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Ebola: l'Espagne rapatrie un prêtre malade

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Alors que l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola a tué 932 personnes en Afrique de l'Ouest depuis mars, l'Espagne va rapatrier un missionnaire espagnol âgé de 75 ans ayant contracté le virus d'Ebola au Liberia.

 

  



Un militaire médicalisé a  décollé de la base de Torrejon (près de Madrid,Ndlr) pour le Liberia, ont annoncé les autorités espagnoles vers 13h30. L'appareil est «équipé avec les moyens nécessaires pour transporter en toute sécurité trois patients sans risque de contagion», a ajouté un porte-parole, sans préciser combien de personnes seront effectivement rapatriées. Il n'était pas en mesure de dire à quel moment l'appareil serait de retour en Espagne.

Une fois arrivé, le missionnaire, Miguel Pajares, «ira dans un hôpital préparé pour accueillir ce type de malade» comme celui par exemple de la Paz à Madrid, a-t-il précisé. La directrice de la Mercedes Vinuesa a assuré que «la sécurité des Espagnols est garantie». «Cette nouvelle me redonne du courage. C'est formidable. Je suis content. Ça vaut la peine de lutter», a réagi le prêtre interrogé par téléphone par le journal ABC. La veille il avait expliqué à la chaîne de télévision américaine CNN : «J'ai de la fièvre. Je n'ai pas d'appétit (...), j'ai pas mal de douleurs articulaires. J'ai besoin d'aide pour aller d'un endroit à l'autre.»

D'autres malades pourraient être dans l'avion

Six personnes au total ont été placées à isolement dans l'hôpital de Monrovia, selon l'Ordre hospitalier de San Juan de Dios (Saint-Jean de Dieu), qui a également demandé «l'évacuation d'urgence vers l'Espagne» de deux autres de ses membres infectés, les sœurs Chantal Pascaline Mutwamene, une Congolaise, et Paciencia Melgar, une Equato-Guinéenne.

Pour l'heure, Madrid a donné son feu vert au rapatriement du prêtre mais n'a fourni aucune information sur les autres missionnaires. La demande que nous avons est celle des Espagnols et ce qu'examine le pays c'est le rapatriement des Espagnols», a affirmé la directrice de la Santé. Parmi les six personnes placées en isolement, figure une autre missionnaire détentrice d'un passeport espagnol, Juliana Bohi, selon ABC.

Le rapatriement suscite la polémique aux Etats-Unis

Le rapatriement samedi d'un médecin américain
, Kent Brantly,  infecté au Liberia a suscité la polémique. Certaines personnalités comme le milliardaire Donald Trump avaient notamment estimé que ces malades ne devraient pas être amenés aux Etats-Unis.

Face aux critiques s'élevant contre ce rapatriement, les autorités américaines affirment être confiantes et être en mesure de protéger le public de tout risque de transmission.

Mardi, une soignante de l'équipe de Kent Brantly, malade elle aussi, est arrivée aux Etats-Unis.  Tous deux se trouvent dans des hôpitaux spécialement équipés à Atlanta, en Géorgie, au sud-est des Etats-Unis. Ils auraient reçu une dose d'un traitement expérimental qui n'avait jamais été testé sur des humains auparavant.


Quarante-cinq décès entre le 2 et le 4 août. Selon un bilan établi le 4 août et  diffusé mercredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus Ebola a tué 932 personnes (1.700 cas d'infection), dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest, la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone et le Nigeria. Quelque 45 nouveaux décès entre les 2 et 4 août ainsi que de 108 nouveaux cas recensés dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest, la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone et le Nigeria.

Un Saoudien présentant des symptômes d'Ebola meurt à Jeddah. Un Saoudien de retour de Sierra Leone et présentant des symptômes semblables à ceux d'Ebola est décédé d'un arrêt cardiaque mercredi matin à Jeddah (Arabie saoudite), a annoncé le ministère de la Santé de ce pays. Il sera inhumé selon les rites musulmans, mais avec des précautions édictées par les autorités sanitaires mondiales, a précisé. Des analyses ont été confiées à un laboratoire à l'étranger pour déterminer si le virus d'Ebola était en cause, mais le ministère n'a pas fait état des résultats.

Réunion de l'OMS à Genève. Le comité d'urgence des règles sanitaires internationales de l' l'Organisation mondiale de la santé (OMS) tient mercredi et jeudi à Genève (Suisse) une réunion sur l'épidémie Ebola pour décider si elle constitue une «urgence de santé publique de portée mondiale», c'est à dire «un événement extraordinaire qui est susceptible de constituer un risque de santé publique pour d'autres Etats avec la maladie qui se répand à l'international et qui requiert potentiellement une réponse coordonnée sur le plan international».  Le comité pourrait recommander des mesures temporaires pour réduire la propagation de la maladie. Il fera connaître ses décisions vendredi.

Le Parisien - 06 08 14

 

Commentaires

  • Rassurez vous l'Ebola ne passera pas les frontières de Schengen ;o)

  • "la sécurité est garantie pour les Espagnols " déclare cette brave dame , Mgr Ebola sera reconduit à la frontière si jamais il tenterait de visiter le pays , j,envie son optimisme . . .!!
    salutations.

  • Jean Raspail n'y avait pas songe dans "Le Camp des Saints"..
    Est-ce que la realite serait pire que la fiction?

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