La France des profondeurs du pays, celle qui vivait autrefois de l’agriculture et des petits métiers, s’enfonce aujourd’hui dans le néant.
Les caméras des télés – c’est-à-dire du parisianisme – sont toujours braquées sur les grandes métropoles. On parle constamment des banlieues : de Paris, de Lyon, de Marseille, de Lille… On cible les populations d’importation, davantage fauteuses de troubles, coupables d’inassimiliation. Alors, forcément, on regarde avec des yeux ronds l’institutrice qui, dans un petit village de 1.500 âmes au cœur du Berry, vous dit froidement : « Avant, je travaillais en ZEP dans la région parisienne. Aujourd’hui, je regrette de ne plus y être. »
Ce qu’elle dit, ce qu’elle nous dit à tous, c’est que la France enclavée, celle des campagnes qui ne sont pas irriguées par le tourisme et les nouveaux« rurbains », a totalement dévissé. Décrochage social, culturel, décrochage aussi sur le plan de la famille et de la santé, la France des profondeurs du pays, celle qui vivait autrefois de l’agriculture et des petits métiers, s’enfonce aujourd’hui dans le néant.
Les trente élèves de maternelle de cette maîtresse désabusée ont, comme tous les enfants, de jolies frimousses. Pas « d’extra-européens » parmi eux, pas d’ombre planante d’une immigration qui serait si commodément désignée mère de tous les maux. Pourtant, un seul enfant porte un prénom à consonance française : il s’appelle Raphaël. Tous les autres, sans exception, portent des prénoms de séries télé américaines : Sayan, Shaïyann, Kyle, Kyliane, Kyllian ou Kylian, Kellie, Kelya et même Junior… Même chose 20 kilomètres plus loin. Là, sur les 97 familles qui fréquentent l’école maternelle, on compte seulement un couple marié, et 7 enfants sont déjà placés en famille d’accueil.
Dans ces terres du Centre et néanmoins du bout du monde, on demande « ce que font » les parents. Question idiote : là-bas, il n’y a plus rien à faire. De fait, ils sont une infime minorité à avoir un travail, nous répond la dame. Le bricolage, alors, le jardinage ? Non. Les écolos des villes l’ignorent peut-être : ils n’ont pas d’alter ego dans les campagnes. Cultiver son potager, c’est bon sur les toits de Paris. Là-bas, c’est soda, frites-mayonnaise et Super U.
Dans ces populations qui vivent pour la très grande majorité des minima sociaux, l’obésité fait des ravages. Les mères sont souvent seules, promenant avec peine leur quintal entre des gamins que leur ont laissés des compagnons de passage. Des gosses parfois attrapés en sortie de boîte sur un capot de voiture et qu’on traîne toute sa vie comme des boulets. La contraception ? C’est quoi, ça ?
L’institutrice évoque ses ministres de tutelle, prononce en riant jaune la phrase magique : « égalité des chances ». Passe alors une femme, avec ses deux enfants qui se chamaillent. Le grand (3 ou 4 ans) asticote le bébé sumo qui se trémousse dans la poussette. « Arrête de faire chier, Truman ! » hurle la mère.
Ce pourrait être le titre d’un livre sur le déclin de la France…
Marie Delarue
BOULEVARD VOLTAIRE
Commentaires
Gaëlle, c'est un article de Marie Delarue paru le 11 août sur Bd Voltaire. J'avais répondu, mais je n'ai pas été assez dur sur ce qui est une caricature quasiment raciste ! La campagne n'est pas encore cela, même si la décadence s'y manifeste comme partout avec la TV dans chaque foyer. Il y a beaucoup de commentaires meilleurs que le mien.
http://www.bvoltaire.fr/mariedelarue/france-campagnes-totalement-devisse,97630?fb_action_ids=794057027312132&fb_action_types=og.comments&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=288381481237582
Merci, Dirk. Je vais porter ces indications sur la note. Ce texte est plutôt caricatural, mais il y a du vrai, hélas! Mais toute généralisation est dangereuse cependant.
On est certes loin de l'Angélus de Millet!
Gaelle,
C'est deplorable , mais c'est vrai! Il y a de si beaux noms francais, pourquoi aller chercher dans les series americaines, des noms qui n'en sont meme pas? Sans oublier que les pauvres enfants, affubles de ces noms ridicules, doivent specifier de quel sexe ils sont!!
Et la mort des villages?Je le constate chaque fois, plus de boulangerie, charcuterie, juste peut-etre un petit magasin qui fait depot de pains, mais d'ou vient ce pain? Pas d'une boulangerie artisanale...
Les Anglais ont beaucoup achete dans les villages, mais ne viennent qu'en vacances.. Il parait meme qu'ils n'achetent plus...
Pauvre France ...
Oui, il y a du vrai dans cet article. C’est un autre aspect de la disparition de la France et des Français.
Bientôt nous aurons des Belzébuth, Baal, Veau d'Or, Astaroth, Béhémoth, Bélial et autres Asmodée plein les maternelles.
Tous ces petits se chausseront de Méphisto.
J'ai bien peur de ne plaisanter qu'à moitié.
L'athée Lévy Sion est l'œil du démon dans les chaumières !
loin de"l,angélus de Millet" , Gaelle , absolument d,accord avec vous , la paysannerie a subie une ponction horrifique lors de la première guerre mondiale , d,ailleurs le pays n,a fait que s,enfoncer les décennies suivantes , effectivement on peut dire à notre époque que nous nous dirigeons vers la fin d,un monde . . .!!
une chance pour les anciens, (défunts) ,qui ne contemplent pas cette grosse Merde . . . .!!
salutations.
C'est , hélas ! , une description fidèle de ce que je vois tous les jours dans la très petite ville où je finirai mes jours .
L'auteur à cependant oublié la drogue et la porno .
Le grandes voiles n'ont plus rien de français , vous l'avez tous constaté .
Que faire ? Marine , pas Marine , c'est ridicule . Tout simplement .