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La République fédérale d’Allemagne remettra sa distinction suprême à Beate et Serge Klarsfeld

 

70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la République fédérale d’Allemagne décorera prochainement le couple de « chasseurs de nazis » Beate et Serge Klarsfeld de l’Ordre du Mérite, sa distinction suprême, pour leur persécution sans relâche des vaincus de la Seconde Guerre mondiale.

C’est le président Allemand, Joachim Gauck, qui a annoncé le 13 mai dernier que les décrets ordonnant cette récompense avaient d’ores et déjà été signés. Peut-être une façon de s’excuser d’avoir battu Beate Klarsfeld lors des élections présidentielles allemandes de 2012 ? À l’époque, Joachim Gauck l’avait emporté avec plus de 88 % contre Beate Klarsfeld (11,25 %), que Die Linke, l’équivalent allemand du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, avait proposée à la présidence.

C’est le symbole même de sa soumission dans la seconde moitié du XXe siècle que l’Allemagne récompensera. Beate Klarsfeld, fille d’un ancien soldat de la Wehrmacht, née en 1939 à Berlin, s’est rendue célèbre en giflant publiquement en 1968 le chancelier allemand Kurt Georg Kiesinger parce qu’il avait été responsable de la radio allemande pendant la guerre. Elle avait épousé cinq ans plus tôt Serge Klarsfeld, né en 1935 à Bucarest, fils d’un directeur commercial juif roumain, immigré en France, déporté à Auschwitz puis décédé dans une mine de charbon en Haute-Silésie. Fonctionnaire à l’ORTF dans les années 1960, Serge Klarsfeld s’est engagé comme volontaire dans la guerre des Six Jours avant de fonder en 1979 l’association Les Fils et filles de déportés juifs de France pour se lancer dans une dénonciation systématique de l’administration de Vichy (bien que trois quarts des juifs français aient été épargnés par l’État français).

Le couple aura traqué entre autres Kurt Lischka, ancien chef de la Gestapo à Paris, qu’ils feront condamner en 1980, ou encore Klaus Barbie, extradé en 1983 en France avec l’aide de Régis Debray. En 1985, ils cherchèrent en vain à faire extrader le docteur Josef Mangele, le médecin d’Auschwitz. Un raté mémorable : ce dernier était décédé depuis 1979.

E&R

Commentaires

  • Est-ce que l'Allemagne n'a pas encore assez paye?
    Tout ceci devient indecent.
    Pauvres Allemands! Leurs villes bombardees a outrance a la fin de la guerre, tout cela on ne veut pas en parler.
    Il faut tourner la page et regarder de l'avant.
    Et tant pis pour les vieilles lunes!

  • l,Allemagne , comme la France qui furent deux grands pays, ne sont plus rien , des ruines submergés par les clandos . . .!!
    quelle importance ce hochet . . .!!
    fille d,un ancien soldat de la Wehrmacht , si elle n,a pas giflé son père , elle a du le renier . . .!!
    salutations.

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