Le Vif
L'armée israélienne a annoncé dimanche matin la fin de la trêve humanitaire et la reprise de ses opérations militaires dans la bande de Gaza en réplique aux "tirs incessants de roquettes par le Hamas".
15h55: Netanhayu: "Le Hamas viole son propre cessez-le-feu"
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé dimanche le Hamas de violer son propre cessez-le-feu, lors d'interviews sur plusieurs chaînes de télévision américaines.
"Ils violent leur propre cessez-le-feu. Dans ces circonstances, Israël fera tout ce qu'il doit faire pour défendre son peuple", a-t-il indiqué sur CNN.
Interrogé sur une éventuelle expansion des opérations militaires dans la bande de Gaza, le Premier ministre a expliqué que l'armée israélienne continuerait ses opérations pour détruire les tunnels du Hamas, mais refusé de donner plus de détails, se bornant à déclarer: "Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour défendre notre peuple... aussi bien au niveau tactique que stratégique".
"Je dirais que nous voulons mettre fin aux tirs de roquettes, c'est certain. Nous voulons démanteler les réseaux de tunnels terroristes. Je ne sais pas si nous aurons un taux de succès de 100%", a-t-il dit.
Le Premier ministre israélien était invité sur plusieurs grandes chaînes américaines, en duplex de Jérusalem. Il a salué les efforts égyptiens pour parvenir à un arrêt des hostilités, mais souligné que l'objectif ultime était de démilitariser la bande de Gaza.
12h47: Le Hamas accepte une trêve humanitaire de 24 heures
Le Hamas a accepté une trêve humanitaire de 24 heures dans la bande de Gaza à compter de dimanche 14h locales (13h HB), a annoncé le mouvement islamiste qui contrôle le territoire palestinien.
"En réponse à la requête de l'ONU, les mouvements de la Résistance (palestinienne) ont accepté une trêve humanitaire de 24 heures qui commencera à 14h aujourd'hui", a indiqué le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, dans un communiqué.
12h12: L'armée égyptienne annonce la destruction de 13 nouveaux tunnels vers Gaza
L'armée égyptienne a annoncé dimanche avoir détruit 13 tunnels reliant la péninsule du Sinaï à la bande de Gaza, en proie à une offensive militaire israélienne depuis près de trois semaines.
L'armée égyptienne a lancé il y a un an une opération militaire dans la péninsule, intensifiant la destruction des tunnels de contrebande qui relient le Sinaï à l'enclave palestinienne, qu'Israël et l'Egypte suspectent de servir au passage d'armes et d'islamistes. Plus d'un millier de ces tunnels ont déjà été détruits ces dernières années.
Le Hamas les utiliserait pour apporter du combustible, des armes, des vivres et de l'argent dans la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2006 et en proie à une opération militaire israélienne depuis le 8 juillet, qui vise notamment à détruire les tunnels creusés par le Hamas pour pénétrer en territoire israélien.
Plus de 1.000 Palestiniens ont perdu la vie dans ce conflit.
Les liens entre Le Caire et le Hamas se sont largement dégradés depuis que la destitution par l'armée en juillet 2013 du président égyptien Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans dont est issu le mouvement palestinien.
L'Egypte accuse le Hamas de prêter la main aux attentats qui se sont multipliés en Egypte depuis le coup de force des militaires, ce que la formation palestinienne nie catégoriquement.
11h08: Reprise des frappes israéliennes, trois Palestiniens tués
Trois Palestiniens ont été tués dimanche matin à Gaza peu après la reprise des opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien ont indiqué les services d'urgence locaux.
Deux hommes sont morts à la suite de tirs de chars près de la frontière israélienne dans le centre de la bande de Gaza, et un troisième près de Khan Younès, dans le sud, a précisé le porte-parole des urgences, Achral al-Qodra.
Dans un communiqué confirmant la reprise de l'offensive militaire israélienne, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a de nouveau rendu le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, responsable des pertes humaines civiles, coupable selon lui d'une "utilisation cynique des habitants de Gaza pour les utiliser comme boucliers humains".
"L'armée israélienne vise les centres terroristes mais si les habitants sont frappés de manière non intentionnelle, le Hamas en portera la responsabilité dans la mesure où il a de nouveau refusé une trêve humanitaire qu'Israël avait acceptée", a avancé M. Netanyahu.
