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Ecosse: Nicola Sturgeon, pasionaria de l'indépendance, aux commandes du Parti nationaliste

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Rédaction
International
A 44 ans et après 28 ans d'engagement militant au Parti nationaliste écossais (SNP), Nicola Sturgeon, nouvelle dirigeante du parti et Première ministre d'Ecosse dès mercredi, hérite de l'ambitieuse mission "de marquer l'Histoire" en conduisant le pays à l'indépendance.

 


"Me tenir devant vous aujourd'hui, pour la première fois en tant que votre chef, est la plus grande fierté de ma vie", a confié samedi, à la clôture du congrès annuel de son parti, celle qui devient la première femme à la tête du SNP et de l'Ecosse.

Reconnaissant avoir été profondément déçue après la défaite au référendum sur l'indépendance de septembre, Nicola Sturgeon, s'est dite plus déterminée que jamais à poursuivre le combat.

"Notre cause n'a pas triomphé. Mais, mes amis, sachez qu'elle va l'emporter. L'Ecosse va devenir un pays indépendant", a-t-elle souligné, sous les hourras de ses partisans.

Alex Salmond, en lui passant le relais vendredi, lui a lancé à la tribune : "ta future contribution -je n'ai aucun doute là-dessus- sera de marquer l'Histoire".

En entrant dans le Concert Hall de Perth, il ne fait aucun doute que le parti s'est mis en ordre de bataille derrière sa nouvelle dirigeante : tee-shirts bleus de foot floqués "STURGEON" au-dessus d'un numéro 15 pour 2015, sacs, mugs et tee-shirts noirs "Nicola Sturgeon -The Tour- 2014" accueillent les visiteurs à côté des tartans aux couleurs indépendantistes et des polos sur lesquels est inscrit "Yes".

- "Inspiration pour les petites filles" -

Plus loin, chacun peut inscrire sur un tableau l'adjectif que lui évoque cette avocate, née à Stirling dans une famille peu politisée de la classe ouvrière et mariée à Peter Murell, le chef exécutif du SNP : "inspiratrice", "passionnée", "implacable", "drôle", "pragmatique" sont les mots qui reviennent le plus souvent.

"C'est la première fois qu'une femme est à la tête du parti et je pense que cela envoie un message fort, elle est une inspiration pour toutes les petites filles", confie Stacey Devine, une jeune mère célibataire de 28 ans, membre du SNP à Edimbourg.

A la tribune, elle a adressé un discours à son image : plus dense et structuré que lyrique, teinté d'humour, très à gauche et critique du Labour, riche en promesses à l'adresse des bas revenus, des femmes et de l'éducation.

Ayant forgé sa conscience politique dans le rejet du thatchérisme, elle s'est engagée à faire "l'inverse" de ce que faisait la Dame de fer.

"Nicola Sturgeon est une fervente partisane des questions d'égalité, je pense qu'elle a un sens plus poussé de la démocratie participative qu'Alex Salmond", estime Robin McAlpine, à la tête d'une organisation de défense d'une société plus juste sur les plans social et économique. Une ouverture qui pourrait être particulièrement utile pour intégrer les 60.000 nouveaux adhérents au parti depuis le référendum.

- "D'étudiante militante à chef de parti" -

Elevée à Dreghorn, un village proche de la côte occidentale de l'Ecosse, Nicola Sturgeon rejoint le SNP en 1986, à l'âge de 16 ans, en tant que coordinatrice adjointe pour la jeunesse, avant d'occuper tous les postes, de "l'étudiante militante au poste de chef du parti", selon son numéro deux, Stewart Hosie.

"Elle est devenue une femme politique extrêmement efficace. C'est une brillante oratrice, même si elle n'a pas tout à fait le sens de la répartie de Salmond", analyse John Curtice, professeur de sciences politiques à l'université de Strathclyde.

"Elle doit maintenant démontrer sa capacité à transmettre de l'empathie, à faire ce qu'on appelle le "job de président", dit-il. Son principal handicap sera "qu'elle n'aura pas une Nicola" pour ficeler les dossiers et lui laisser la possibilité de se concentrer sur la communication.

Cette travailleuse acharnée, qui ne rechigne pas devant un bon verre de vin rouge, atténue cette image de première de la classe en maniant l'humour, souvent aux dépens du Premier ministre sortant, raillant gentiment son régime, "le même que Beyoncé", où son goût pour les paris sportifs.

Elue à plusieurs reprises "personnage politique écossais de l'année", elle concrétise aujourd'hui ses ambitions nationales dont elle avait fait état le 22 juin 2004 en annonçant sa candidature à la direction du parti. Avant de renoncer pour soutenir la candidature d'Alex Salmond.
 
VOXNR

Commentaires

  • Une gauchiste favorable à l’indépendance de l’Ecosse ? C’est bizarre ! Si cela déstabilise l’UE, c’est tant mieux !

  • Pourquoi les indépendantistes sont-ils tous des gauchiasses ?
    Je parie qu'elle est pour l' immigration massive afro muzz , l' indépendantiste.

  • anonyme: c'est ce que je n'arrive pas à comprendre.

  • "égalité , démocratie parcitipative" , un véritable sous-marin du mondialisme . .!!
    salutations.

  • Tous les mouvements autonomistes, séparatistes, indépendantistes, fédéralistes ne sont pas gauchistes ! Beaucoup sont même hyper racialistes et identitaires !
    Une seule boussole doit guider notre jugement : en quoi le programme politique du SNP garantit-il et sauvegarde-t-il le socle racial du peuple qu'il prétend émanciper et libérer ?
    S'il n'est pas clair sur cette question, son existence est inutile.
    Etre Ecossais plutôt que Britannique n'a aucune importance si c'est pour finir métissés avec des millions d'envahisseurs africains !
    Tout le reste est littérature.

  • Dirk, tout les reste est littérature, et très mauvaise littérature. Si cette Sturgeon veut faire de l'Ecosse une terre cosmopolite ou islamique au bout du compte, qu'elle aille se noyer dans un loch ou dans le whisky!
    Personnellement, une intuition, je ne la "sens" pas !

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