'horizon. Car cette année, aucun cadeau de Fête des mères n'a été confectionné par les élèves des écoles maternelle et élémentaire publique d'Angoulins.
Une décision prise par les directrices des deux établissements suite aux conseils des maîtres, et portée à la connaissance des parents jeudi par un mot explicatif agrafé dans le carnet de liaison des élèves. « Le modèle de la famille française […] a beaucoup évolué. Aujourd'hui, de plus en plus de familles sont séparées, recomposées, monoparentales, homoparentales. Les situations parfois complexes ne permettent plus aux enseignants d'aborder ces manifestations dans la sérénité d'un modèle unique. »
- Des parents partagés
Du côté des parents d'élèves, nombreux sont ceux qui regrettent une telle décision. « Je suis hyperdéçue », indique cette mère de famille dont l'enfant est scolarisé en maternelle et qui a souhaité rester anonyme. « Personne ne nous a demandé notre avis. Nous sommes mis devant le fait accompli. C'est dommage et bien triste car les enfants se font toujours une joie de ramener ces petits cadeaux de l'école à la maison », poursuit cette maman qui se souvient encore du bonheur de son fils l'an dernier quand il lui a offert un pendentif pour la Fête des mères. « Je suis tombée des nues », affirme cette autre maman dont le petit garçon est en classe maternelle moyenne section. Une décision qu'elle trouve d'autant plus incohérente que son fils est rentré hier du centre de loisirs avec un cadeau de Fête des mères.
Certains parents pointent par ailleurs du doigt ce « formalisme » excessif et estiment que c'est une manière détournée de jeter la pierre aux parents divorcés ou homosexuels. « À vouloir trop prôner l'égalité, on en arrive à la double peine. Non seulement, je n'aurai pas de cadeau de Fête des mères cette année mais en plus, j'ai le sentiment, en tant que mère divorcée, d'être responsable de cette situation, explique cette autre maman d'un petit garçon âgé de 5 ans.
- Des sujets moins tabous
Certes, les parents divorcés ou homosexuels sont beaucoup plus nombreux qu'autrefois mais le sujet est aussi beaucoup moins tabou aujourd'hui. Ces évolutions de notre société devraient justement être l'occasion pour les enseignants d'expliquer les différences aux enfants. » « Cela veut-il dire que l'école d'Angoulins défend le concept de famille dite “normale ?” », interroge ce papa. Tout en reconnaissant que les enseignants se trouvent parfois confrontés à des situations délicates, certains parents estiment que la question de la multiplicité des situations familiales n'est pas un argument recevable. « Les enseignants de l'école d'Angoulins ont déjà eu à faire face ces deux dernières années à un enfant qui avait perdu un de ses parents. Et ce sera, je crois, le cas d'un autre enfant l'an prochain. C'est compliqué pour eux, mais le corps enseignant a été confronté à ces situations depuis la nuit des temps, ce n'est pas nouveau », assure une maman.
- Des familles « différentes »
« Les situations douloureuses ont toujours existé. Quand j'étais petite, un de mes petits camarades avait perdu son papa. Mais ces questions de familles différentes, nos instituteurs ne se les posaient pas. Certes, c'est peinant mais décider de ne plus faire de cadeau pour les Fêtes des mères ou des pères ne leur enlèvera pas leur chagrin et pénalisera tous les autres enfants. »
Contactée vendredi par téléphone, la directrice de l'école maternelle, Madame Target, n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Elle a simplement indiqué qu'elle interdisait à « Sud Ouest » de s'en faire l'écho. Quant à la directrice de l'école élémentaire Jean-Moulin d'Angoulins, elle précise que cela fait déjà plusieurs années que les cadeaux de Fêtes des mères et des pères ne se font plus régulièrement. « Cela dépend des classes et des enseignants », précise Madame Cousin, avant d'ajouter que « cette pratique n'est plus adaptée à notre société ». Quant à l'inspecteur d'académie, contacté hier après-midi, il n'a pas donné suite à nos appels.
Pour mettre tout le monde d'accord, certaines écoles en France ont décidé d'instaurer une Fête des parents. « Je trouve que c'est une bonne idée qui règle pas mal de problèmes et permet de noyer le poisson », assure ce papa angoulinois qui se prépare déjà à l'idée de ne pas avoir de cadeau pour la Fête des pères cette année.
SUD OUEST
Commentaires
ce qui n,est plus adapter à notre société , c,est justement le modèle actuel . . .!
quelle grosse M. . .!!
salutations.
Une décision bien dans la ligne idéologique du Régime sous influence maçonnique . Il s'agit de ringardiser la famille traditionnelle, composée d'un père et d'une mère pour la remplacer par la notion de "parents" : "parent 1" et "parent 2" ! On retrouve la théorie du genre ( "qui n'existe pas", bien sûr !). Cette décision qui paraît anodine reflète la haine sourde de l'idéologie officielle vis à vis du peuple de souche et de la famille normale (sans guillemets) qui s'insinue un peu partout. C'est du travail de sape en profondeur !
J'en profite pour souhaiter une bonne fête des mères à Gaëlle et à toutes les mamans qui nous lisent.