Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Alain Soral sur l'avortement

Il y a deux visions de l’avortement :

1) La vision progressiste, qui permet à une fille d’éviter d’être mère dans de trop mauvaises conditions pour elle et pour l’enfant (viol, accident contraceptif chez la fille trop jeune, trop grande précarité sociale...). Un avortement dont le droit à la récidive devrait être contrôlé, pour qu’une liberté acquise ne tourne pas au droit à l’irresponsabilité remboursée par la Sécurité sociale.

2) La vision réactionnaire, celle du « mon corps m’appartient » de la femme dégradée en jouisseuse consommatrice qui, ne voulant pas voir plus loin que ses désirs individualistes conçus comme des droits (c’est mon choix), a perdu tout sens du devoir ; tout sens du lien de l’enfantement avec le sacré (donner la vie) et le collectif (perpétuer l’espèce).

Déresponsabilisation de l’individu et désacralisation de la vie qui conduisent aujourd’hui le législateur à porter à douze semaines la limite légale de l’avortement, en attendant plus, toujours plus... jusqu’à la banalisation planifiée de l’infanticide.

Inconséquence érigée en style de vie, pour que tourne à plein la société-du-désir-de-consommation, qui permet aujourd’hui à la « jeune fille moderne » d’être à la fois pour l’avortement le plus libre, contre la peine de mort (pour des coupables lointains mais pas pour l’innocent dans son ventre) et écologiste : toujours prête à laisser faire la nature, sauf quand celle-ci s’adresse directement à elle.

 

 

Alain Soral, Jusqu’où va-t-on descendre ?, Blanche, 2002

 

Commentaires

  • Au sujet de l'avortement : http://www.chire.fr/A-191894-avortement-je-croyais-bien-faire.aspx

  • la chute continue et continuera jusqu,au fond des abîmes . .!!
    pas de pleurs dans nos chaumières pour cette société de M. . .!!
    salutations.

  • Soral me laisse perplexe... il n'y a rien de réactionnaire dans la seconde vision qu'il décrit !!! Ce n'est qu'une énumération de ce qu'est le progressisme à la sauce gauchiste !!...

  • J'ai bien compris ce que voulait dire Soral, et que je partage tout à fait (ajouter également les cas où la vie de la mère est en danger).

    Mais ne s'est-il pas trompé et n'a-t-il pas involontairement inversé les mots "progressiste" et "réactionnaire" ? La vision dite "progressiste" est au contraire, défendue par les tenants du "progrès", c'est à dire d'une vision antitraditionnelle, niant le passé au nom d'une conception linéaire de l'histoire allant vers le "progrès". Cette vision est soeur du mondialisme. C'est celle qui considère, entre autre, que l'avortement libre est un progrès.
    Inversement, la vision "réactionnaire" est celle -dénigrée par les "progressistes" au terme d'une inversion de sens - qui réagit contre le chaos et la décadence, et donc qui défend le caractère sacré et traditionnel de l'enfantement.
    (voir J.Y Le Gallou et G.Faye pour les définitions de ces deux termes).

  • J’approuve totalement cette analyse de Soral !Il a très bien présenté le problème moral qui est posé par les deux alternatives :pour ou contre l’avortement ! Chaque couple ou chaque future mère à qui cette question se pose devrait y réfléchir !

  • Entre les deux mon coeur balance . Si je m'abandonnais à mes rêves je dirais que l'enfantement est un service social et que , comme tel , il ne saurait se passer d'un contrôle des autorités .
    Il s'agit d'assurer la pérennité des bons éléments de la société , de prévenir l'apparition de masses de prolétaires .
    Je me soucie bien peu de savoir sous quelle rubrique Alain Soral m'inscrira . Pour ma gouverne je me réclame des Lumières , non que je souscrive à l'évangile universaliste et libéral , mais parce qu'alors de hardis novateurs esquissèrent le visage des siècles futurs .
    La procréation est chose trop importante pour être laissée à l'initiative privée . J'en suis désolé je ne fais pas spontanément confiance à l'homme libre et raisonnable des démocraties .
    Je ne l'ai jamais rencontré , cet oiseau rare .
    Planification , sélection des humains et régime autoritaire , voilà mon credo .

Les commentaires sont fermés.