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83 ans et victime de la loi DALO

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Mmes Christine Boutin et Catherine Vautrin, anciens ministres UMP, devraient sans tarder venir en aide à une dame de 83 ans, SDF « grâce » à l’application de « leur » loi DALO par des… squatteurs !
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Mmes Christine Boutin et Catherine Vautrin, anciens ministres UMP, devraient sans tarder venir en aide à une dame de 83 ans, SDF « grâce » à l’application de « leur » loi DALO par des… squatteurs !

À Rennes, Maryvonne se voit interdire sa maison par des squatteurs, ayant tout dégradé et menaçants envers elle, mais couverts par la… loi ! Elle a eu le tort de vivre 15 ans à 30 km de là avec un ami au décès duquel les héritiers l’ont… mise à la porte. Elle a donc retrouvé sa maison mais… occupée : depuis 2013, des squatteurs y ont creusé leur tanière !

Ce drame est la conséquence de la loi du 5 mars 2007 sur le droit au logement opposable, dite loi DALO dont le rapporteur était Mme Boutin, députée UMP, et dont le ministre délégué chargé de l’appliquer était Mme Vautrin. Une loi qui, à la demande pressante de M. Jacques Chirac, alors président de la République, a été pondue en 36… jours, comme s’en félicitait le ministre : « Ce projet de loi a été rédigé, discuté et adopté définitivement en l’espace d’un mois. » Tout comme Mme Boutin : « Il m’est particulièrement agréable de clore cette mandature par ce texte fondateur. » Le bâclage d’une écriture à la va-vite est peut-être à l’origine d’imperfections dramatiques pour de petits propriétaires. Comment des centaines de parlementaires ont-ils pu laisser passer une telle aberration : des squatteurs pénétrant chez vous peuvent se déclarer occupants « légaux » en à peine… 48 heures : pas 48 jours ou 48 semaines ! Non, 48 petites heures, le temps d’un week-end !

Comment toutes ces élites dont Mmes Boutin et Vautrin, M. Chirac et son Premier ministre M. Dominique de Villepin, n’ont-elles pas pensé : « Euh, 48 heures, n’est-ce point un petit peu court ? » Elles ont bien une – au moins – résidence secondaire : et si des cohortes de squatteurs allaient s’y installer, que diraient-elles ? Oui, mais ce sont des « personnalités » qui donc trouveraient les moyens « légaux » de les faire expulser… manu militari. En feront-elles autant pour Maryvonne ? Pour l’instant, peu se mobilisent, ni ces élites, ni les associations telles que… Droit au logement : Maryvonne, avec son prénom qui fleure bon le terroir, n’aurait-elle pas, elle aussi, droit à « son » logement ?

Ces squatteurs sans foi mais avec loi mériteraient – ce n’est qu’un rêve (donc irrépréhensible) et surtout pas une recommandation – que de braves gens, c’est-à-dire de courageux jeunes gens, les délogent de cette maison… manu militari et aident ensuite la digne dame à retaper son habitation… On peut toujours rêver à des actions impossibles, puisque « légalement » la dame devra attendre le bon vouloir des instances « judiciaires » qui, elles, prendront le temps de lui rendre… justice !

Lors de la discussion du texte, Mme Boutin avait eu ce lapsus : « Nous voici à l’ultime étape de notre course contre la mort… (rires des députés) … contre la montre, voulais-je dire… » Faites, Mmes Boutin et Vautrin, que ce ne soit également pour Maryvonne qu’une « course contre la montre » !

 
BOULEVARD VOLTAIRE

Commentaires

  • Honte a ces bonnes femmes! Et si c'etait leur mere? Ou meme quelqu'un de leur famille?
    Bonne chance a Maryvonne, que ce ne soit pas une course contre la mort!
    Vive Marine Le Pen pour changer tout cela!!
    Mais 2017 c'est bien loin encore pour Maryvonne, au joli nom de chez nous..

  • Une loi qui porte gravement atteinte aux biens des personnes est une loi scélérate, et ceux et celles qui en sont les complices ne méritent que réprobation .
    De quel droit ces dames , entre autres , se permettent-elles de prendre ce qui appartient à d'autres sans même avoir le minimum d'honnêteté, en demandant aux propriétaires s'ils acceptent ou non cet ukase insensé.
    Boutin and Vautrin , que diraient-elles , les nanties, si on leur faisait le même tour de cochon.
    Voler légalement, un truc fait en douce.

  • Il faut savoir qu’en réalité la loi est pire que cela : si des squatters s’installent chez vous pendant que vous faites des courses, il y a de fortes chances que vous ne puissiez récupérer votre appartement. En effet, la police à qui vous irez vous plaindre vous demandera la preuve que c’est bien vous qui en êtes l’occupant légitime : par exemple en exhibant une facture d’électricité ou de l’eau. Une pièce d’identité, même avec l’adresse exacte ne compte pas. Or, en général, vous n’emportez pas vos factures d’eau avec vous : conséquence la police ne vous croit pas (ou fait semblant de ne pas vous croire) et vous êtes foutu : l’appartement est définitivement aux squatters. J’ai connu le cas où un jeune couple s’est ainsi trouvé à la rue, l'après-midi même du squat. Mais sur les conseils implicites de la police, avec l’aide de nombreux voisins qui heureusement avaient de gros bras, ils ont monté une opération commando et ont réussi à vider les squatters, et la police a fermé les yeux !

  • Voila lasolution, un commando de gros bras et merde a cette loi inique

  • dans le fond , les politiques qui ont adoptés cette loi inique , devaient se régaler de savoir que des braves gens allaient se faire déposséder de leurs biens , car quant à eux , jamais cela ne pourrait se produire pour leurs belles résidences et autres hôtels particuliers . . .!!
    j,imagine les milliers de clandos qui débarquent , bien renseignés , reproduisant le même scénario, et la fête battra son plein . . .!!
    salutations.

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