Ca y est, Flanby a de nouveau revêtu l’uniforme du chef de guerre. Après le Mali, la Centrafrique, voilà que deux ou trois Rafale sont allés faire un petit tour et puis s’en vont en Irak, tributaires des ravitailleurs américains pour poursuivre leurs opérations. Comme si les Américains avaient besoin de nous, comme si l’éradication de l’État islamique dépendait de notre engagement. Comme si le malheureux budget de l’armée nous en donnait les moyens…
On les attaque là-bas pour éviter qu’ils ne nous attaquent ici, veut-on nous faire croire ingénument, comme si les djihadistes avaient attendu notre intervention en Irak pour revenir s’infiltrer dans notre pays. Comme si une loi tardive sur le terrorisme allait rattraper le laxisme de ces dernières années où ils ont pu circuler et venir s’installer en toute impunité…
Tout ce tapage autour de deux ou trois bombes larguées relève de la frime médiatique qui n’impressionne plus personne, car ce n’est pas au Mali ou en Irak que la « France doit entrer en guerre » contre le terrorisme, mais sur son propre territoire où les germes d’un califat islamique ont été semés. L’Australie, comme on a pu le voir hier, met en œuvre les navires de guerre de sa marine nationale pour refouler les embarcations d’immigrés en provenance du Sri Lanka et d’Indonésie. Résultats garantis !
Sur terre, quelque 800 agents de la police fédérale australienne, la police métropolitaine de Sydney et les services de renseignement australiens ont mené, jeudi, 25 perquisitions à Sydney ainsi qu’à Brisbane contre les personnes soupçonnées d’avoir des liens avec l’État islamique. Quinze personnes ont été placées en détention afin de contrecarrer « des actes de violence » projetés sur le sol australien, sous la forme de décapitations publiques.
Le gouvernement conservateur de Canberra, on le voit, ne lésine pas sur les moyens dès qu’il s’agit de sa sécurité intérieure, ce qui ne l’empêche pas, sans tambour ni trompette, de mettre 600 hommes à la disposition de la coalition internationale face à l’État islamique. On ferait bien de s’en inspirer et, au risque de me répéter, comme je l’avais écrit ici même après notre engagement en Afrique, ce n’est pas au Mali ou en Centrafrique, ni même en Irak qu’il faut envoyer nos troupes, mais dans les quartiers de nos cités que contrôlent déjà les tenants de la charia islamique. C’est chez nous qu’il faut faire la guerre aux mini-États islamiques qui se mettent insidieusement en place.
José Meidinger
BOULEVARD VOLTAIRE
Commentaires
Flanby, il y a déjà plein de petits califats chez nous, pourquoi envoyer les rafales si loin !