Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eric Zemmour sur l'indépendance de l'Ecosse


Éric Zemmour : "L'Écosse, ou le triomphe des... par rtl-fr

Commentaires

  • à quand l,indépendance de la France ??
    salutations.

  • "On n'est pas forcément d'accord" avec Zemmour. S'il est indéniable que le facteur "égoïsme de petites nations riches" est présent dans les revendications de l'Ecosse, Catalogne, Pays-Basque, Flandre, Bavière, "Padanie"…il ne faut pas négliger la force des facteurs identitaires et historiques. Les revendications de la Flandre par exemple datent d'une période où cette région rurale était pauvre et dominée par une Wallonie très riche et arrogante linguistiquement. Plus d'1 million de Flamands durent fuir la famine au milieu du XIXe siècle pour le Nord de la France ou l'Amérique (Détroit notamment), d'autres pour les mines et les industries de Wallonie (1 Wallon sur 3 a des origines flamandes !).
    Nous sommes confrontés à l'éternel problème d'Etats-Nations jacobins et centralisés ayant ignoré, voire opprimé, leurs régions ayant une identité ethno culturelle différente du centre, et une histoire propre. Des constitutions fédéralistes intelligentes, comme en Suisse, auraient permis une cohabitation basée sur une égalité de traitement et de reconnaissance entre les régions.
    Faute de cette ouverture, les régions en question ont fini par ne plus adhérer à un Etat-Nation où elles ne se reconnaissent plus, et ont radicalisé leurs positions.
    Pour ce qui concerne l'Ecosse, je ne pleurerai pas sur le Royaume Uni qui a persécuté les Irlandais et bafoué toutes les frontières du Proche Orient et d'Afrique pour maintenir son hégémonie ! En outre, l'Ecosse est une véritable nation, et il me plait de voir vengé "Brave Heart" William Wallace 7 siècles plus tard !
    NB : Les descendants des très nombreux seigneurs flamands
    ayant accompagné Guillaume le Conquérant en 1066 (pour suivre son épouse, Mathilde de Flandre) ont joué un rôle de premier plan dans l'avènement du premier royaume d'Ecosse.
    Robert Bruce descend d'Adam de Bruges, et ses concurrents à la couronne d'Ecosse portent des noms de villes de Flandre française : Comyn le Rouge (Comines) et John Balliol (Bailleul).
    J'ai écrit des articles documentés sur cette question…si cela vous intéresse.
    Raison personnelle d'aimer l'Ecosse, par ailleurs fidèle alliée pendant des siècles de la France (cf. l' Auld Alliance), contre l'Angleterre.

  • Vos articles m'intéressent, s'ils ne sont pas trop longs. Merci de me les proposer.

  • Merci, cher Dirk. Je m'en occupe demain. Vous allez voir la coïncidence, je viens de poster ce soir Le Marche des soldats de Robert BRUCE! avec le lien pour l'article de Metamag: cette Marche est très belle.

  • Gaëlle, je vous transmets un article (d'une série) que j'avais écrit pour une revue flamande. Les informations sont inédites en France selon moi.
    A vous de juger si elles sont publiables en l'état ou en partie.
    Amitiés

    Robert BRUCE

    « Fuimus » - « Nous avons été » (devise de la famille BRUCE)

    Lorsqu’en 1051, la comtesse Mathilde, fille du comte de Flandre Baudouin V, épousa Guillaume le Bâtard, duc de Normandie, c’est l’alliance entre les deux plus puissantes principautés du Nord de l’Europe qui fut soudée. De nombreux nobles de Flandre suivirent la nouvelle duchesse en Normandie où ils se firent attribuer possessions et châteaux notamment dans le Cotentin. L’histoire noiera par la suite ces Flamands sous le vocable général d’ « anglo-normands ». On sait qu’ils conseillèrent efficacement Guillaume à Hastings et que celui-ci manifesta à leur égard une profonde reconnaissance en leur attribuant dans toute l’Angleterre, des centaines de fiefs, terres, et titres nobiliaires. Le « Domesday book » rédigé en 1086 à la demande de Guillaume, nouveau roi d’Angleterre, permet de localiser avec précision l’implantation de cette nouvelle noblesse « anglo-normande ». Très rapidement, celle-ci érigea des châteaux, donjons et forteresses afin de garantir sa sécurité et d’assurer son autorité sur la population autochtone. Ces constructions étaient jusque là inconnues chez les Anglo-saxons, et ce furent les Flamands, réputés spécialistes dans ce domaine, qui, les premiers, développèrent cet usage, qui ensuite, se généralisa dans toute l’île. Ce sont les Flamands également qui introduisirent plus tard l’utilisation des armoiries en Ecosse. Cette pratique étant également inconnue des Ecossais, ce qui permettra comme on le verra, de les identifier et de tracer leurs parcours.

