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Ces bêtes sauvages...

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Ces bêtes sauvages me sont éminemment sympathiques car elles ne doivent leur nourriture et leur confort qu’à elles-mêmes; elles n’ont de joies de l’amour que celles qu’elles ont méritées, par la lutte, et leur joie de vivre éclate cependant dans tous leurs gestes. Elles ont un petit air guilleret qui vous redonne du courage. Auprès d’eux, les animaux domestiques, repus, sans aucune initiative, me répugnent. Leur mort sans lutte ne réjouit que la cuisinière.

Henri Vincenot, Prélude à l’aventure (1941), page 62.

ZENTROPA

Commentaires

  • absolument sympathique !! rien à voir avec des bipédes qui eux sont de véritables bêtes sauvages . . .!!
    salutations.

  • Il est magnifique. J'ai eu la chance, il y a quelques années d'en voir un à quelques mètres à peine de moi et pas effrayé du tout. Les yeux verts contrastaient avec le pelage roux.

  • Comme le grand Vincenot exprime bien le vieux fond religieux gaulois profondément imprégné de l'esprit des forêts !
    Comment ne pas relier ce passage à cette pensée de Nietzsche :
    "Celui que le peuple hait comme les chiens haïssent le loup, c'est l'esprit libre, l'ennemi des chaînes, l'impie qui habite les forêts".
    C'est tout le vieux paganisme européen non domestiqué !

  • Excellent ZENTROPA et bel écrivain qu'Henri Vincenot.

    Hummm ! Jolie fable qui en dit long sur ces bêtes sauvages !
    Un vrai petit conte philosophique ! C'est clair !

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