Mardi, devant une Assemblée nationale qui l'a ovationné, le premier ministre a salué la mémoire des victimes des attentats et annoncé des mesures pour répondre à la nouvelle menace terroriste.Voici les principales mesures annoncées par Matignon pour répondre à la nouvelle menace terroriste.
Quatre standing ovations pour le premier ministre, sur tous les bancs. Une séance sans précédent dans les annales de l'Assemblée nationale. Manuel Valls a enflammé mardi l'Hémicycle, en prononçant un discours qualifié d'«historique», même dans les rangs de l'opposition, en hommage aux victimes des attentats de la semaine dernière.
Avant son intervention, le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, a cité les noms des dix-sept victimes des attaques à Charlie Hebdo, à Montrouge et dans l'hypermarché kasher de la porte de Vincennes, soulignant que «l'unité nationale est le bouclier qui protège notre société de la division». À l'issue d'une minute de silence, les députés, exceptionnellement nombreux, se sont levés pour chanter à l'unisson La Marseillaise, ce qui n'était pas arrivé depuis le… 11 novembre 1918. Soit il y a près d'un siècle!
Dans un silence fiévreux, Manuel Valls s'est exprimé pendant quarante minutes, pour «rendre à nouveau l'hommage de la nation à toutes les victimes». Pour la première fois, le premier ministre a lancé: «Oui, la France est en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l'islamisme radical (…) mais pas contre une religion.» «La France n'est pas en guerre contre l'islam et les musulmans (…) La France protégera tous ses concitoyens, ceux qui croient et ceux qui ne croient pas», a insisté Valls, sous des trombes d'applaudissements. «L'islam est la deuxième religion de France, elle a toute sa place en France», a poursuivi le premier ministre.
«Des risques très élevés demeurent, liés à d'éventuels complices»
Manuel Valls a tout aussi fermement fustigé «les actes antisémites (qui) connaissent en France une progression insupportable». Face à des députés dont certains avaient du mal à réprimer des larmes d'émotion, Valls s'est exclamé: «Comment accepter qu'en France, terre d'émancipation des Juifs, il y a deux siècles, mais qui fut aussi, il y a soixante-dix ans, l'une des terres de leur martyre, comment peut-on accepter que l'on puisse entendre dans nos rues crier“Mort aux juifs”?»
Le premier ministre a encore réaffirmé que «sans les Juifs de France, la France ne serait plus la France». Et il a appelé la justice à être «implacable à l'égard de ces prédicateurs de la haine», faisant référence, sans le nommer, au polémiste Dieudonné, soulignant que «le blasphème n'est pas dans notre droit, il ne le sera jamais». Là encore sous les applaudissements de tous les députés, y compris du Front national, Manuel Valls a rendu un hommage appuyé au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, assis à sa droite pour la circonstance, ainsi qu'aux «forces de sécurité qui ont, au péril de leur vie, mené un travail remarquable». Il a poursuivi: «À aucun moment nous ne devons baisser la garde (…) Des risques sérieux demeurent (…) Des risques très élevés liés à d'éventuels complices.»
Sous le signe de l'unité nationale
«Après le temps de l'émotion et du recueillement - il n'est pas fini, vient le temps de la lucidité et de l'action», a encore déclaré Manuel Valls, qui a annoncé toute une série de mesures destinées à lutter contre le terrorisme, dont le renforcement des moyens humains et matériels des services en charge du renseignement intérieur et de la justice antiterroriste, et la généralisation de l'isolement en prison des «détenus islamistes radicaux».
Dans les couloirs, une pluie d'éloges a accueilli ce discours «historique, empreint de l'esprit républicain», s'est félicité le radical Yves Jégo. Le patron des députés UMP, Christian Jacob, qui continue à réclamer la création d'une commission d'enquête sur les attentats de la semaine dernière, a jugé que «les intentions» de Manuel Valls «sont louables. Mais attendons le passage aux actes», a-t-il prévenu.
En séance, Bruno Le Roux, le président du groupe PS, a invité tous les députés à «travailler ensemble pour que notre société ne fabrique pas en son sein ces “égarés de la République”, qui cèdent à la haine et à la pulsion de mort, à la barbarie et à l'antisémitisme».
Très applaudi sur tous les bancs, Philippe Vigier, le président du groupe UDI, a mis en garde, à l'instar d'André Chassaigne, au nom du groupe communiste, contre «le repli sur soi, l'amalgame, l'engrenage de l'intolérance». Même tonalité chez Barbara Pompili, coprésidente du groupe des Verts, qui a affirmé: «Être la France dans de telles circonstances, c'est tenir bon sur le principe de laïcité.» Cette rentrée parlementaire, exceptionnelle, a été placée sous le signe de l'unité nationale. Mais pour combien de temps?
● Nouveau fichier pénal terroriste
Aussi surprenant que cela puisse paraître, il faut constituer un nouveau fichier pour connaître l'ensemble des terroristes condamnés ou ayant des comptes à rendre à la justice. Justice et Intérieur vont «étudier» la question. Ce fichier ressemblerait à celui existant pour tracer les délinquants sexuels. Le suspect terroriste devrait indiquer ses changements d'adresse sous peine de poursuites. Qui vérifiera et comment? «La loi Taubira sur la probation est déjà en mal d'effectifs. Il faudra faire des choix», dit un syndicaliste policier.
