C'est au Pontet, ville devenue désormais le symbole de la conquête, que Marion Maréchal-Le Pen a choisi de lancer hier sa campagne des Régionales, flanquée des ses cinq têtes de liste officiellement dévoilées hier : Stéphane Ravier (sénateur-maire de secteur de Marseille), Olivier Bettati (ancien élu de l'UMP dans les Alpes-Martimes), Jeannine Douzon, responsable de la fédé des Alpes-de-Haute-Provence), Amaury Navaranne (Hautes-Alpes) et Marc-Etienne Lansade, chef de file FN-RBM dans le Var. Côté tribunes, élus, cadres du parti, militants disciplinés venus de toute la région, drapeaux tricolores, La Marseillaise au bout des lèvres et les invariables "on est chez nous" repris en choeur pour ponctuer le discours d'une tête de liste réconfortée par le récent sondage qui la place en tête au premier tour.
Si elle ne s'y fie pas, Marion Maréchal-Le Pen veut croire en ses chances de décrocher la Région et motive ses troupes pour "amplifier le succès". Celui des scrutins précédents qui, en Paca, a fait naître deux sénateurs, une quinzaine de conseillers départementaux et une poignée de maires dont Joris Hébrard, élu maire du Pontet avec près de 60 % des suffrages au premier tour. Au Pontet, les cigales rythment son premier discours de chef de campagne aux sonorités identitaires. Le champ lexical choisi est sans ambiguïté : "La Provence est une terre d'identité et de résistance. Résistance des princes provençaux face à l'invasion sarrasine".
Elle cite Pagnol, reprend des propos du député PS Malek Boutih, honore Aliénor d'Aquitaine, Marie Curie ou Jeanne d'Arc, mais évoque aussi Merah, Coulibaly, "enfants du regroupement familial, du droit du sol...". Puis elle approfondit ses propos sur ses thèmes traditionnels chers au parti frontiste. Dans le Sud en particulier, où son grand-père, Jean-Marie Le Pen, est conseiller régional sortant. L'immigration (et les bateaux de migrants), la sécurité, l'islam... "Il n'est pas question que Paca passe de la Riviera à une favela (...) Nous ne voulons pas de la Paca black-blanc-beur, mais de la Paca bleu-blanc-rouge". Elle pointe encore la violence des propos de Nicolas Sarkozy qui "veut faire la guerre à mort au FN" :"Ici, c'est fini avec le ni-ni, c'est désormais le ni-FN".
Elle dénonce enfin les arguments de campagne de ses "adversaires", Christian Estrosi (LR) et Christophe Castaner (PS), des "mauvais en tout". Élue députée en 2012, Marion Maréchal-Le Pen est de nouveau en première ligne. Car pour elle, ce nouveau combat se situe bien au-delà de la présidence de la Région Paca.
LA PROVENCE
Commentaires
"...honore Aliénor d'Aquitaine..." : merveilleux, elle y a pensé et c'est bien rare de nos jours. Bravo Marion !
Elle est magnifique ! C’est une future grande dame de la politique française !