Il y a deux ans et quelques jours, Dominique Venner faisait le sacrifice de sa vie, envoyant une lettre à Robert Ménard pour expliquer les raisons de son geste : « Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations. »
Cet ancien combattant de l’OAS avait exposé dans son livre Le Cœur rebelle la raison principale de son engagement d’alors : « Les historiens de l’avenir noteront que l’invasion de la France et de l’Europe par les foules africaines et musulmanes du XXe siècle commença en 1962 avec la capitulation française en Algérie. En décidant d’amener son drapeau, de retirer ses troupes, de replier la population européenne, d’abandonner ses partisans indigènes, la France ne se mettait pas à l’abri comme certains l’imaginaient. Elle retirait la garde qu’elle montait depuis 1830 en Algérie, ouvrant son propre territoire à l’invasion de populations en surnombre. »
De Gaulle, responsable de ce désastre, expliquait lui aussi ses motivations, dans ses confidences à Alain Peyrefitte, qui semblaient aboutir à la même conclusion : « Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? »
Force est de constater que c’est le partisan de l’Algérie française qui avait raison. Privant la France de 12 de ses départements, De Gaulle la privait aussi de son meilleur rempart contre le déferlement nord-africain et subsaharien sur l’Europe que nous connaissons aujourd’hui. Les Européens d’Algérie et leurs fidèles alliés indigènes tenaient le même rôle que les végétaux plantés pour stopper l’avancée des sables sahariens vers le nord. Rappelons que les Arabes n’avaient pas plus, sinon moins, de légitimité à réclamer ce territoire que les Kabyles, installés là bien avant eux, et les pieds-noirs, qui l’ont fait prospérer. On sait dans quel marasme vivent désormais les anciens colonisés qui n’ont pas su, depuis leur indépendance, préserver les acquis de la colonisation, ni même exploiter leurs ressources naturelles abondantes.
Nicolas Sarkozy, héritier du gaullisme, allait aggraver la situation en provoquant la destruction des structures de l’État libyen et la mort de son président en 2011, alors même que la Libye de Kadhafi contenait fermement les migrations africaines vers l’Europe.
Commentaires
Est-ce qu'une Algérie restée française aurait changé quelque chose au grand remplacement, que connaissent tous les autres pays européens qui ne possédaient pas d'empire colonial ?
Je me souviens des élucubrations de Michel Debré qui voulait importer 50 millions d'étrangers pour les métisser avec les 50 millions de Français de l'époque pour en faire une "grande France" de 100 millions d'habitants, et Dijoud, ministre giscardien qui désirait ouvertement, par métissage massif, faire de la France un nouveau Brésil ! Je suis ferme partisan d'un développement séparé des races, ce qui exclut la colonisation et les prosélytismes en tous genres.
Il y avait peut-être une 3ème solution pour l'Algérie (impensable pour un esprit jacobin ordinaire), c'était une partition de l'Algérie avec regroupement des Européens dans la région qu'ils auraient le plus valorisée. De tels projets avaient été imaginés pour et par les Blancs sud africains dans la Province du Cap. Ces projets ne sont pas morts, mais deviennent de plus en plus problématiques.
Mais de toute manière, cette page est tournée et j'approuve entièrement les termes de la dernière lettre de Dominique VENNER à Robert MENARD.
Dirk: je crains que la partition commence en France pour ensuite se propager dans l,europe , et enfin finir par la colonisation entière de cette dernière , vu les arrivages massifs et réguliers . .et ceci au grand plaisir des mondialistes . .!!
salutations.
@Dirk
L'expérience a montré que les Pays qui se sont délivrés de leur (s) colonie (s), ont retrouvé la prospérité , la Hollande en est un exemple.
La France a perdu beaucoup dans les siennes, l'erreur avec l'Algérie, c'est d'avoir continué à la favoriser comme avant l'indépendance, or depuis 1962 , nous avons respecté les conventions avec ce pays, qui lui n' a rien respecté des accords d'Evian.
Nous achetons plus cher, par convention, ce que nous pourrions avoir pour des prix beaucoup plus intéressant : quant au pétrole saharien, il est pauvre en qualité.
Nous n'avons pas quitter l'Algérie totalement, c'est une erreur et un boulet , de même que nous n'avons pas fermer nos frontières avec, mais eux savent réclamer, ils savent nos faiblesses, si nous étions durs et fermes, ils changeraient de ton.
Je me souviens que les gaullistes qui avaient honte de cet abandon et de la trahison de De Gaulle, cherchaient à se justifier avec l’argument suivant : il fallait se séparer de l’Algérie car dans peu de temps il y aurait plus de 20 millions d’indigènes en Algérie et la France ne pourrait pas supporter une telle population ! On leur répondait : mais ils seront alors en métropole ! D’ailleurs, le FLN distribuait aux Européens qui quittaient l’Algérie, des tracts où il annonçait : « Aujourd’hui l’Algérie devient algérienne, demain, c’est la France qui deviendra algérienne » ! C’est ce qui est en train de se réaliser !
@ abad
La seule différence, c'est que l'Algérie pouvait fonctionner , dirigée par la France, mais le contraire est une utopie totale, il suffit d'observer les incompétences pour entretenir le capital laissé par notre Pays.
La France algérienne, à condition d'être dirigée par la France, le serpent qui se mord la queue.