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François Hollande y croit toujours

 

 

Depuis Mayotte, où il poursuit sa tournée dans l'océan Indien, le président ne s'est pas départi de son optimisme, persuadé que sa politique est la bonne malgré la situation économique préoccupante.

Philippe Martinat | Publié le 23.08.2014, 07h04

 

 

                                

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Mamoudzou (Mayotte), hier.

                                                                            
Un été sans vacances ou presque et une rentrée couleur outremer... pour se redonner du courage ? Durant ces trois jours dans l'océan Indien, la chaleur des habitants de Mayotte a compensé l'accueil plutôt froid des Réunionnais. Mais là n'était pas l'essentiel pour , qui souhaite que son propos, « même centré sur l'outre-mer, reste en cohérence » avec sa politique économique.

Devant les élus de ces deux départements ultramarins comme lors d'une rencontre avec les journalistes, le chef de l'Etat est apparu insensible à la météo économique globale qui plombe la croissance et contredit ses promesses. Et garde la volonté de faire partager cet optimisme -- qui est le fond de son caractère -- à un pays qui en manque singulièrement. Il s'en dégage parfois un curieux mélange de démonstration économique argumentée et de... foi du charbonnier.

Depuis deux mois, Hollande, secondé par son Premier ministre, Manuel Valls, martèle le même message : pas question de revenir en arrière sur le pacte de responsabilité. « Si à chaque étape on se demande si c'est le bon chemin, difficile de convaincre les autres », justifie-t-on à l'Elysée. Le chef de l'Etat lui-même en est convaincu : la relance de la compétitivité des entreprises « va marcher ». Car, ajoute-t-il, « toute autre politique enfoncerait le pays soit dans les dettes, soit dans la désagrégation sociale. » Conséquence, puisque la croissance est toujours faible, il faut accélérer : « On maintient le cap, on est dans le mouvement, on force l'allure. »

Hollande : « Si je commence à me projeter en 2017, je n'avance plus. »

François Hollande a donc annoncé dans un aparté à La Réunion qu'il y aurait « des annonces dès la semaine prochaine » sur quatre sujets prioritaires : le , l', les professions réglementées, et la simplification pour l'investissement. Le chef de l'Etat reconnaît que « le pacte de responsabilité n'aura d'effet qu'à moyen terme ». Et n'exclut d'ailleurs pas que « le mandat suivant pourrait en bénéficier », tout en souhaitant évidemment que cela soit pour lui ou un candidat de son bord.

Mais, quand on lui demande s'il songe déjà à la prochaine échéance présidentielle, il répond sans détour : « Si je commence à me projeter en 2017, je n'avance plus. » Faisant flèche de tout bois, même s'il est bien mince, Hollande maintient que la croissance, même « faible et fragile », est bien là avec 0,5 % prévu par le gouvernement en 2014 : « On n'est plus dans la crise, mais l'enjeu, c'est de libérer et de mobiliser toutes les énergies pour sortir de la stagnation. »

Hier soir sur la place de Dzaoudzi-Labattoir, à Mayotte, le 101 e département français, le président a soudain rencontré une chaleur populaire qui lui a rappelé celle connue ici même durant la campagne de 2012. « C'est bien qu'ils soient restés encore aussi fidèles », a-t-il lâché, presque surpris, au milieu de la foule. Et il n'a pas raté l'occasion de faire le lien avec la politique nationale : « Chacun a des difficultés dans tous les territoires. Après, est-ce qu'on a confiance ou pas confiance ? Même quand on a beaucoup de difficultés, on doit être capable de se dire que l'avenir peut être meilleur. C'est une leçon pour toute la population française et pour tous les élus. »

   

Le Parisien

Commentaires

  • « Un été sans vacances » mais alors il n’avait pas sa julie avec lui ? Y-aurait-il de l’eau dans le gaz ?

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