LE SCAN POLITIQUE - Le vice-président du FN accompagné de plusieurs jeunes cadres du parti s'est rendu ce dimanche sur la tombe de l'ancien président à Colombey-les-Deux-Églises.
La montée en puissance des «jeunes gaullistes» au sein du FN continue de provoquer des remous idéologiques dans le parti. Ce dimanche, Florian Philippot revendique comme chaque année son déplacement sur la tombe du général. Mais, fait inédit, le député européen est venu cette année accompagné d'une centaine de jeunes militants du FN. Invitée du 12/13 dimanche sur France 3 Marine le Pen s'est trouvée contrainte à un numéro d'équilibriste et de prendre ses distances avec cette démarche. La présidente du parti entend rassurer le courant historique du FN, un parti qui compte depuis sa fondation de nombreux nostalgiques de l'Algérie française, sans pour autant renier les évolutions idéologiques résultantes de son entreprise de dédiabolisation.
«Le général est un exemple pour moi, une référence absolue pour mon engagement politique. Il figure la Résistance et incarne l'indépendance nationale, la grandeur de la France et le rassemblement des Français», a déclaré Florian Philippot à son arrivée dans le village de Haute-Marne.
«C'est une initiative personnelle», prend soin de souligner de son coté Marine Le Pen, appelée à commenter le déplacement du vice-président du FN à Colombey, un pèlerinage qu'il effectue depuis 2012. Cette année, l'énarque a emmené avec lui quelques figures montantes du FN, dont le nouveau directeur du Front national de la jeunesse Gaëtan Dussaussaye. Une façon de marquer son assise politique grandissante sur une base militante progressivement expurgée de ses éléments les plus orthodoxes.
Sur France 3 ce dimanche, Marine Le Pen tente de calmer le jeu en traduisant ce grand écart idéologique. Pour elle, le fondateur de la Ve République, a été le dernier «véritable chef de l'État». «Je ne suis pas gaulliste. Je suis plutôt gaullienne, je partage avec le général De Gaulle le souci de la souveraineté de la France (…) Nous partageons le refus d'une union européenne qui refuse sa souveraineté au peuple Français.». Une proximité idéologique qu'elle relativise: «Mais il y a entre De Gaulle et moi la guerre d'Algérie. Je partage la souffrance des pieds noirs et des Harkis».
Une commémoration «inutile»
Cette prise de position fait écho aux critiques que soulève le gaullisme ostentatoire de Florian Philippot au sein de la vieille garde du FN. Contacté par Le Scan, le député européen Bruno Gollnisch n'estime «pas très utile de participer à ces commémorations qui ravivent des douleurs encore mal cicatrisées». A la guerre d'Algérie, l'ancien candidat à la présidence du Front national ajoute deux «fautes très graves» au «passif» de Charles De Gaulle. «Il a couvert à la Libération une fiction selon laquelle ceux qui avaient servi le gouvernement légal de l'époque (celui du maréchal Pétain, ndlr) et accompli des prouesses pour assurer la survie du pays, étaient tous des traîtres», regrette le conseiller régional de Rhône-Alpes. Et d'ajouter à ce grief «la complaisance du général à l'égard du communisme et du marxisme, auxquels il a abandonné les sphères intellectuelles et culturelles du pays». Une complaisance qui selon lui a conduit aux évènements de mai 68.
«C'est bien que tous les patriotes puissent se réconcilier», estime tout de même l'ancien dauphin de Jean-Marie Le Pen, qui juge positif que des gaullistes s'associent désormais au FN. Il regrette cependant que «les mythologies proposèrent plus vite que la réalité». «Ces jeunes gens, qui n'ont pas connu l'époque, créditent le général de velléités d'indépendance et de souveraineté nationale». Et Bruno Gollnisch de rappeler que lui-même et des «dizaines de milliers d'adhérents du FN» ne pourront jamais se reconnaître dans l'héritage du général De Gaulle.
