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Des voitures de la police suèdoise stationnent devant la grande surface dans laquelle s'est déroulée le crime
Une femme et son fils de 28 ans ont été tués par un Erythréen au rayon cuisine d'un magasin Ikea en Suède. Digne d'un polar scandinave, le fait divers agit comme un révélateur des angoisses de la société suédoise.
Les policiers se sont longuement interrogés. La scène était étrange. Entre les rayons du magasin Ikea de Västerås, une ville à une centaine de kilomètres de Stockholm, entre assiettes et fourchettes, gisent, en début d'après-midi du 11 août, deux cadavres et un homme atteint de plusieurs coups de couteau. Les victimes sont une mère et son fils de 28 ans venu faire des courses, des clients lambda sans histoires. Le blessé est un Érythréen âgé de 35 ans. L'arme du crime vient de l'étalage de la boutique. Les témoins sont choqués et peuvent juste dire que les meurtres se sont déroulés en quelques secondes.
Très vite les enquêteurs identifient un deuxième homme, présent sur de la scène. Il est interpellé à un arrêt de bus, à quelques mètres de l'Ikea. Le suspect est lui aussi Érythréen et nie toute implication. L'analyse des bandes de vidéo-surveillance du magasin donnera la clef de l'affaire. Selon le quotidien suédois Aftonbladet, les images montrent que le blessé est aussi le meurtrier. On y voit l'homme qui a finalement reconnu les faits saisir deux couteaux au rayon accessoires de cuisine «quelques secondes avant le meurtre» et porter des coups mortels à deux clients, choisis au hasard. Puis, «l'attaque s'achève quand le meurtrier présumé se poignarde lui-même au ventre».
Les policiers découvrent rapidement que les deux Érythréens vivent dans un camp de réfugiés à 50 kilomètres du magasin. Le matin de l'attaque, le tueur présumé s'était rendu à un rendez-vous à l'agence des migrations de la région: sa demande d'asile avait été rejetée et il était visé par une procédure d'expulsion vers l'Italie. Si la justice suédoise ne donne pour l'instant aucune explication à ce «coup de folie», la presse locale voit dans ce rejet la cause du drame.
Peur d'un acte de représailles
En Suède, le fait divers a fait la une et les associations de défense des réfugiés craignent de le voir exploité par les groupes d'extrême droite. Cela rappelle la trame d'un roman de Henning Mankell. De manière troublante, dans Meurtriers sans visage, le maître du polar scandinave avait imaginé un crime attribué à des étrangers puis de sanglantes expéditions «punitives» contre des foyers. Pour empêcher un acte de représailles de la part des riverains, la police a renforcé le système de sécurité autour des camps de réfugiés.
En Suède, les crimes de haine (motivés par l'orientation sexuelle, l'identité religieuse ou la race de la victime) seraient en constante augmentation et auraient battus des records l'année dernière, affirme le Swedish national council for crime prevention. Le parti politique anti-immigration, entrée pour la première fois au parlement suédois en 2010, est désormais le troisième parti politique fort du pays. La semaine dernière, deux migrants ont été abattus par balles alors qu'ils dormaient dans une voiture dans le nord de la Suède.
La communauté érythréenne en Suède est forte de 18.000 membres, tous réfugiés politique. Petit pays de la corne de l'Afrique, l'Erythrée est considérée comme «la Corée du nord de l'Afrique». Amnesty Internationale dénonce une «prison à ciel ouvert», dans laquelle les «citoyens» sont systématiquement privés de leurs libertés fondamentales, torturés, emprisonnés.
LE FIGARO
Commentaires
Il faudra malheureusement encore des drames de ce genre, frappant des innocents, pour que les Suédois se réveillent et abandonnent leur politique suicidaire d'accueil de ces déchets venus d'Afrique !
un blanc qui aurait massacré deux érythréens dans leur pays , la foule aurait lynché le blanc et justice aurait été faite sur place .
tout compte fait je préfère cette justice populaire que celle de la mère Taubira et de ses copains socialos .
nombre de Suédois (es) ne doivent pas apprécier d,accueillir sur le territoire toutes ces "chances " , mais comme nous ,subissent le pouvoir en place .
salutations.
La haine du blanc existerait donc vraiment ?