Œuvres dérobées chez Picasso ? Les explications... par leparisien
20 Mars 2015, 10h25 | MAJ : 20 Mars 2015, 10h59
Danielle et Pierre Le Guennec, 72 et 75 ans, ont été condamnés ce vendredi à deux ans de prison avec sursis pour le recel de 271 œuvres volées de Pablo Picasso, qu'ils avaient entreposées pendant 40 ans dans leur garage du sud de la France.
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Les oeuvres, saisies par la justice et dont la valeur n'a pas été chiffrée, vont être remises à l'administrateur de la Picasso Administration, Claude Ruiz-Picaso, qui représente tous les héritiers, a également annoncé vendredi le président du tribunal correctionnel de Grasse, Jean-Christophe Bruyère.
Electricien de profession, Pierre Le Guennec fut homme à tout faire chez Pablo Picasso au début des années 1970, dans la vaste propriété de Mougins, où, au soir de sa vie, le maître s'était installé. A en croire les époux Le Guennec, c'est Jacqueline, sa dernière épouse, qui leur avait donné, en 1971 ou 1972, un carton contenant 180 petites pièces, et un carnet de 100 pages avec 91 dessins, du célèbre artiste (NDLR : datant de 1900 à 1932).
Oubliées près de quarante ans, ces œuvres ont ressuscité en 2010 lorsque le couple a fait le voyage à Paris pour présenter son trésor à Claude Picasso, en charge de l'authentification et du droit moral des œuvres. Les six héritiers de l'artiste ont immédiatement porté plainte. «Ces pièces avaient une valeur sentimentale», confiait Pierre Le Guennec avant son procès, soulignant : «Si on avait voulu, on aurait pu les vendre sous le manteau pendant toutes ces années.»
Ce vendredi, les retraités ont été reconnus coupables du chef de «recel de biens provenant d'un vol» mais l'enquête n'a pas permis d'établir formellement l'identité de l'auteur du ou des vols. Les époux septuagénaires ont porté préjudice à «la confiance» et à «la mémoire» de Pablo Picasso, avait estimé le procureur Laurent Robert, tout en appelant à une sanction équilibrée pour des prévenus «totalement dépassés» et qui «n'ont pas gagné d'argent avec cette affaire».
Commentaires
C'est le pot en carton contre le pot en acier trempé.
Les faibles sont des proies faciles.
Il n’a pas été du tout prouvé qu’il s’agit d’un vol, alors qu’il est très vraisemblable que ce fut un cadeau ! Mais la justice est toujours du côté des rapaces pleins de fric