LE SCAN POLITIQUE - Objet de contestations, le projet de loi sur le renseignement a été voté en première lecture à l'Assemblée nationale. Seuls dix socialistes ont voté contre. Le texte doit encore passer par le Sénat et le Conseil constitutionnel.
Avec 438 voix pour, 86 voix contre et 42 abstentions, le projet de loi sur le renseignement, pourtant vivement critiqué pour ses risques de surveillance généralisée, bénéficie en première lecture d'une large approbation à l'Assemblée nationale. Au sein du groupe socialiste, 252 députés sur 288 ont voté pour, contre seulement 10 voix dissidentes, parmi lesquelles celles de l'ancienne ministre Aurélie Filippetti et du parlementaire frondeur Pouria Amirshahi. Dans le camp des 17 abstentionnistes socialistes, on note la présence de Pascal Cherki, Christian Paul et Laurent Baumel, en rupture avec la politique du gouvernement.
À l'UMP, 143 députés sur 198 se sont exprimés en faveur du texte, et 35 contre, dont le maire de Levallois-Perret Patrick Balkany, Bernard Debré, Patrick Devedjian, Thierry Solère, Henri Guaino et le juppéiste Edouard Philippe. Onze députés écologistes sur 18 ont voté contre, parmi lesquels Cécile Duflot, Noël Mamère ou encore Sergio Coronado. François De Rugy, co-président du groupe, a voté pour, alors que Barbara Pompili, également à la tête du groupe, s'est abstenue. À l'UDI, 17 députés ont voté pour, et 11 ont opposé leur véto, comme Yves Jégo, Hervé Morin et Jean-Christophe Fromantin. Trois élus du Front de gauche ont voté pour.
Sans surprise, Marion Maréchal-Le Pen, Gilbert Collard et Jacques Bompard ont voté contre, comme Nicolas Dupont-Aignan, responsable du parti Debout La France. Thomas Thévenoud, l'ancien secrétaire d'État débarqué prestement du gouvernement, n'a pas non plus soutenu la loi.
Deux saisines du Conseil constitutionnel
À l'issue du vote, le premier ministre Manuel Valls s'est félicité devant la presse d'un tel soutien. «Je veux me féliciter d'une très large majorité en faveur du texte sur le renseignement, qui préserve nos libertés fondamentales, mais qui encadre l'activité de nos services de renseignement et leur donne davantage de moyens pour qu'ils soient le plus efficaces possibles face à la menace terroriste», a-t-il souligné depuis les couloirs de l'Assemblée nationale.
Le texte doit maintenant être examiné au Sénat, fin mai, et fera l'objet, à la demande de François Hollande, d'un recours devant le Conseil constitutionnel. Une fois la navette parlementaire achevée et en plus de la saisine du président de la République, 75 députés ont annoncé vouloir saisir l'institution de la rue de Montpensier. Manuel Valls espère néanmoins que le texte sera adopté «avant l'été pour être rapidement mis en oeuvre». La France n'avait pas légiféré sur le renseignement depuis 1991 et le gouvernement place ce projet de loi dans le cadre de la lutte antiterroriste.
LE FIGARO
Commentaires
Encore une loi anti-française ! En réalité, cette loi, sous prétexte de prévenir des actes terroristes va permettre d’interdire les sites français patriotiques, alors que les sites communautaristes anti-patriotiques vont pouvoir s’adonner librement à leur haine contre la France et les Français. Et on constate comme toujours la collusion UMPS !
Comme le chantait David Bowie en 1974 :
"Beware the savage jaw of 1984" ;o)