Le cabinet de sécurité israélien avait d'abord accepté une prolongation de la "trêve humanitaire" observée samedi, ce que le Hamas avait rejeté.
Mais en réplique aux tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, l'armée a annoncé dimanche matin une reprise complète de sa campagne militaire lancée le 8 juillet, et entrée le 17 dans sa phase terrestre.
Selon M. Netanyahu, le cessez-le-feu devait également "permettre aux habitants de Gaza de se préparer pour l'Aïd el-Fitr" qui marquera lundi ou mardi soir la fin du mois de ramadan.
9h27: L'armée israélienne annonce qu'elle reprend les opérations aériennes à Gaza
"A la suite des tirs incessants de roquettes par le Hamas durant la trêve humanitaire (...), l'armée va reprendre immédiatement son activité dans la bande de Gaza, dans les airs, sur la mer et au sol", selon un communiqué.
Répondant favorablement à une demande de l'ONU, le cabinet de sécurité israélien avait accepté samedi soir de prolonger jusqu'à dimanche minuit (23h heure belge) la trêve qui a offert un court répit samedi à la population de Gaza. Mais le Hamas avait rejeté cette extension et repris dans la soirée ses tirs de roquettes vers Israël.
Environ 25 missiles ont depuis visé le territoire israélien depuis dimanche soir, selon l'armée, qui y a répondu par des "tirs d'artilleries localisés".
Selon un dernier bilan des secours locaux, le conflit, entré dimanche dans son 20e jour, a entraîné la mort de 1.049 Palestiniens, dont une très grande majorité de civils. Six mille ont été blessés.
Côté israélien quarante-trois soldats israéliens ont perdu la vie, ainsi que deux civils et un travailleur thaïlandais.
00h53: Le Hamas rejette la prolongation de 24 heures, non valable sans retrait des tanks israéliens
Le Hamas a rejeté la prolongation pour 24 heures de la trêve humanitaire déclarée par Israël samedi soir, a annoncé dimanche matin Fawzi Barhoum, le porte-parole du Hamas dans un communiqué.
"Aucune trêve humanitaire n'est valable sans retrait des tanks israéliens de la bande de Gaza et sans que les habitants ne puissent retourner dans leurs maisons et que les ambulances transportant les corps soient libres de circuler à Gaza", a déclare Fawzi Barhoum, le porte-parole du Hamas dans un communiqué.
23h22: Israël accepte de prolonger la trêve humanitaire jusqu'à dimanche soir
Le Cabinet de sécurité israélien a approuvé samedi soir la demande de l'ONU de prolonger la trêve humanitaire à Gaza jusqu'à dimanche soir, a indiqué un responsable gouvernemental israélien.
"Le Cabinet a approuvé la demande de l'ONU concernant une trêve humanitaire valable jusqu'à dimanche minuit (21h00 GMT)", a indiqué une source gouvernementale israélienne, sous couvert d'anonymat.
Un porte-parole du Hamas a cependant déclaré samedi soir que le mouvement islamiste palestinien rejettait cette prolongation de 24 heures de la trêve humanitaire.
Pendant 12 heures samedi, les habitants de l'enclave palestinienne ont connu un répit, avec une pause humanitaire qu'Israël avait accepté de prolonger jusqu'à samedi minuit.
Mais dans la soirée, la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué des tirs de roquettes en direction du sud d'Israël et de Tel Aviv. L'armée israélienne a confirmé ces tirs, qui ont de nouveau déclenché les sirènes d'alarme dans le pays.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait appelé samedi "les parties à prolonger la trêve humanitaire pendant 7 jours" avant d'ajouter "appeler les deux parties, à étendre a minima la pause humanitaire censée prendre fin à la journée".
Cet appel a été repris depuis Paris par plusieurs ministres des Affaires étrangères, dont le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
L'armée continuera cependant "ses opérations contre les tunnels" a précisé la même source gouvernementale israélienne, ce qui implique une suspension des frappes aériennes, maritimes et terrestre mais le maintien des forces israéliennes sur place, comme ce fut le cas samedi.