Photo de Jean Raspail
Crédits © Patrick Iafrate
Entretien. Écrivain, Jean Raspail décrivait en 1973, dans son roman “le Camp des saints”, la submersion de l’Europe par la multitude des migrants du tiers-monde.
Que vous inspire la situation actuelle ?
Vous savez, je n’ai guère envie de me joindre à la grande ronde des intellectuels qui passent leur temps à débattre de l’immigration… J’ai l’impression que ces colloques ne servent à rien. Le peuple sait déjà toutes ces choses, intuitivement : que la France, telle que nos ancêtres l’ont façonnée depuis des siècles, est en train de disparaître. Et qu’on amuse la galerie en parlant sans cesse de l’immigration sans jamais dire la vérité finale. Une vérité d’ailleurs indicible, constatait mon ami Jean Cau, car celui qui la proclame est immédiatement poursuivi, condamné puis rejeté. Richard Millet s’en est approché, voyez ce qui lui est arrivé !
On dissimule aux Français la gravité du problème ?
Oui. À commencer par les dirigeants politiques ! Publiquement, “tout va très bien, Madame la marquise”. Mais, la porte fermée, ils reconnaissent que “oui, vous avez raison : il y a un vrai problème”. J’ai sur ce sujet des lettres édifiantes de hauts responsables de gauche, de droite aussi, à qui j’avais envoyé le Camp des saints. “Mais vous comprenez : on ne peut pas le dire…” Ces gens-là ont un double langage, une double conscience. Je ne sais pas comment ils font ! Je pense que le désarroi vient de là : le peuple sait qu’on lui cache les choses. Aujourd’hui, des dizaines de millions de gens ne partagent pas le discours officiel sur l’immigration. Ils ne croient aucunement que ce soit une chance pour la France. Parce que le réel s’impose à eux, quotidiennement. Toutes ces idées bouillonnent dans leur crâne et ne sortent pas.
Vous ne croyez pas possible d’assimiler les étrangers accueillis en France ?
Non. Le modèle d’intégration ne fonctionne plus. Même en admettant qu’on reconduise un peu plus de clandestins à la frontière et qu’on réussisse à intégrer un peu plus d’étrangers qu’aujourd’hui, leur nombre ne cessera pas de croître et cela ne changera rien au problème fondamental : l’envahissement progressif de la France et de l’Europe par un tiers-monde innombrable. Je ne suis pas prophète, mais on voit bien la fragilité de ces pays, où s’installe une pauvreté insupportable et sans cesse croissante à côté d’une richesse indécente. Ces gens-là ne se retournent pas vers leurs gouvernements pour protester, ils n’en attendent rien.
Ils se tournent vers nous et arrivent en Europe par bateaux, toujours plus nombreux, aujourd’hui à Lampedusa, ailleurs demain. Rien ne les en décourage. Et par le jeu de la démographie, dans les années 2050, il y aura autant de jeunes Français de souche que de jeunes étrangers en France.
Beaucoup seront naturalisés.
Ce qui ne signifie pas qu’ils seront devenus français. Je ne dis pas que ce sont de mauvaises gens, mais les “naturalisations de papier” ne sont pas des naturalisations de coeur. Je ne peux pas les considérer comme mes compatriotes. Il faudra durcir drastiquement la loi, en urgence.
Comment l’Europe peut-elle faire face à ces migrations ?
Il n’y a que deux solutions. Soit on essaie de s’en accommoder et la France — sa culture, sa civilisation — s’effacera sans même qu’on lui fasse des funérailles. C’est à mon avis ce qui va se passer. Soit on ne s’en accommode pas du tout — c’est-à-dire que l’on cesse de sacraliser l’Autre et que l’on redécouvre que le prochain, c’est d’abord celui qui est à côté de soi. Ce qui suppose que l’on s’assoit quelque temps sur ces « idées chrétiennes devenues folles », comme disait Chesterton, sur ces droits de l’homme dévoyés, et que l’on prenne les mesures d’éloignement collectif et sans appel indispensables pour éviter la dissolution du pays dans un métissage général. Je ne vois pas d’autre solution. J’ai beaucoup voyagé dans ma jeunesse. Tous les peuples sont passionnants mais, quand on les mélange trop, c’est bien davantage l’animosité qui se développe que la sympathie. Le métissage n’est jamais pacifique, c’est une utopie dangereuse. Voyez l’Afrique du Sud !
