La justice américaine vient de se rappeler au bon souvenir de Roman Polanski. Actuellement en déplacement en Pologne, le cinéaste de 81 ans, Roman Polanski, recherché par la police américaine depuis 1977 pour des relations sexuelles illégales avec une mineure de 13 ans, a été entendu par un procureur polonais à la demande des Etats-Unis, et laissé en liberté.
<btn_noimpr>
En attendant une demande d'extradition formelle qui a peu de chances d'aboutir.
Quasiment à chaque fois que l'auteur du «Bal des vampires» quitte la France, où il est protégé puisque la justice hexagonale n'extrade pas ses nationaux, il est inquiété par la justice. Venu recevoir un prix à Zurich en 2009, il avait ainsi été arrêté, puis assigné à résidence en Suisse pendant quelques mois, mais n'avait finalement pas été extradé. Polanski était également venu incognito en Pologne en 2011 sans être inquiété. Mais sa présence cette semaine ne pouvait rester secrète, son visage apparaissant à la télévision lors de l'inauguration du Musée d'Histoire des Juifs de Pologne mardi.
La Pologne ne l'extradera pas, mais peut l'interpeller
Ni une, ni deux, la justice américaine s'est empressée de contacter le procureur général de Pologne pour demander son interpellation. La demande d'extradition n'étant pas encore parvenue aux autorités judiciaires polonaises, Polanski «est un homme libre et il est libre de voyager», a dit jeudi le porte-parole du parquet général Mateusz Martyniuk. Sur le plan formel, toutefois, l'extradition de Polanski «reste possible», car la prescription, dont son acte - relations sexuelles illégales avec une mineure - bénéficie en Pologne, n'agit pas en cas de requête des Etats-Unis présentée en vertu d'un accord de coopération entre les deux pays, a précisé le porte-parole.
Le metteur en scène de «Chinatown» et du «Pianiste», qui s'est présenté jeudi dans la matinée au parquet de Cracovie, a donné des garanties suffisantes pour que son interpellation ne soit pas jugée nécessaire, selon le parquet. «Roman Polanski s'est engagé à se présenter à chaque demande du parquet et du tribunal et a indiqué son adresse», a déclaré Mateusz Martyniuk. «C'est pour cette raison que le procureur a décidé qu'il n'était pas nécessaire de demander au tribunal de recourir au moyen de détention provisoire en attendant une éventuelle demande d'extradiction», a-t-il ajouté. En Pologne, c'est un tribunal indépendant qui statue sur une demande d'extradition. S'il la refuse, l'affaire s'arrête là. S'il l'approuve, la décision finale d'extradition est prise par le ministre de la Justice.
Si l'avenir du cinéaste est sans cesse suspendu à des questions d'ordres juridiques et diplomatiques, sa culpabilité ne fait pas débat : âgé à l'époque des faits de 43 ans, Roman Polanski avait plaidé coupable puis fui les Etats-Unis avant la fin de son procès.
LeParisien.fr
Commentaires
Tout cela sent la mise en scene.. si la justice americaine avait voulu l'incarcerer, ils auraient eu maintes occasions de le faire..
Mais on ne touche pas a Polanski!
Au contraire, la France lui a donne le droit d'asile...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_Polanski
Avec tous ses soutiens politiques et religieux, il ne risque pas grand chose !
« la justice hexagonale n'extrade pas ses nationaux » : faux, la justice français a déjà extradé des Français !