LE FIGARO
Commentaires
je suis depuis toujours gaulliste et je vote F N depuis 1972... , etre censuré me ferait de "la peine" !
Le Général ne s'est certes pas distingué comme militaire par ses états de service . Ce ne fut qu'un carriériste intrigant . Certains ajouteront même un lâche ... Quant à ses théories "originales" sur l'art militaires, autant dire qu'elles étaient fort communément professées un peu partout .
Comme politique De Gaulle fut remarquable . Il préserva les chances de son pays en s'installant à Londres en juin 1940 . La France disposa ainsi de deux fers au feu et fut assurée d'être du côté des vainqueurs .
Cet esprit retors recourt aux procédés les moins avouables pour promouvoir sa cause . Point n'est besoin de trop insister sur cet aspect sombre du personnage . D'autres parmi ses contemporains ne furent pas plus clairs .
Ayant compris quel cas le monde anglo-saxon faisait du continent européen , le Général le bouda un peu sans rompre avec l'OTAN , l'alliance malfaisante qui assujettit encore l'Europe à ses ennemis les plus irréconciliables .
De Gaulle les indispose à tel point que ses amis du" monde libre " lui envoient des équipes de voyous qui organisent des troubles en Mai 68 pour ruiner l'effort de redressement du pays qu'il a entrepris .
Le Général avait récupéré l'or de la France , un crime qui ne pardonne pas . Mme Merkel s'est risquée à réclamer celui de l'Allemagne . Elle attendra et même fort longtemps .
L'homme de droite décolonisant tardivement et après bien des tergiversations a mécontenté les vieilles badernes d'une droite qui ne comprit jamais rien . Le fait est qu'il procéda de manière bien peu honnête .
Il eut mille fois raison de modérer l'atlantisme omniprésent à droite comme à gauche . Se tourner vers la Russie aurait témoigné d'une grande politique .
Le général n'avait pas assez d'envergure pour cela . Ce fourbe hautain n'a finalement servi que sa personne . Il a laissé un pays moribond .
Plusieurs décennies avant que ce faux grand homme n'accède à la conscience Ernest Renan ne conseillait-il pas à un jeune homme trop ardent d'être un peu raisonnable :" La
France se meurt . Ne troublez pas son agonie "
le Général De Gaulle fait partie du Passé Historique de notre France ...bon , on aime ou on n aime pas ! n en PARLONS PLUS...maintenant CE QUI IMPORTE....C EST LE FRONT NATIONAL ,notre "Parti".., , faisons groupe tous ensemble pour le mener Vainqueur à toutes les élections et surtout 2017..Amitié.
Que n'ai-je entendu sur le Général auprès des miens alors que j'étais enfant ? Un traître , un vendu aux J..., un assassin et je vous épargne la suite .
Une amie de la famille , veuve d'un officier ayant eu le futur grand homme comme élève, en disait pis que pendre . Et ses propos étaient sans nul doute fondés .
Le monde qui m'entourait était foncièrement hostile au gaullisme . On votait pour le Parti Radical , à condition qu'il ne se commette pas trop avec la Gôche . On ne voulait tout de même pas fréquenter des maîtres d'école .
Le " héros " était d'autant plus méprisé qu'il partit sans gloire , toléré dans les bagages de la perfide Albion chassée du continent .
Le véritable Résistant , c'était sans conteste le vieux Maréchal . Il était fort bien entouré des plus brillants de nos anciens élèves de l'X ou de Centrale .
On leur reprochait bien la messe du dimanche .. . Voltaire a bien reconnu qu'il fallait une religion pour le populo.
Le Général faisait figure d'aventurier , il était soupçonné d'accointances secrètes avec le communisme . Une horreur !
Et pourtant , je découvris plus tard en lisant le " colonel " Rémy , Alain Guy , Alain Peyrefitte et d'autres que le Général avait une pensée et qu'il aimait son pays , à défaut des Français . Ce fut notre dernier homme d'Etat .