Au point où nous en sommes, les mesures que nous devrions prendre seraient forcément très coercitives. Je n’y crois pas et je ne vois personne qui ait le courage de les prendre. Il faudrait mettre son âme en balance, mais qui est prêt à ça ? Cela dit, je ne crois pas un instant que les partisans de l’immigration soient plus charitables que moi : il n’y en a probablement pas un seul qui ait l’intention de recevoir chez lui l’un de ces malheureux… Tout cela, c’est de la frime émotionnelle, un maelström irresponsable qui nous engloutira.
VALEURS ACTUELLES - 2013
Commentaires
" Valeurs actuelles " est une revue sérieuses à laquelle je fus abonné pendant les trois ans de mon séjour en Corée du Nord .
Atlantiste et sioniste , elle tolère parfois l'expression d' idées de droite .
Ces pensées coupables apparaissent comme un cheveu sur la soupe . Jamais le lecteur ne peut comprendre l'importance de l'immigration pour le Système .
Les nostalgiques du marxisme incriminent la nécessité pour le Capital de disposer d'une armée de réserve assurant la baisse des salaires ouvriers et sapant leurs revendications .
Explication un peu courte qui masque l'essentiel : il s'agit de dénaturer les hommes , de leur imposer un projet égalitaire contre nature pour les assujettir durablement aux magnats du Capital apatride .
Produire des ilotes voués au service exclusif de la mafia financière , c'est ce que masque les pleurnicheries à grand spectacle organisées en faveur de déshérités , d'une humanité de dernier choix .
Je préfère mon chat persan , mes ivoires sculptés anciens , ma collection de jades et mes éditions originales au règne indécent des Droits de l'Homme .
La pitié est dangereuse .
Lamentable , en-dessous de tout mon dernier post .
J'ai longuement tourné autour du pot . Il ne faut pas .
Voilà la vérité que personne ne livre :
sous le nom de démocratie ou de socialisme , c'est la promotion d'une autre-humanité qui est poursuivie .
Par qui et pour qui ?
Devinez , c'est une question facile pour le jeu des 1000 Euros .
dans son roman fiction, il l,avait prédit , c,est arrivé , et bientôt la confirmation de la suite et fin de l,histoire pour notre civilisation. . .!!
quel Bordel cela sera dans le champ de ruines que sera l,ex -europe . . .!!
salutations.
Un texte que je viens de diffuser largement, tant il vérifie ce que Jean Raspail écrivait déjà en 1973 dans son chef d'oeuvre.
Quelle lucidité ! Il avait tout dit et prévu : les Lampedusas à répétition, la traîtrise des élites collaborationnistes, la lâcheté générale, la dissolution des institutions, le déferlement croissant de races sous-douées pour nous remplacer, et la disparition silencieuse de notre civilisation …
Bien sûr, nous optons pour sa seconde solution !
Nous devons TOUT entreprendre pour faire mentir le pessimisme de notre bon Jean Raspail. C'est, et ce sera de plus en plus, une question de vie ou de mort !
Ce sont pour la plupart des avocats , un métier de roublard à la limite du putanat (surtout les pénalistes) .
Il faut avoir une disposition d' esprit particulière pour exercer ce métier .
Il le savait, il nous avait prevenu il y a plus de 40 ans et on ne l'a pas cru.
Que faire a present? ils continuent de nous envahir et l'Europe entiere les acceptent..c'est aberrant!
Jean Raspail a fait oeuvre de Prophète avec son « Camp des Saints ». Une fois de plus, sans le dire et même en le démentant, il sonne le tocsin ! Mais qui aura le courage de l’entendre ?