Jean-Paul Brighelli, agrégé de Lettres modernes et chroniqueur au Point, s’inquiète de la prolifération de voiles islamiques dans les universités : à la Sorbonne, à l’IUT de Saint-Denis, à l’IEP d’Aix-en-Provence et « partout ailleurs »…
Les voiles qui déferlent depuis plus de vingt ans sont parallèles à la montée d’un islam de conquête – hier celui du GIA ou du FIS, aujourd’hui celui de l’EIIL. Rien à voir avec la foi : c’est de stratégie (du grec stratos, armée) qu’il faut parler. De conflit de civilisations.
La métaphore est une figure délicate à employer. Par exemple, un voile peut-il être un « cheval de Troie de l’islamisme », comme l’a affirmé Jean-Charles Jauffret, agrégé d’histoire et spécialiste de l’histoire militaire coloniale ? En tout cas, l’étudiante de l’IEP (Institut d’études politiques) d’Aix à qui il s’adressait l’a mal pris, ainsi qu’un certain nombre de ses camarades (mais pas tous, et j’y reviendrai). [...] La Provence, qui doit tenir compte de son lectorat, a immédiatement déploré « l’amère expérience » de l’étudiante « issue de la diversité », comme on dit euphémistiquement. La direction de l’IEP, bien obligée de suivre la lettre de la loi, joue l’apaisement. [...]
J’ai passé mon enfance à Marseille dans les années 1960 – grande période d’immigration. Et je tiens à le dire : pendant toutes ces années, je n’ai jamais vu une seule femme voilée dans les cités où j’habitais moi-même. Pas une. *[...] Depuis mon retour à Marseille (2008), je marche dans une ville où les voiles volent à chaque coin de rue, où les filles non couvertes, surtout si elles sont européennes et qu’elles s’habillent court, sont injuriées et parfois agressées par des jeunes gens élevés dans l’impunité de leurs désirs et de leurs certitudes. [...]
J’ai une parfaite indifférence en matière de religions, chacun peut en privé adorer ce qu’il veut, mais je voudrais vivre dans un vrai espace de liberté – et la liberté ne consiste pas à s’engloutir sous la nuit, mais, conformément à l’enseignement du XVIIIe siècle, à faire toute la lumière. Sur le tableau de Delacroix, La Liberté guidant le peuple n’est pas voilée – elle a même les seins nus, et c’est très bien ainsi.
FDS
* Habitant à Marseille, je confirme les propos de Jean-Paul Brighelli: ce qu'il dit est absolument exact, avant 2008 on ne voyait ni voile ni burqa dans les rues. Aujourd'hui c'est un envahissement que tout le monde peut constater. Quant aux Européennes, il vaut mieux qu'elles ne soient pas blondes pour éviter les propositions grossières qui se terminent en insultes, voire crachats...
Commentaires
Ce Brighelli est un peu naïf, ou il fait le naïf ! Car il devrait connaître le fameux dicton arabe : « baise la main que tu ne peux pas couper ». Dans les années 1960, ils n’étaient pas assez nombreux pour couper la main, tandis qu’aujourd’hui ils peuvent le faire ! En outre, il fait semblant de croire que cela n’a rien à voir avec la religion, alors qu’il s’agit bien de cela, même si ça fait partie de leur stratégie. Mais il ne peut le dire : en effet, gare à l’islamophobie : Juppé veille !
Le voile est une provocation manifeste et sa multiplication un indicateur de conquête, comme les minarets. Seule une poigne de fer pourra faire respecter la loi sur ce sujet, y compris - et surtout ! - au sein de l'Université ! Jusqu'où la lâcheté du pouvoir ira-t-elle ?
Ce prof qui découvre tardiveent des vérités énoncées dans les années trente du siècle dernier m'amuse , beaucoup .
En une période fatidique un grand démocrate passé pourtant par le cénacle du prof Karl Haushofer définit à l'usage du grand F. D. Roosevelt les bases de la politique occidentale :
1- ruiner l'enseignement élitiste européen en le démocratisant ( les idiots utiles mobilisés en faveur du plan Langevin-Wallon croyaient servir la bonne cause . Des jobards , même si certains étaient bardés de diplômes )
2- ruiner l'économie et le système de protection sociale des Européens en favorisant l'arrivée massive d'extra-Européens inassimilables chez eux .
Mission accomplie !
Inutile d'ajouter que le Libérateur US installa partout ses larbins aux leviers de commande en Europe occidentale .
- le nom du petit génie qui donna de si bons conseils à nos amis d'outre-Atlantique : Strauss-Upé , le mentor de Kissinger et de quelques autres .