    Cependant, au fil du temps, et notamment après la mort de Guillaume, des dissensions apparurent avec ses successeurs. Ces puissantes familles se montreront de plus en plus rebelles et indépendantes vis-à-vis du pouvoir royal, n’hésitant pas, notamment sur les frontières du nord, loin de Londres, à s’allier aux grandes familles nobles écossaises, pour s’opposer aux nouveaux rois d’Angleterre.
    Deux siècles et demi après Hastings, les Ecossais, au terme de luttes féroces, dont le film Braveheart relate un des épisodes les plus tragiques, avec William WALLACE, arracheront leur indépendance lors de la bataille de Bannockburn (1314) . Auparavant, Robert BRUCE, par défi vis-à-vis du roi Edouard Ier, se sera fait proclamer 1er roi d’Ecosse en 1306.
    Les principaux protagonistes de la guerre d’indépendance de l’Ecosse portent des noms de chez nous : John BALLIOL (Jean de Bailleul), qui fut une sorte de roi d’Ecosse fantoche désigné par le roi Edouard, puis écarté par celui-ci et exilé. On dit qu’il fut exfiltré par les grands lignages flamands et qu’il finit ses jours en Flandre. John COMYN, dit Comyn le Rouge (sobriquet parfois donné aux aînés des fratries), descendant de Richard de Comines, dont la famille était originaire, selon les historiens anglais, de Comines en Flandre. Son nom sera par la suite, transformé en CUMMINGS. Et surtout Robert BRUCE, dont les origines flamandes ne font plus de doutes (BRUCE
    A suivre

  • Gaëlle,
    Je suis désolé, mais je n'arrive pas à vous transmettre la suite de l'article sur Robert BRUCE, la plus intéressante malheureusement, même en le découpant par chapitres, ce qui rend caduc mon premier envoi. J'essaierai plus tard.

  • Dirk: voulez-vous que je publie cette première partie de votre article? Quelles difficultés avez-vous pour m'envoyer la suite?

    Peut-être vaudrait-il mieux que je vous écrive - vous aurez ainsi mon adresse e-mail perso - et que vous puissiez ainsi m'envoyer le texte entier en WORD (uniquement en WORD, merci) ? - Sinon je publie sans problème cette première partie sur Robert BRUCE, 1er roi d'Ecosse. Dites-moi.

    Bien amicalment

  • Écoutez ce soir Mr Zémûr parler – selon Marc Fumaroli – de « féminisation émolliente », déclenchant le fou rire de Domenach…

    [Rediffusion sur i>Télé à 01 h 15, je crois ; puis demain, plusieurs fois…]

  • Ah ! mince… les commentaires sont pré-modérés… Au moins, chez Daoudal, on est massacré façon puzzle à posteriori.

  • En quoi la "modération" vous gêne-t-elle?

    Sur mon blog, elle est devenue indispensable.

  • 2 -SUITE de mon post précédent. Mes recherches sur les Bruce sont inédites en langue française à ma connaissance.

    Qui était Robert BRUCE (1274-1329) ?
    Les origines des Bruce, nombreux à suivre Guillaume dans sa conquête, sont longtemps restées obscures. Les origines vikings qu’on leur a parfois attribuées doivent être définitivement écartées, au profit d’une explication flamande.
    Les recherches sont rendues difficiles en raison de la très grande instabilité linguistique de l’Angleterre du XIème siècle et des graphies changeantes: De Bruce, Le Bruce, The Bruce, Brus, Bruis, Brix, Brusee, Brux, Braose…Nous garderons la graphie BRUCE par commodité. En outre, on décompte une longue série de Robert Bruce qui vont se succéder de père en fils avec le même prénom. Nous les avons numérotés afin de suivre leur trace jusqu’au héros de l’Ecosse.

