Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Isère : 14 nouvelles accusations de viols contre le directeur d'école

XVM5a80de46-d48b-11e4-a35f-1de091f6714e.jpg école pédo.jpg

 Home ACTUALITE Société

    • Par Caroline Beyer
    • Mis à jour le 27/03/2015 à 23:27
    • Publié le 27/03/2015 à 19:31

 

Des élèves dans la cour de l'école du Mas de la Raz, mercredi, à Villefontaine. Crédits photo : Michel THOMAS/PHOTOPQR/LE DAUPHINE

La Justice et l'Éducation nationale se rejettent la responsabilité du suivi défaillant de cet enseignant condamné en 2008.


 

Après la stupeur, c'est un déferlement de plaintes qui s'est abattu dans le nord de l'Isère, où un directeur d'école a été mis en examen et écroué après avoir avoué des actes de pédophilie sur neuf de ses élèves de CP. A ces plaintes déposées par des familles de Villefontaine, où l'homme de 45 ans était en fonction depuis la rentrée 2014, se sont ajoutés les signalements de quatorze autres parents. Car avant cela, le directeur exerçait à une trentaine de kilomètres de là, à La Tour-du-Pin. Depuis 2011, il était passé par plusieurs écoles de la région.

Dans ce contexte, une interrogation intolérable demeure: comment cet homme, condamné en 2008 pour détention d'images pédopornographiques, a-t-il pu devenir directeur d'école trois ans plus tard? C'est dans le cadre de ce qu'il appelait un «atelier du goût» qu'il aurait imposé des fellations à ses élèves, âgés de 6 à 7 ans.

En 2008, les juges avaient condamné Romain F. à six mois d'emprisonnement assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve de deux ans et obligation de soins. Les magistrats avaient donc choisi de lui permettre de se soigner plutôt que de le rayer de l'administration. Par négligence ou par clémence? La détention d'images à caractère pornographique devrait-elle aussitôt entraîner une interdiction définitive d'exercer avec des mineurs? «Aujourd'hui, cette interdiction, qui peut aller jusqu'à dix ans ou être définitive, n'est pas automatique», explique Céline Parisot, secrétaire générale de l'Union syndicale des magistrats (USM).

Son casier judiciaire était vierge pour l'Éducation nationale

Sur la forme, la transmission des informations entre la justice et l'Éducation nationale a-t-elle été suffisamment fluide? Les deux administrations, qui ont lancé conjointement une enquête, se renvoient la balle. «L'année dernière, sur cinq condamnations de justice concernant des enseignants impliqués dans des affaires de pédophilie ou de détention d'images pornographiques, l'Éducation nationale a prononcé cinq révocations», indique l'entourage de Najat Vallaud-Belkacem. Dans les Yvelines, où un instituteur de 63 ans a été mis en examen ce 26 mars pour agression sexuelle hors du cadre scolaire sur une fillette de son entourage, le rectorat a immédiatement prononcé une suspension, après avoir été prévenu par le parquet. Cela a-t-il été le cas dans l'Isère? «Conformément aux circulaires de novembre 2001 et mars 2015, le juge doit nous signaler ces cas», affirme la Rue de Grenelle.

«Faux, réplique la secrétaire générale de l'USM. Ces circulaires permettent de faire un signalement à l'employeur, mais ne l'imposent pas. La justice n'a pas pour principe de jeter l'opprobre sur une personne», poursuit-elle.

«Il n'y avait rien dans le dossier de l'enseignant», selon l'inspection académique de l'Isère. Et pour cause, à son retour d'arrêt-maladie entre 2008 et 2011 - après avoir perdu un enfant -, le directeur d'école avait achevé sa période de mise à l'épreuve. Son casier judiciaire était donc vierge pour l'Éducation nationale.

Pour autant, il était toujours inscrit au fichier judiciaire des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais), auquel les rectorats ont accès. Et c'est là une autre question soulevée par l'affaire. L'Éducation nationale doit-elle régulièrement - et pas uniquement en début de carrière - consulter ce fichier pour ses 840.000 enseignants? «C'est techniquement possible, estime Céline Parisot. Pourquoi se priver de cette possibilité?»

«On ne peut pas suspecter tous les enseignants! Il ne faut pas sombrer dans l'excès», objecte le syndicat d'enseignants Unsa, qui estime que le temps de l'omerta est derrière nous. Depuis 1997, la «circulaire Royal» oblige tout personnel éducatif à porter à la connaissance de la justice des faits de nature pédophile.

LE FIGARO

Commentaires

  • TOUJOURS cette paresse ou ce laisser-aller des fonctionnaires de toute administration qui se "foutent pas mal " des dossiers à traiter et qui ne les "concernent pas "........GAUTHIER MICHEL

  • Comme quoi ces socialopes sont vraiment des glands ;o)

  • je ne pense pas que ce soit de la paresse , mais quelque part une idée de passer à une banalisation , pour ensuite légaliser la pédophilie , comme le souhaitait certains dans le parti des verts, (dans le fruit) , dans leur programme , à une certaine époque . .!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.