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L'Aube dorée, troisième force politique de Grèce

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    • Par Julien Licourt
    • Mis à jour le 26/01/2015 à 18:21
    • Publié le 26/01/2015 à 12:59

 

 

Le parti d'inspiration néonazie a gagné son pari en se maintenant au niveau de 2012, malgré la détention de ses membres les plus importants depuis un an et demi.

 

En Grèce, la victoire de la gauche anti-austérité lors des législatives occulte un autre succès: celui de l'Aube dorée. Le parti d'inspiration néonazie a tenu son pari de devenir la troisième formation politique du pays, alors que ses principaux dirigeants sont derrière les barreaux depuis un an et demi.

Dimanche, l'Aube dorée a réuni 6,28% des voix. Un score qui se traduit par 17 sièges de députés au Parlement grec, la Vouli. C'est un peu moins bien qu'il y a deux ans, où 9,92% des électeurs avaient voté pour elle, lui donnant 18 députés. C'est en revanche suffisant pour se maintenir au-dessus des centristes de La Rivière (6,05%).

Un parti privé de sa direction

Cette troisième place n'a pas qu'une valeur symbolique. Elle peut être importante pour l'avenir: la Constitution grecque lui confère un rôle important. Si aucun parti n'obtient la majorité absolue à l'Assemblée (151 sièges), il revient au président de la République de demander au leader du parti arrivé en tête de former une coalition. C'est ce qui s'est passé lundi matin, avec le dirigeant de Syriza, Alexis Tsipras, qui a réussi à s'entendre avec un parti souverainiste, afin de gouverner. Si celui-ci avait échoué, il serait revenu au leader du parti arrivé second de tenter de former une alliance. En cas de nouvel échec, c'est le leader du parti arrivé troisième qui s'y serait attelé.

De sa prison, l'éventualité a fait sourire Nikos Michaloliakos, le chef historique du parti d'extrême droite. Comme de nombreux membres de l'équipe dirigeante et sept de ses députés, il a été arrêté fin septembre 2013, après la mort, quelques jours plus tôt, d'un rappeur antifasciste, assassiné d'un coup de couteau par un membre du parti. Trois autres députés d'Aube dorée sont en résidence surveillée et ne peuvent sortir que pour se rendre au Parlement. Lors des perquisitions menées aux domiciles des interpellés, des armes interdites ont été saisies. Des dossiers sont constitués sur une trentaine d'agressions supposées commises par des membres du parti ou sympathisants. Au total, près de 70 personnes, élus ou militants, attendent également d'être jugés pour «appartenance à une organisation criminelle». Le procès pourrait avoir lieu en mai.

À la croisée des chemins

Une situation qui a contraint les dirigeants d'Aube dorée à faire campagne depuis leur prison, par téléphone, Internet ou SMS. Le 21 janvier dernier, Nikos Michaloliakos s'est ainsi adressé une dizaine de minutes à ses militants réunis dans un hôtel d'Athènes pour un ultime meeting. Par téléphone, il a pu leur dire qu'il espérait faire un meilleur score qu'en 2012. Ce qui finalement n'a pas été le cas. Lundi, il jugeait cependant que le résultat final était une «grande victoire du mouvement nationaliste», se félicitant que «l'Aube dorée devienne la troisième force politique du pays [alors même que lui et ses camarades] sont illégalement emprisonnés depuis un an et demi».

Si cette troisième place est un bon résultat comparé à 2012, elle ne doit pas faire oublier que le parti a réalisé de meilleurs scores dans le passé. Aux européennes, en mai 2014, Aube dorée obtenait 9,4% des voix et envoyait trois députés au Parlement européen. Vassiliki Georgiadou, professeur de sciences politiques à Athènes et spécialiste du parti indique que les incarcérations ont joué sur le résultat du parti. «Sans cela, ils seraient à 15%», estime-t-elle, auprès de l'Agence France-Presse. «Le parti n'est plus dans les quartiers ou les écoles comme avant, et il n'est plus aussi actif… Mais il mettra du temps à disparaître car il était très soutenu», affirme-t-elle. L'Aube dorée est à la croisée des chemins. Elle ne devra pas sa survie qu'à ses bons résultats électoraux, mais également aux jugements des tribunaux.

LE FIGARO

Commentaires

  • " Aube dorée "n'est en rien un pal-socialiste .C'est tout au plus un parti nationaliste modéré .
    Il n'empêche ! Jamais il n'accédera au pouvoir , à moins qu'il ne renie solennellement tout ce qui fut sa raison d'être
    La démocratie à l'occidentale , c'est le pluripartisme avec des partis qui ne se distinguent en rien les uns des autres . Tous sont alimentés par les mêmes fonds , tous servent de paravents au pouvoir de la finance apatride .
    - Syriza , c'est une belle équipe de farceurs . Des larbins du Grand Capital célébrés par toute la presse libre ( traduction : soumise au lobby qui n'existe pas )

  • J’ai quand même été déçu du résultat : 6%, c’est faible ! Mais la grèce montre bien ce qu’est une démocratie moderne : elle jette le discrédit sur les forces d’opposition par la propagande, arrête ses opposants et les jette en prison sans jugement pendant des années ! Sans y être allé, j’imagine qu’on ne devait pas facilement trouver les bulletins de l’Aube dorée dans les bureaux de vote ! Je crois que les Grecs qui sont tout aussi anesthésiés que les Français, vont vite déchanter pour la plus grande satisfaction des mondialistes, car leur nouveau chef du gouvernement va immédiatement les trahir !

  • le Système a réussi à freiner la montée de l,Aube Dorée , en embastillant son chef et d,autres dirigeants ,soit !! mais le parti de gauche est un écran de fumée pour le bon peuple Grec , celui-ci durera le temps que jugera bon la Haute-Finance . . .!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.