    Au début, nous aurions un Adam ou un Robert « de BRUGES», un des plus jeunes fils du Comte Lambert de Louvain. Ce Robert, châtelain de Bruges en 1046, émigre en Normandie en 1051, année du mariage de Mathilde de Flandre avec Guillaume de Normandie. Son nom disparaît cette année là de l’histoire de Bruges. D’autres Flamands ont suivi le même chemin à la même époque, dont les Comines. Robert « de Bruges /de Brus», aurait selon les auteurs, érigé un château dans le Cotentin, nommé Brix ou Bruise ou Brux, raison pour laquelle on dit la famille originaire de ce lieu. On peut penser, que ses origines dans la haute noblesse flamande en firent un de ces proches conseillers flamands de Guillaume qui contribuèrent efficacement à la victoire d’ Hastings. Probablement est-ce en raison de son lignage et en récompense de ses services que lui et les autres Bruce amassèrent quelques années plus tard plus de 200 manoirs dans le sud de l’Angleterre, dont le fief de SKELTON. Les Lords Bruce of Skelton qui se transmettront de père en fils cet héritage, porteront comme armoiries un lion bleu aux griffes rouges sur champ d’argent, les armes de la famille de Louvain, toujours visibles aujourd’hui sur celles de la ville de Bruges !
    Robert BRUCE I meurt vers 1094.
    [A noter que ce lion d’azur (bleu), mais sur champ d’or sera aussi porté par un autre seigneur flamand, Jocelyn de LOUVAIN, beau frère du roi d’Angleterre et fils de Godefroy I, duc de Brabant et comte de Louvain. Ces armoiries se retrouveront par la suite sur celles du puissant clan PERCY, dont il avait épousé l’héritière]

    Robert BRUCE II (1078-1141), fils du précédent, 1er Lord of Skelton, était un fidèle compagnon du roi DAVID d’Ecosse à la cour du roi d’Angleterre Henri I (fils du Conquérant). Lorsque David d’Ecosse regagna ses terres, vers 1124, il fit appel à d’importants contingents de Flamands, dont Robert BRUCE II (dit « de Brusee »), John COMYN et John BALLIOL, à qui il confia la construction de châteaux forts. Robert reçut du roi l’important fief d’ANNANDALE et devint le 1er Lord d’Annandale. Les armes des Bruce d’Annandale sont décrites comme suit : « d’or au sautoir de gueules, au chef du même ». Ce sont les armes d’une grande famille flamande alliée aux comtes de Flandre, la famille De Praet, qui tenait le château de Bruges au 12ème siècle. Parmi les précédents détenteurs du château, en 1046, il y avait ce Robert de Bruges évoqué plus haut. Il est probable, qu’en ces débuts de la mode héraldique, où les règles de transmission n’étaient pas encore très codifiées, les successeurs de Robert, dont les De Praet, aient maintenu la bannière au sautoir rouge au-dessus du château et en aient fait également leurs armoiries.
    Robert BRUCE III, fils du précédent, 2ème Lord d’Annandale, meurt vers 1189.
    Robert BRUCE IV, fils du précédent, meurt vers 1191.
    William BRUCE, fils du précédent, 3ème lord d’Annandale, meurt vers 1215
    Robert BRUCE V, fils de William, 4ème lord d’Annandale, épouse Isabelle de la famille royale d’Ecosse. Ce mariage sera à l’origine de la prétention de la famille au trône.
    Robert BRUCE VI, dit « le compétiteur » (1210- 1295), 5ème Lord d’Annandale, fils du précédent. L’un des 13 prétendants au trône d’Ecosse en 1291 contre Jean de Bailleul (John BALLIOL)
    Robert BRUCE VII, fils du précédent, 6ème Lord d’Annandale. On raconte que de retour de croisade, il fut chargé d’annoncer à Marjorie, comtesse de CARRICK, le décès de son mari devant Acre en 1270. Il fit la rencontre de la comtesse alors que celle-ci revenait d’une partie de chasse. Lorsqu’elle vit Robert, elle le jugea comme un gibier de premier choix et l’enferma dans son château…pour l’épouser quelques jours plus tard. Robert devint ainsi le 3ème comte de Carrick et eut cinq garçons et cinq filles, dont le futur roi d’Ecosse.
    Robert BRUCE VIII, 7ème Lord d’Annandale, monte sur le trône d’Ecosse en 1306, sous le nom de ROBERT 1er d’ECOSSE. Sur ses armoiries, on retrouve le « lion d’azur » des Bruce de Skelton (Louvain) ET le « sautoir de gueules » des Bruce d’Annandale originaire de Bruges. Robert BRUCE est le héros de l’indépendance écossaise. Il épouse des Ecossaises aux noms bien flamands, Isabelle de Mar, puis Elisabeth de Burgh, ce qui atteste par ailleurs une présence flamande conséquente dans les lignages écossais. Robert BRUCE, par le mariage de sa fille, est également à l’origine de la dynastie régnante des STEWART (STUART).
    Nous ne développerons pas les péripéties des batailles entre clans écossais et armée royale anglaise, ni la mort cruelle de William Wallace (Braveheart), l’allié de Robert BRUCE, ni l’assassinat de John COMYN par ce dernier, soupçonné de trahison, cette histoire étant bien connue.
    Si des Flamands furent très actifs dans la lutte pour l’indépendance de l’Ecosse, d’autres furent tout aussi nombreux à intervenir en Angleterre même.
    En 1052, une importante force flamande débarque en Angleterre pour rétablir dans ses droits le comte Godwin du Wessex, qui voulait rapprocher l’Angleterre des intérêts flamands, contre la volonté d’Eustache II de Boulogne allié du roi d’Angleterre, qui finit par céder.
    En 1136, une troupe imposante de plusieurs centaines de mercenaires flamands soutient avec succès Etienne de Blois, un usurpateur qui revendiquait la couronne d’Angleterre et qui finit par l’obtenir. Le chef de cette troupe était Guillaume d’Ypres (1090-1165), candidat malheureux à la succession du comte de Flandre et condamné à l’exil. Il était soutenu par Robert Bruce II et devint Gouverneur du Kent. C’est suite à ces évènements que le roi d’Angleterre Henri II, un petit fils de Guillaume, méfiant vis-à-vis de ces Flamands belliqueux, les envoya au Pays de Galles pour y créer des colonies de peuplement (objet d’un autre article - Flanders beyond Wales)

