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Affaire Bygmalion: le rôle joué par Sarkozy intrigue la police

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L'affaire Bygmalion est l'un des dossiers judiciaires dans lequel le nom de apparaît. Dimanche soir, lors de son passage sur le plateau de France 2, le désormais candidat à la présidence de l' a une nouvelle fois botté en touche sur les fausses factures réalisées par cette société au parti, assurant qu'il ne savait rien.

 

 

Ce système occulte aurait permis de couvrir les dépenses importantes de la campagne présidentielle de 2012 de l'ancien chef de l'Etat. « J'ai appris le nom de Bygmalion longtemps après la campagne présidentielle », a-t-il dit.

Le Monde, qui dit avoir eu accès aux résultats de l'enquête préliminaire menée par les policiers du 5 mars au 27 juin, révèle ce mardi que les enquêteurs chiffrent le montant des fausses factures à plus de 18,5 millions d'euros et essayent de déterminer avec précision ce que savait l'ancien président de la République. A l'issue de ces investigations, le parquet a requis l'ouverture d'une information judiciaire pour «faux et usage de faux», «abus de confiance» et «tentative d'escroquerie».

«Ces fausses factures étaient confectionnées à la demande de l'UMP»

Bygmalion aurait en résumé facturé des prestations à l'UMP au profit de la campagne du candidat Sarkozy. Cette manœuvre aurait servi à dépasser le montant de dépenses autorisé par la loi (fixé à 22 509 000 euros pour un candidat parvenant au second tour). Cela n'a pas empêché les comptes de campagne de l'ancien locataire de l'Elysée d'être invalidés.

Le Monde fait état d'un procès-verbal de 13 pages de la patronne de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). « La société Event et Cie (filiale de Bygmalion), en accord avec plusieurs responsables de l'UMP, a adressé au parti des fausses factures à hauteur de 18 556 175, 95 euros TTC courant 2012, faisant référence à des prestations liées notamment à des conventions, alors que les prestations réelles correspondaient à l'organisation de meetings pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy», est-il écrit.

«Ces fausses factures étaient confectionnées à la demande de l'UMP, en raison de l'impossibilité de faire figurer le coût réel de ces meetings dans le compte de campagne de Nicolas Sarkozy, est-il encore stipulé. Les participants à ces faits, les responsables de Event et Cie, de l'UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, semblent inextricablement liés les uns aux autres dans la décision d'établir ces fausses factures. Des investigations complémentaires doivent être menées». Avec un objectif : en savoir plus sur le rôle de l'ancien président de la République.

Une note et un SMS troublants

L'enquête préliminaire semble apporter un élément de réponse. Le Monde évoque une note de Pierre Godet, expert-comptable, signataire du compte de campagne, adressée le 26 avril 2012 au «candidat Nicolas Sarkozy». Dans celle-ci, il donne le chiffre des dépenses prévisionnelles ou engagées à la date du premier tour, quatre jours plus tôt : 18 399 000 euros. «Ce montant est supérieur à celui budgété dernièrement (16 243 000 euros) et au plafond des dépenses requises pour le premier tour (16 851 000 euros)», écrit Pierre Godet. D'après lui, «ce dépassement résulte principalement des coûts engagés au titre des réunions publiques, en particulier celles de Villepinte et de la place de la Concorde».

Le site internet du quotidien du soir relaye également le SMS de Jérôme Lavrilleux, bras droit de Jean-François Copé, alors président du parti, à Guillaume Lambert, le directeur de la campagne présidentielle. « JFC [Jean-François Copé] ne vient pas à Clermont, il y est allé la semaine dernière. Louer et équiper un deuxième hall est une question de coût. Nous n'avons plus d'argent. JFC en a parlé au PR [président de la République]», écrit-il dans ce texto. Lavrilleux a pourtant toujours assuré que Copé et Sarkozy n'étaient pas au courant. Il l'a redit lors de sa garde à vue. Cela n'a apparemment pas vraiment convaincu les enquêteurs.

Le Parisien 23 09 14

Commentaires

  • On ne touche pas à Paul Bismuth !

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