On dit que l’on n’est jamais trahi que par les siens ; à preuve le refus de Thomas Piketty d’être enrôlé dans l’ordre de la Légion d’honneur par un pouvoir qu’il a contribué à installer. À une époque où cette distinction ne se distribuait pas encore comme des Tickets-Restaurant au premier chien coiffé, Louis-Ferdinand Céline disait déjà : « Jadis, on pendait les voleurs aux croix, aujourd’hui on pend les croix aux voleurs. » Mais soyons juste : à notre connaissance, M. Piketty n’a à ce jour volé que sa réputation. Économiste socialiste – ce qui est déjà une contradiction dans les termes -, il a d’abord pondu une plaquette proposant modestement un impôt « pour le XXIe siècle », où il estime bien sûr que la fiscalité française n’est pas assez progressive, et que Bercy pourrait faire beaucoup mieux contre les salauds qui se sont saignés pour posséder leur logement vers la cinquantaine, plus un petit portefeuille d’actions ou d’assurance-vie dix ans plus tard… Mais le grand œuvre de cet ego boursouflé, l’ouvrage centennal censé en faire le successeur de Marx et lui assurer l’immortalité – et, qui sait, un Nobel d’économie -, c’est Le Capital au XXIe siècle.
Sur 900 pages et à grands coups de courbes ondulatoires et de statistiques amphigouriques, l’ouvrage stigmatise une aggravation des inégalités et une concentration excessive des richesses dans les mains d’une minorité de privilégiés. Ce qui valut à l’auteur un succès planétaire immédiat, depuis la une d’Alternatives économiques (bréviaire des classes de S.E.S. de nos lycées) jusqu’aux intellos bobos cannabiques californiens. Mais les ficelles des thèses pikettiennes ne résistèrent pas longtemps. Comme ces journalistes qui confondent volontairement bénéfice et chiffre d’affaires, notre nouveau Marx oublie les transferts sociaux, ne distingue pas le capital (productif, financier, immobilier) du patrimoine cessible, et prétend connaître les données économiques depuis les débuts de l’ère chrétienne… Si les calculs de Piketty étaient justes, le 1 % des plus riches devrait posséder toutes les richesses disponibles d’ici 2016 ! Mais l’essentiel était de fournir du carburant à ceux qui veulent plus d’interventionnisme et de réglementations dans l’économie afin d’assurer le « partage des richesses ». Alors, à Piketty, il aurait mieux valu offrir l’ordre du Mérite… une paire de claques !
Commentaires
A l'évidence il n'a pas la stature de Karl Marx . Il ne peut pas non plus figurer honorablement à côté de Vilfredo Pareto , lequel était doté d'une formation mathématique solide
Nul n'oserait l'aligner avec une très modeste pointure comme celle de Raymond Aron ...
C'est comme son ancienne compagne , une femme battue Mme Filipetti , un nul pourvu du sens des opportunités .
La citation de Céline est excellente !
Voilà le type d'illuminés écouté par nos gouvernants ! Il est de la même mouture gauchiste-bobo que son ancienne maîtresse Aurélie Filipetti !
Que personne n' achète le bouquin de ce fumiste dont le refus de la legion d' honneur n' est qu'une opération marketing !
Philippot aurait mieux fait de s' abstenir !
Merci à Thomas AHnlet de remettre Piketty à la place qu’im mérite. Je ne suis pas expert en économie, mais je me doutais qu’il s’agissait d’un enfumeur socialiste (pardon pour le pléonasme) comme le dit si bien Hanlet. Je suis aise de lire cette confirmation
« Jadis, on pendait les voleurs aux croix, aujourd’hui on pend les croix aux voleurs. » : Louis Ferdinand nous manque vraiment; qu'aurait il dit de la Fronce d'aujourd'hui ?
à choisir, je préfère encore acheter le bouquin de Houellebecq que de ce fumiste bobo socialo . .!!
salutations.
Piketty, piketta, pick-pocket, un petit tour et pis s'en va ;o)