● Loi sur le Renseignement
Une loi encadrant toute l'activité du Renseignement, au-delà même du terrorisme, chemine. Elle sera prête «dans une poignée de mois», dit Renaud Vedel, conseiller du premier ministre. Elle était prévue. Elle ne sera pas vraiment accélérée mais suivie de près et très débattue, c'est certain.
● Renfort en personnels de la DGSI
Outre le plan sur cinq ans de recrutement de 432 spécialistes lancé il y a un an, quelques dizaines d'agents vont être embauchés pour renforcer les cellules judiciaires et analyse de la Direction générale de la sécurité intérieure.
● Données des passagers aériens
Pour un meilleur traçage des déplacements, une plate-forme française de centralisation des données des passagers dès la réservation des billets va être créée pour les vols au départ de la France vers les pays extérieurs à la zone Schengen. «Pas besoin d'attendre l'Europe», dit-on à Matignon. Problème: c'est d'Espagne, par exemple, qu'a décollé la compagne d'Amedy Coulibaly…
● Un décret sur les djihadistes
Le décret sur la mesure d'interdiction de sortie du territoire (pour les nationaux) ou d'accès (pour les étrangers) va entrer en vigueur à la fin de la semaine. Il s'agit de faire vivre la loi Valls-Cazeneuve du 13 novembre dernier sur le terrorisme. Question: quid des binationaux qui veulent partir? «Sauf entorse au droit international, on ne peut empêcher un Marocain de partir, par exemple, ni un Français de rentrer», assure un officier de la Police aux frontières.
● Mesures carcérales antiradicaux
Quatre quartiers spéciaux, en plus de celui de Fresnes, déjà en place, tenteront une politique ciblée d'isolement ou de regroupement des islamistes durs, selon les profils. La «professionnalisation» des imams et aumôniers en prison doit s'accentuer.
● Renseignement au sein de la PJJ
Une formation à la détection et à la prise en charge du radicalisme sera dispensée aux services de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et une unité de Renseignement créée pour centraliser les informations nominatives, comme cela existe déjà dans les prisons. Le gouvernement ne semble pas tenté par le retour de la double peine (expulsion des étrangers condamnés les plus dangereux) ni par les centres de rétention de sûreté pour les cas lourds qui échappent à la prison. Le débat est lancé.
NdB: Toujours la même rengaine, toujours les mêmes incantations, et des mesures sans efficacité, irréalistes... tandis que les Kalach et les lance-missiles s'accumulent dans les caches des cités.
Commentaires
La France en guerre contre l'Islam radical . Qu'est-ce à dire ?
Très simple . La France continue et continuera à accueillir des masses de faméliques qui deviendront tôt ou tard des islamistes radicaux et se retourneront contre elle !
Me franquiste Valls n'a évidemment pas l'envergure politique de son mentor espagnol , un homme d'Etat celui-là !
des mesurettes qui n,entraveront en rien ceux et celles qui veulent remettre le couvert dans n,importe quel coin de ce pays . . .!!
salutations.
Il est déjà trop tard ! Les vociférations de Valls sont inutiles et ne servent qu'à mobiliser la soi-disant "droite" derrière le PS en vue de remonter dans les sondages et de rendre à nouveau crédible la candidature du Charlot de l'Elysée en 2007.
Les muzz n'ont toujours rien compris (comme s'ils pouvaient comprendre notre monde !) et, une fois l'émotion passée, ont retrouvé leur hostilité profonde vis à vis de nous. Les pitoyables mensonges des imams (la taqyia !) et autres spécialistes de l'islam sur "la communiti misilmane" (SIC) et les" "misilmons de France" (RE SIC) entendus ad nauseam sur les ondes ne convainquent personne, pas davantage que leur absence aux marches de dimanche, sans compter l'énorme soutien sur internet aux terroristes ! Ils sont dans un camp, et nous dans un autre, mais nous, nous sommes CHEZ NOUS !
Nous sommes en guerre, et nous aurons bientôt l'occasion de le vérifier concrètement, parce que la cocotte va bientôt exploser dans les banlieues musulmanes ! Et après tout, tant mieux, c'est ainsi que l'histoire avance, rien n'étant pire que l'anesthésie générale !
Ce jour-là, les bisounours qui se prennent pour Charlie devront choisir entre la collaboration et la résistance ! Pour nous, le choix est fait depuis longtemps !
Ils suivent leur plan, ne voient que lui et veulent à tout prix le réaliser, ils ont volontairement oublié qu'ils sont en France, la France occupée comme jamais elle ne l'a été, ni par d'aussi abominables ennemis.
"La France est en guerre contre l'islamisme radical" : ce qui sous-entend qu'il existe un islamisme modéré; raconte nous ça, Gazolito !
Il aurait dû faire torero et manier la muleta! Mais c'est plus dangereux, bien sûr...
Tout le monde maintenant fait "l'amalgame" et persone ne croit plus à l'islam "modéré". Olé!
Dirk : pas d,impatience , ce temps là viendra à son heure , les bisounours et autres collabos ne seront pas non plus à la noce !!!
salutations.