Repéré par Jean-Laurent Cassely
19.11.2014 - 12 h 33mis à jour le 19.11.2014 à 12 h 39
Holding Hands With a Newborn Baby / Bridget Coila via Flickr CC License By
Une équipe de neurologues et de psychologues vient de publier une étude aux résultats surprenants. Les chercheurs du Neurological Institute and Hospital de Montréal et du département de psychologie de l’université McGill ont comparé des IRM du cerveau de jeunes filles âgées de 9 ans à 17 ans, se répartissant en trois groupes: celles qui avaient le français pour langue maternelle, celles qui étaient bilingues français-chinois depuis leur naissance, et enfin celles nées dans une famille chinoise qui avaient été adoptées bébé et n'avaient que le français comme langue maternelle.
Or, relate le site Science Daily, leur surprise a été de constater que les enfants adoptées avaient lorsqu'elles écoutaient du chinois les mêmes zones du cerveau activées que celles qui maîtrisaient cette langue… Une capacité «oubliée» peu après la naissance qui n’a pu selon les chercheurs être acquise que dans les premiers mois de vie.
Comme l’explique l’auteur principal de l’article publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, Lara Pierce, sur Science Daily, on savait déjà que le cerveau du nourrisson formait des représentations des sons entendus, mais il s’agissait cette fois de savoir si ces représentations étaient maintenues même après de nombreuses années, sans avoir été exposé à la langue.
Les implications de ces résultats dépassent de loin la question de l’apprentissage des langues, puisqu’ils indiquent que l’information reçue par le cerveau dans la période optimale du début de la vie est non seulement stockée, mais peut influencer son fonctionnement pendant des années et peut-être pour le restant de la vie.
L’apprentissage des mots remonte même à l’état foetal comme plusieurs expériences l’ont démontré. Une étude avait montré que les bébés reconnaissaient les génériques des émissions télé que regardaient leur mère enceinte. Comme nous l’expliquions en août 2013, une expérience menée sur des foetus a révélé que leur cerveau avait retenu un mot auquel ils avaient été exposés de manière répétée pendant la grossesse de leur mère.
Slate.fr
Commentaires
…d'où l'importance pour les futures mamans de n'écouter que de la musique classique pendant leur grossesse (et même hors grossesse !) ! Il en restera des traces très positives pour le développement musical et intellectuel de leur enfant, c'est une certitude !
Les bruyantes cacophonies "modernes" sont à éviter pour les mêmes raisons !