    Mon propos était de rendre hommage à ces Flamands oubliés du Moyen-âge qui marquèrent profondément l’histoire européenne par leur bravoure, leur esprit d’indépendance et d’entreprise.
    ……...

    Dirk

  • 1 - Suite de mon 1er post sur Bruce, à intercaler entre les deux précédents, avant la suite n°2 plus longue (désolé pour la manipulation)
    -------------
    Précisons qu’un autre Bruce, Edward, frère du précédent, fut proclamé roi d’Irlande en 1316. On peut citer également Eustache II de Boulogne, petit fils du comte Lambert de Louvain par sa mère Mathilde, porte étendard de Guillaume à Hastings, immortalisé sur la célèbre tapisserie de Bayeux (le chevalier aux longues moustaches). Outre les nombreux descendants de ces familles, on trouve au gré des recherches d’autres nobles de Flandre : Walter the Fleming, Gilbert de Gand/Alost, Arnulf de Hesdin, des seigneurs de Guînes, de Béthune (Beaton), de Lille (Lyle), etc., souvent des cadets de famille intéressés par la possession de terres et qui feront souche.

  • Je vais publier en note les trois textes que j'ai reçus. j'espère ne pas me tromper. Merci encore pour votre collaboration au blog!
    Demain sans doute.
    Et je signe "Dirk", c'est tout?

  • Merci Gaëlle de porter un intérêt à cet article. Mon original (en word) comporte également des reproductions en couleur des armes citées…mais elles ne passent pas malheureusement. A vous de voir si je peux vous l'envoyer personnellement, ce qui serait certainement plus lisible (il manque toujours un petit paragraphe que je n'arrive pas à transmettre, mais il est surtout utile pour la transition entre les deux premiers articles.

    Sinon, dans l'ordre, le 1er article avec le titre : "Robert Bruce" et la devise : "Fuimus…"
    Ensuite, le dernier envoyé, commençant par "Précisons qu'un autre Bruce…"
    Puis la fin, le plus long, commençant par : "Qui était Robert Bruce?" avec la conclusion et la signature Dirk
    Merci beaucoup pour votre patience.
    Dirk

Les commentaires sont fermés.